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Ambre K. Akitsune
Jeu 4 Avr - 20:12
Ambre K. Akitsune

 
 
Ambre Kohaku Akitsune




Quels sont les objectifs de votre personnage ?
Premièrement, Ambre souhaite que sa famille continue à ne manquer de rien. Si l’homme peut sembler égoïste et nombriliste, il est très proche de sa famille et serait prêt à tout pour elle. N'a-t-il pas commencé à travailler illégalement pour remplir leur assiette, par hasard ? Eh bien, si. Alors il continue à travailler, que ce soit en tant qu’artiste à la lumière et en tant qu’exécuteur des Ombres. Tant que ça remplit les poches…

Ensuite, son objectif, bien qu’impossible depuis qu’il est pied et main liés à la Jaspe, c’est d’être un jour libre de faire ce qui lui plaît à cent pourcents. Il se considère bien évidemment comme une personne très libre, mais dès que les Ombres ont besoin de lui, il ne peut refuser. Après tout, il exécute, il ne doit surtout pas remettre en question les ordres des instances d’en haut, même si elles n’ont pas toujours de visage. Il espère un jour être haut dans la hiérarchie afin d’atteindre les plus hauts rangs. Peut-être qu’à ce moment-là, il pourra être un peu plus libre, qui sait ?

Particulièrement imbu de sa personne et narcissique, il souhaite en plus devenir de plus en plus populaire, comme musicien et acteur. Il l’est déjà à son échelle, à Heian. Mais en tant qu’auto-entrepreneur. Il ne manquerait plus que ça, des managers qui lui dictent quoi faire ! Actuellement, il fait un peu de tout. Il chante, danse, joue de la musique et plus particulièrement du shamisen. Il est également un  très bon acteur, se voyant attribuer beaucoup de rôles au théâtre, notamment.

Enfin, son objectif est de pouvoir jouir d’une vie confortable, noyée dans les richesses et le luxe. Et pour cela, il est prêt à tout. S’il faut mettre un couteau sous la gorge au parrain lui-même pour y parvenir, il en serait bien capable. …Ou à l’élite de la nation. Peu importe, après tout. La fin justifie les moyens, comme on dit. De même, il serait tout à fait capable d’épouser une riche héritière Bedwyroise en fin de vie, et d’attendre sagement qu’elle fane définitivement pour hériter. Eh oui…

Quel est son lien avec les Pokémons ? Les craint-ils ?
Ambre est né à Kôyô : bien évidemment que les Pokémons font partie de sa vie ! Il n’est cependant pas forcément ami avec eux, non. Disons qu’il les apprécie davantage lorsqu’ils peuvent se rendre utiles dans son travail au quotidien, ce qui est le cas de son unique Pokémon. Cela dit, lui - ainsi que le reste de sa famille - vénère depuis longtemps un Pokémon bien particulier. Il s’agit de Feunard, notamment car il serait capable de contrôler les esprits, de créer des illusions et de lancer des malédictions. Ce ne sont que des superstitions anciennes, mais depuis, la famille Akitsune ressent comme un lien très puissant avec les Pokémons vulpins de manière générale.  

Comment voit-iel l'Organisation Trismegis ? Et le Groupe Victini ?
Quiconque saura lui apporter des bénéfices sera son allié… Jusqu’à ce qu’il décide qu’un accord ne tient plus. Par contre, il préfère tout de même copiner avec les Victinis qui sont les maîtres du chaos, soyons honnêtes. Il est même officiellement dans l’association, eh oui ! Par contre, cela n’empêche pas qu’il rende des services à l’Organisation Trismegis, si jamais ça peut lui apporter quelque chose d’utile, notamment pour la Jaspe qui est avant toute chose son employeur.

