Agapé. Cette ville me rappelait le souvenir d’une matinée parfaite, puis d’une bévue qui aurait pu être évité si j’avais su être plus intelligent. C’était du passé maintenant. Certes, cela ne faisait pas encore bien longtemps, mais il n’était jamais bon de revenir sur le passé. Je posai mon regard sur les diverses œuvres d’art qui se trouvait dans la zone artistique du district. Il y avait beaucoup de musées et je me disais que cela serait bien que je les visite une bonne fois. Peut-être aujourd’hui ou peut-être plus tard. Je ne savais pas encore.

J’étais là, planté devant une murale peinte avec précision et expertise. Elle recouvrait le mur entier d’un édifice. Je me demandais si cela avait été orchestré par la ville ou bien qu’un artiste de rue eût joué les braves et les rebelles pour y apposer sa marque, son œuvre. Je ne pouvais pas le savoir. Je contemplai la peinture devant moi, cherchant un sens à l’abstrait que je voyais, cherchant le message dans chaque trait, chaque détail de la pièce. Pour moi, il était évident que cela devait représenter une histoire, mais laquelle au juste?

- Que veut donc dire cette œuvre d’art…? Tu m’intrigues énormément…et bien plus que les musées qui m’entourent…

Je murmurai pour moi-même tout en m’adressant au mur face à moi. Je m’approchai et glissai mes doigts sur les briques teintées et colorées. Je fermai les yeux pour m’imprégner des sensations, des émotions mises dans l’œuvre d’art. Je voulais la ressentir et pour une fois écouter réellement ce que l’on avait à raconter sans que cela ne soit dans un livre ou par des mots.

L’art aussi avait son histoire.

Je sens ma tranquillité d’esprit être troublé par quelque chose autour de moi. Je rouvre les yeux et soupire avant de retirer mes doigts de la surface du mur. Je tourne alors mon regard vers un Fluvetin qui semble manifester seul dans la zone des Beaux-Arts. Il fait assez pitié à voir en fait. Il doit certainement chercher une raison à son existence dans ce monde. C’est légitime. Tout le monde se pose cette question un jour ou l’autre dans sa vie et parfois même, plus d’une fois. Dans mon cas, c’est plutôt une question relationnelle qui me turlupine.

Je sais que Niko m’a pardonné. Je sais que pour lui tout est oublié, mais moi, je ne peux pas effacer cela de ma mémoire. Avais-je perdu de mon amitié avec l’homme aux cheveux rose bonbon? Peut-être bien. Notre relation risquait de ne plus être la même, maintenant. Je pouvais tout à fait le comprendre. Nos actions avaient des conséquences. C’était indéniable. Même si cela était à présent du passé, j’en arrivais à douter de moi. C’était nouveau, inédit. Moi qui n’avais jamais eu de regret, de quoi culpabilisé, je me retrouvais avec des sentiments inconnus, mystérieux et surtout, incommodants. J’avais eu de drôles de pensées et de drôles d’envies. Cette semaine de vacances que j’avais décidé de prendre et ce retour aux sources, dans mon district natal, cela avait été spontané. Moi, j’étais plus réfléchi…avant.

Je clignai des yeux en sortant de mes pensées, finissant par ignorer le pokémon de type fée qui manifestait plus loin. Je retournai à la murale et plissai mes orbes de cuivre pour essayer de déchiffrer son mystère et son histoire. Je voulais en apprendre davantage sur ce que cette peinture rurale pouvait me dire. Peut-être aurais-je des réponses à des questions historiques qui n’avaient encore jamais eu de mots à comprendre? La vision de ce monde était tellement vaste et je ne pouvais me permettre de me mettre des œillères. Une vision linéaire n’était pas toujours la meilleure solution. Surtout pas pour un historien comme moi. Un récit pouvait avoir plusieurs versions et plusieurs sources toutes aussi valables que le premier.

- Dis-moi ton histoire…que veux-tu exprimer aux yeux du monde qui t’entoure?

Je n’avais d’yeux que pour l’art devant moi si bien que je ne remarquai plus les passants, les bruits, les sons, les voix, non, rien de tout cela. J’étais absorbé par la beauté et la complexité de l’œuvre-d ’art dans mon champ de vision.

Je sens comme une décharge parcourir tout mon corps lorsqu’un pokémon sauvage me rentre dedans dans un clash douloureux et sonore. Oui, j’ai crié. Je ne m’attendais pas du tout à cela et maintenant, j’ai un Emolga agrippé à mes vêtements froissés tout comme ma chevelure blanche assez statique maintenant. Je grogne, blasé par la situation, mais je n’en veux pas au pauvre pokémon qui semble plus sonné que moi. J’ai simplement la tête d’un Frankenstein, maintenant. La statique contenue dans le corps du petit pokémon rongeur m’a un peu alourdi cela dit. Je sens mes doigts s’engourdir tout comme mes orteils. Je secoue mes mains et serre les poings plusieurs fois pour voir si cela se règle, mais pas vraiment, en fait.

- Sérieusement…? Hmphf…Bon et bien j’imagine que c’est une sorte de révélation ou un accident complètement ridicule. Bref…

Je me parle à moi-même et je tente d’agripper la petite bête pour la déloger, mais mes doigts sont trop engourdis pour avoir une bonne poigne. Puis, l’Emolga finit par bouger de lui-même et se faufile sous ma chemise alors que je tente de nouveau de le saisir. Il me chatouille tout comme il m’engourdit…Je serre les dents et tente de ne pas passer pour un fou devant les passants qui me regardent.

- Vous n’avez jamais vu un homme dans une situation embarrassante ou compromettant? Passez votre chemin, il n’y a rien à voir!

Les griffes du rongeur commençaient à s’agripper à ma peau et je voulais m’en débarrasser le plus vite possible avant qu’il ne me blesse réellement ou qu’il décide de m’électrocuter. Je me mis donc fastidieusement à déboutonner un à un ma chemise après avoir jeté mon veston au sol. Pour vu que les gens aient arrêtés de me regarder. J’avais été assez clair de par mes mots, mais aussi le ton autoritaire et froid utilisé.

Je tentai de me glisser dans une ruelle moins passante pour éviter les yeux indiscrets. Pas que je sois prude ou pudique, mais je préférais éviter de me retrouver avec des démêlées avec la police locale. C’est pourquoi une fois le dernier bouton détaché, j’ouvris ma chemise en grand et la fis tomber le long de mon dos pour que le pokémon électrique puisse retrouver sa liberté. Cela ne prit pas longtemps pour qu’il s’éloigne en courant sur ses petites pattes, ne se retournant même pas vers moi. Je soupirai lourdement en essayant de voir les dégâts.

Je me sentais encore engourdi à certaines de mes extrémités, mais cela était normal. Au moins, je n’étais pas complètement paralysé. Une chance pour moi. Je voyais quelques petites griffures ici et là, mais rien de très profonds. Des éraflures rien de plus. J’étais soulagé. Quand même, ce n’était pas tous les jours qu’un pokémon sauvage me fonçait dessus et se retrouvait dans mes vêtements. Ma chemise n’avait rien même si elle était froissée à présent.

Je me fis embêter par un Prismillon qui semblait prendre un malin plaisir à ébouriffer davantage ma chevelure déjà emmêlée. Je grognai et le chassai de la main. J’étais là, torse à découvert et dos nu dans un quartier assez passant et touristique. Les gens allaient réellement croire que j’étais nudiste…Erf. Je fermai les yeux et me laissai tomber contre un mur, attendant que l’engourdissement s’estompe. Je ne pouvais pas y faire grand-chose après tout.

Après quelques minutes, je rouvris les yeux pour tomber nez à nez avec un jeune garçon d’à peine neuf ou dix ans. Il me toisait sans un mot, sa glace à la main. Je clignai des yeux et me redressai pour remettre convenablement mes vêtements sur mon dos. Je n’arrivais pas à déchiffrer son expression faciale et cela m’embêtait quand même un peu. Depuis combien de temps était-il là au juste?

- Hm…Tu t’es per…?

- Vous êtes un naturiste?