Âge35 ans (22/09/2288)
Pronoms Il/Lui
Métier Exécuteur de la Jaspe | Artiste
Groupe Victini
Habite Heian - Kôyô (Mobile)
Feat OC | Gratiné

Mental



Je dirais de prime abord, sans te connaître, que tu es un homme extraverti et joueur, voire taquin. Tu es une personne très active et énergique. Charmant, vraiment, et même très charmeur. Tu sais faire tourner des têtes sans trop d’efforts. Avec un visage aussi doux paraissant plus jeune, quoi de plus normal ?

Cela dit, lorsqu’on passe plusieurs minutes à tes côtés, on remarque vite que tu peux paraître très égocentrique et soucieux de sa propre image. Voire même particulièrement narcissique. Cela a parfois tendance à agacer ton entourage, ces airs aussi sûrs de toi, comme si tu étais incapable de commettre des erreurs. Alors, oui. Tu te trouves très beau et ne t'en caches pas le moins du monde. Vantard, voilà le mot. Tu vantes d’ailleurs régulièrement la douceur de tes cheveux et de ta peau, la finesse de tes traits et ton corps finement musclé que tu aimes exhiber si le contexte te le permet. Tu as tout de même une certaine pudeur, mais montrer quelques bouts de peau ne t’effraie pas le moins du monde.

Aussi, tu n’hésiteras jamais à prouver par tous les moyens que tu es d’une intelligence remarquable. Tu n’as jamais été bon à l’école, mais tu es malin et débrouillard. Tes neurones s'activent très vite dans toute situation. Peut-être pas dans le domaine scolaire, de fait, mais tu sais t'en servir dans la vie courante, de ton cerveau ! Tu sais aussi pertinemment ce dont tu es capable, et tu ne vas jamais t’en cacher, au grand désarroi de tes proches qui aimeraient que tu redescendes d’un étage, parfois. Pour te citer, tu es un homme aux multiples talents. Un orgueilleux empli de fierté.

Tu sais également te montrer particulièrement fourbe. N’ayant pas eu une vie très simple, pour ne pas dire très compliquée, tu as dû apprendre à élaborer de petits stratagèmes très rapidement dans ta tête afin de mener à bien tes projets. Ainsi, tu sais mentir aisément bien, faisant souvent preuve d'hypocrisie. Tu te fiches de briser la confiance des autres et encore plus de les décevoir. Tu es tel un comédien qui finit presque par se perdre dans son jeu d’acteur, comme si tes véritables émotions commençaient à t’être inconnues, par moment. Et comme tu as une soif de contrôle, cela ne te plaît pas trop, et peut te rendre assez imprévisible.

Tu n’aimes pas particulièrement mentir à tes proches, cela dit. Ta famille. Et pourtant tu n’as d’autres choix que de leur cacher la grande moitié de ta vie pour garantir leur sécurité et ainsi ne pas les inquiéter. Tu aimes sincèrement ta famille, et c’est pour eux, en grande partie, que tu te salis les mains depuis tout ce temps. Tu n’es donc honnête qu’avec une infime de personnes : ta très chère famille, mais dans une moindre mesure. Peut-être seras-tu à même d'être honnête avec des amis sincères, un jour, si tu arrives à accorder ta confiance à quelqu'un. …Toi-même tu n’y crois pas. Tu n’as pas besoin d’ami. Les amis, ça se plante des couteaux dans le dos dès que c’en a l’occasion, selon toi.

Ainsi, il n’est pas rare que les gens que tu rencontres passent d’une certaine sympathie à une haine sans nom, une haine qui te fait presque jubiler. Et une fois que ces pauvres trompés se rendent compte que le Fourbe que tu es est un réalité le Roi de la ruse et des feintes. Tu es tellement prêt à tout pour obtenir ce dont il a besoin… Même si tu dois mentir ou voler. Ta spécialité !

En parlant de cela, il est bon de préciser que tu n’es ni mythomane, ni kleptomane.