Il venait de me couper dans mes paroles et je secouai vivement de la tête. Mais bien sûr que non! Je n’étais pas nudiste! J’étais vraiment embêté qu’il pose ainsi la question.

- Bien sûre que non. J’avais simplement un pokémon de coincé dans ma chemise.

- Oh, alors vous êtes un amoureux des pokémons.

J’avais un peu peur de ce qu’il risquait de dire ensuite.

- Ceux qui aiment mettre des pokémons dans leurs vêtements pour qu’ils les chatouillent tout partout. C’est vraiment bizarre.

Je le regardai prendre une léchée de sa glace et je secouai la tête en me demandant si ce qui m’arrivait là, maintenant était le karma. Je pris une grande inspiration et je parlai de nouveau.

- Non. Je ne suis pas ce genre de personne. Je n’ai pas non plus ce genre de…passe-temps. C’est simplement un malentendu.

- Ils disent tous ça.

Je voulais lui faire avaler sa glace à ce môme, mais je gardai patience et inspirai calmement pour expirer tout aussi doucement. Il finirait par s’ennuyer et s’en aller. Je n’étais pas à l’académie et il était hors de question que je me fasse enquiquiner par un enfant aujourd’hui. Pas après tout ce qui venait de se passer avec le Emolga et le Prismillon.

- Retourne voir tes parents, petit. Ils doivent te chercher partout.

Au lieu de m’écouter, le gamin décida de simplement rester là, planté devant moi en dégustant sa glace. Il avait un grain ou quoi? Je grognai et terminai de bien boutonner ma chemise avant de me détourner. Il n’était pas mon problème. J’étais en vacances et je n’allais pas me laisser distraire et importuner par un garçon pré-adolescent. Je m’apprêtai à quitter la ruelle avant de m’interrompre. Et si les gens croyaient qu’il s’était passé quelque chose de louche avec le gamin? Non…c’était absurde. Personne n’allait s’imaginer ce genre de stupidité. Je n’étais pas du genre à douter ou à me raconter des histoires. Je secouai la tête et pas après pas, je sortis de la zone d’ombre pour rejoindre la rue passante.

- Personne n’ira s’imaginer que je suis un homme bizarre. Je ne le suis pas.

Je murmurai pour moi-même, décidant de me mêler à la foule. Je me dirigeai vers d’autres murales artistiques pour les observer et tenter d’en comprendre le sens. Je voulais m’en inspirer et comprendre leur signification. Je fus malheureusement sorti de ma contemplation lorsqu’un bruit de succion se fit entendre à mes côtés. Je détournai mes orbes cuivrés pour apercevoir le gamin à mes côtés entrain de terminer bruyamment sa glace. Je levai les yeux au ciel. Pourquoi est-ce qu’il me suivait celui-là ?!

- Tu n’as rien de mieux à faire que de te trouver sur mon chemin?

- Non. Vous êtes bizarre, mais vous êtes marrant aussi.

- …?

Moi? Marrant? Je ne voyais pas du tout en quoi est-ce que je pouvais être drôle? Est-ce qu’il se moquait ouvertement de moi? Je me frottai l’arête du nez et inspirai longuement avant de porter de nouveau mon attention sur une peinture de rue. L’ignorer. Oui, voilà. J’allais simplement l’ignorer et il allait finir par se lasser et me laisser tranquille.

- Vous essayez de comprendre à quoi fait référence cette image? C’est juste une illustration abstraite d’un combat pokémon. C’est fastoche à comprendre.

Hein? Je regardai le môme à mes côtés et je clignai des yeux avant de les plisser. De quoi parlait-il au juste? Cela ne pouvait exprimer quelque chose d’aussi simple non? Je ne voyais absolument rien qui prouvait ses dires en observant l’arabesque. Aucune chance.

- N’importe quoi. Tu ne connais rien à l’art.

- Vous encore moins, visiblement.

Il me cherchait vraiment…j’allais perdre patience là.