Par contre, tu es d’une grande discrétion et grâce à celle-ci, tu arrives à détrousser aisément, sans que personne ne sente rien ! Pratique. Toi qui adores l’argent et souhaite vivre dans le luxe... Et cet argent, hors de question de le partager à nul autre que ta famille. Tant pis pour les autres plébéiens~ Ils n'ont qu'à apprendre à faire comme toi ! L’Avarice est probablement l’un de tes plus grands défauts…

Puis, tu manies l’art du mensonge à la perfection. Tu te déguises d’ailleurs très souvent, pour duper un peu mieux ton prochaine, te faisant parfois passer pour une femme. Rien de plus facile ! Tu es très doué avec ta voix. Tu sais aussi où sont les limites entre le mensonge et la réalité, à priori. On pourrait croire que tu te perdrais dans tes artifices, mais ce n’est pas le cas. Peut-être as-tu parfois eu peur que toutes ces facettes nuisent à ta personnalité réelle et l’altère complètement. Tu as peut-être même déjà cru te perdre réellement. Mais tu ne te laisses pas abattre, non. Tu es Ambre K. Akitsune, et tu te connais par cœur. Quitte à trop t'alcooliser et tester occasionnellement des drogues quand tu te sens mal et pour faire disparaître tes peurs. Hors de question de douter.

Tu es un jeune homme très ambitieux, et tu penses réellement que tu monteras très haut dans la hiérarchie grâce à tes multiples talents, puis que tu connaîtras une grande ascension sociale. Tu as déjà commencé, alors pourquoi ne pas continuer ? Pourquoi ne deviendrais-tu pas un des proches du parrain ? N’être qu’un simple exécuteur, même haut-placé, cela ne te suffit plus. Tu veux être tout en haut de la pyramide.

Comme tout un chacun, tu as tes faiblesses, bien que tu ne les dévoiles jamais. Par exemple, tu n’es pas capable de blesser ceux que tu aimes sincèrement. C’est pour cela que tu n’as que très peu d’attaches. A part ta famille, tu n’as confiance en personne. Tu en es incapable, pour le moment. Tout ça car tu as une peur immense de perdre le contrôle. Si jamais tu venais à t’éprendre de quelqu’un, cela nuirait à ton image et à ton travail, tu le sais. C'est trop dangereux.

Puis, sous tes faux-semblants, tu peux parfois te montrer d’une certaine cruauté, surtout lorsque tu dois travailler pour la Jaspe. Un sadisme, parfois, peut-être, lorsque tu considères que tes  victimes méritent ce qui leur arrive… Mais encore une fois, dans ces cas-là, tu fais la fête pour oublier un peu cette cruauté monstrueuse. Ce n'est que le travail, après tout...

Enfin, tu peux parfois faire preuve d’une colère froide. Envers qui est-elle dirigée, cela dit ? Toi-même, c’est assez évident. Mais pas assez évident pour toi. Bizarre, toi qui es si malin et perspicace, d’habitude. Mais prendre toutes ces vies commence à affecter ta santé mentale. Est-ce que tu regrettes, d’avoir pris le chemin du crime ? Toutes ces vies volées et détruites, est-ce que ça en valait la peine ? Tout ça pour de l’argent. Tout ça pour ton propre confort et celui de ta famille. Tu es un criminel. Et même en changeant de visage, au sens propre comme au figuré, tes crimes ne seront jamais effacés. Tu as du sang sur les mains. Tu as commencé bien trop jeune. Il est trop tard et tu le sais.


Physique



★ Morphologie globale : Tu es chanceux, soyons honnêtes. Tu as hérité de ta mère pour ce qui est de la taille, et tu es grand d’un bon mètre soixante-dix-sept. Comme deux de tes quatre sœurs. Tu es également svelte et agile, de base, bien que tu te sois élargi, à force de travailler en extérieur. Tu as plus de force que tu n’en as l’air, bien que ça ne soit pas ta caractéristique principale. Tu aimes beaucoup en jouer en te faisant parfois passer pour quelqu’un de gracile et délicat. Ton corps te permet d’être plutôt agile. Moins qu’à seize ans, bien entendu, mais tu restes en bonne forme, et tu arrives à te mettre dans des positions parfois étonnantes.