Je repris contenance lorsqu’un petit oiseau vint voler le reste de la glace du gamin. Il sembla étonné et releva les yeux vers la bestiole volante qui s’éloignait pour aller goulument picorer le cornet et la glace fondue. Mon regard passait de l’un à l’autre et j’esquissai un sourire en coin, satisfait. Voilà de quoi lui clouer le bec! Le jeune garçon finit par afficher une moue sur son visage, déçu d’avoir perdu sa collation. Bah au moins, ce n’était que de la malbouffe. Il aurait dû se prendre une pomme ou un truc plus santé.

- Tu devrais t’en aller. Il pourrait revenir tenter de picorer la glace sur tes doigts et sur ton visage.

Parce que oui, le môme il en avait partout. Comme quoi ce n’était pas tout le monde qui savait manger correctement une friandise glacée. C’était pour cela que moi, je préférais en manger dans un bol. Moins salissant. Je n’étais pas très cornet.

Le jeune finit par s’en aller, un peu frustré d’avoir été floué par le pokémon de type vol. Le Picassaut observait la scène de son perchoir, terminant de picorer son riche repas. Il ne semblait pas le moins du monde affecté par l’état du garçon. Il semblait même s’en foutre royalement. Je lui fis signe de s’approcher et je lui tendis des croquettes. C’était meilleur pour sa santé que cette nourriture glacée.

- Tu devrais te nourrir plus correctement. Tu vas devenir un Picassaut obèse et malade sinon.

Il s’envola et vint manger dans ma main. J’appréciais les pokémons de ce type. Les regarder voler était toujours un émerveillement. Celui-ci semblait très jeune. Certainement un bébé. Il ne pesait pas grand-chose non plus. Un vrai poids plume cet oiseau.

Cher journal,

Cela fait maintenant dix minutes que ce Picassaut picore les croquettes que j’ai au creux de ma main. Il n’est pas si méchant que cela, mais pas non mère Thérèsa. Parfois, ce petit oiseau fait exprès de me pincer les doigts avec son bec. Je le sais parce qu’il me jette des coups d’œil. S’il pouvait sourire, je suis certain qu’il se moquerait de moi. Je ne sais pas encore si c’est un mâle ou une femelle, mais cela m’importe peu. Je trouve son plumage magnifique. Il y a ces jolis reflets noirs sur les plumes de son corps et cette crète rouge vive qui se marie bien avec le blanc immaculé de son poitrail. Je suis bien content de pouvoir l’observer d’aussi près.

Je me demande s’il est très habitué à la présence humaine? Je constate qu’il n’a pas peur de moi, au contraire. Il est jeune et déjà, il s’acclimate avec l’homme. Sûrement que ce Picassaut est né quelque part dans cette ville. Cela ne m’étonnerait même pas. Beaucoup de pokémons sauvages fréquentaient les milieux urbains. Je crois que quelques-uns sont considérés comme nuisibles. C’est dommage. Nuisibles pour qui hum? L’humain est nuisible tout autant et leur technologie encore plus! Sérieusement, je ne comprends pas ce besoin de tout posséder qui majore sur le bien-être d’autrui. Ce monde n’appartient à personne. La nature est à la nature. J’aimerais pouvoir l’expliquer et le démontrer à mon entourage et à mes élèves. Cependant…tout le monde est trop occupé avec sa montre holographique et leurs propres envies et désirs pour le voir. C’est vraiment dommage.

Je vais devenir l’ami de ce petit Picassaut et peut-être pourront nous créer un lien de confiance lui et moi. Ce serait quelque chose de magnifique. Je compte rester dans les parages au cas où d’autres pokémons voudraient de ma présence et de mon amitié. Eux au moins savent ce qui compte réellement dans la vie. Enfin, c’est l’impression que j’ai. Je ne suis qu’un humain parmi tant d’autres. J’ai envie d’en apprendre plus sur ce district aussi. L’art de ces rues doit bien avoir une signification, non?

Je crois bien que je vais passer ma journée ici et revenir voir ce bébé pokémon, demain. Notre relation ne fait que commencer et je tiens sincèrement à l’amplifier et à la consolider.

Deuxième jour à Agapé. Je suis de retour dans le quartier des Beaux-Arts et j’espère croiser de nouveau le Picassaut de la veille. Je suis retourné dans le coin où je l’ai vu hier. Aucun signe de sa part. Ce n’est pas grave. Je sais être patient. Pour le coup, je retourne porter mon attention sur les fresques et les murales colorées qui parsèment le quartier ici et là. Je n’arrive toujours pas à déchiffrer le trois quart ce qu’elles veulent représenter. Je me sens dépassé et je n’aime pas vraiment cela. Je grogne et je lève les yeux vers le ciel en entendant un battement d’aile. Non, il n'y a rien. Fausse alerte.

- Où es-tu petit Picassaut?

Je murmure pour moi-même avant de me renfrogner en sentant une odeur forte de parfum. Je tourne la tête vers la gauche. L’odeur semble être plus forte de ce côté. Pouah…! C’est vachement trop fort là! Je me pince le nez et trouve facilement la source parfumée. Un Fluvetin qui tente de cacher le rose de son duvet en le couvrant de poussière et de charbon. Je soupire. Il essaye de se faire passer pour un type vol, celui-là. Je m’approche de lui-même si l’odeur et très forte.

- Tu essaye de me faire du charme?

La bestiole me regarde et cligne des yeux avant de se mettre à flotter autour de moi. Il semble que le fait que j’ai offert des croquettes au Picassaut, hier, ait fait le tour du quartier. Je souris légèrement et je lui en donne quelques-unes. Cela n’allait pas me ruiner. J’en avais toujours sur moi au cas où je me retrouvais dans le pétrin avec un pokémon affamé. Valait mieux les croquettes que ma propre personne en sashimi.

- Ça va mieux? Tu es rassasié?

Le Fluvetin déguisé en pokémon de type vol finit par se retirer, me laissant seul avec moi-même. J’avais un léger sourire sur les lèvres. Moins de croquettes dans les poches, mais un pokémon avec le ventre bien rempli. Plus il s’en allait, moins j’avais son parfum fort dans les narines. C’était une bonne chose. Je tournai la tête vers l’une des murales et je m’en approchai. Elle était très belle mine de rien. On voyait bien que l’artiste qui l’avait peinte avait tenté de mettre tout son cœur et toute son âme dans l’œuvre. Si seulement je pouvais faire de même en cours avec mes étudiants et mon amour de l’histoire. La plupart n’y voyait aucun intérêt, malheureusement. Je grognai en me remémorant les derniers cours de l’année dernière. Sales mômes.

Cette année c’était interro surprise et quelques sessions d’études obligatoires. Au moins peut-être que cela allait rentrer dans leur petit cerveau atrophié. Se creuser les méninges n’était plus de leur temps visiblement. C’était désolant quand même.

Dans mes pensées, je ne remarquai pas tout de suite le Poichigeon qui m’observait en roucoulant. Je fus tiré de ma cogitation lorsqu’il se mit à battre des ailes. Je crus aux premiers abords que c’était le Picassaut. Loupé. Enfin, ce dodu pokémon n’était pas pour me déplaire non plus. J’avais un intérêt pour les types vol et spectre, mais aussi pour tout ce qui flottait dans les airs. Ses petites ailes courtes étaient quelque peu charmantes quand même.

- Tu veux aussi des croquettes j’imagine?

Je le laissai voler à moi et se poser sur mon épaule avant de lui tendre des croquettes. Il y avait tellement de type vol ici. Pas comme à Bedwyr où il n’y avait pas grand-chose en fait. Tout du moins, pas où est-ce que je m’aventurais. Peut-être devrais-je aller visiter les quartiers sombres une bonne fois pour toute, hum?

Rapidement, je passai la journée en compagnie du Poichigeon et du Picassaut qui vint nous rejoindre vers les midis. Chacun sur une épaule. Au moins, cela s’équilibrait. Je pus créer un lien avec ces deux pokémons et cela me fit plaisir.

- Vous voulez venir avec moi? Vous me plaisez bien tous les deux.

Le Picassaut accepta avec entrain tandis que le Poichigeon sembla se mettre à réfléchir. Il ne semblait pas certain alors, je le laissai décider, tranquille.