D'anciennes cicatrices chirurgicales soulignent ton torse. Cicatrices qu'il t'arrive parfois de camoufler, si toutefois tu as besoin d'être torse nu à un moment donné. Tu es quelqu'un de secret.

★ Cheveux : Tu possèdes une chevelure rousse mi-longue, qui à l’avant, est plus longue. Cela mettrait en valeur ton visage, apparemment… Tu aimes en vanter la douceur naturelle, bien qu’elle ne soit pas aussi douce que celle de ta sœur jumelle. Et ça te rend jaloux, honnêtement.

★ Visage & Peau : Tes yeux sont étirés latéralement, un peu à la manière des Pokémons renards, en comparaison. Ils possèdent un éclat ambré malicieux particulièrement éclatant à la lumière du jour. De petits plis se forment aux coins de tes yeux, lorsque tu souris. Certainement que tes premières rides seront rieuses. Un sourire espiègle est toujours présent sur ton visage pour accompagner ton regard brillant d’une lueur maligne. Ton visage est plutôt androgyne, et tu aimes ça. Semer le doute et perturber les gens, c’est ta passion, après tout. Tu arbores aussi deux grains de beauté : un sous ton œil droit, et l'autre sous ta lèvre inférieure, à gauche. Tout cela contribue à lui donner des airs peut-être sensuels et malicieux, si on s'en fie aux codes du XVIIIe siècle. Quoiqu’il en soit, si tu as des grains de beauté, ça vient forcément confirmer que tu es beau. Tu en as également sur le corps, peut-être plus que la moyenne.

★ Vestimentaire : Parfois, on se demanderait où tu caches ta garde-robe, tant celle-ci est variée. Quoiqu’il en soit, en civil, tu portes des vêtements confortables et très grands avant-tout. Pratique pour travailler et pour profiter de ton agilité, justement. Et surtout, pratique pour cacher énormément de choses dans des poches que tu as toi-même cousues. Cela n’enlève pas une certaine classe  ton attirail. A quoi bon s’habiller, si c’est pour ressembler à un sac à patates ? Auto-flatter son ego en se parant joliment est si important, à tes yeux.

Tu porteras souvent des vestes kimono, cela dit. Et comme tu es frileux, sensible du cou, et que tu attrapes souvent le premier rhume qui passe, tu te protèges, toi et tes cordes vocales, en portant cette habituelle écharpe aux rayures rouges et blanches. C’est surtout pour le style, si vous voulez un avis tout à fait objectif.

En dehors de cela, comme tes parents sont des tailleurs de kimonos traditionnels, il n’est pas rare que tu en portes. Il ne faudra donc pas être surpris non plus en te voyant arborer à la fois de simple kimono masculin aux couleurs sombres, que des kimonos féminins somptueux et fleuris, déambulant ainsi dans les rues. De toute façon, en dehors de cela, tu te déguises également intégralement. Maquillage, perruques, prothèses… Changer d’identité est si simple, quand on sait comment s’y prendre.

★ Signes distinctifs : Mis à part de ses grains de beauté sur le visage, il possède un tatouage dans le haut du dos, représentant Ho-Oh ainsi que deux Feunards et des feuilles d’érables l’entourant. Une preuve qu’il est un adepte du culte du Soleil, bien qu’il ne soit pas un fervent pratiquant. Cela fait partie de sa culture, et il en est fier.

★ Parfum : érable, miel, thé vert.

★ Aptitudes :
🍁 Chant (sauf les screams)
🍁 Danse (surtout traditionnelle)
🍁 Théâtre
🍁 Shamisen
🍁 Moduler sa voix (timbre suave, doux, envoutant)
🍁 Mimétisme
🍁 Apprentissage pratique rapide
🍁 Bons réflexes
🍁Crochetage de serrures

(Le gars c'est un barde sous-classé voleur ou quoi ?)

★ Aime : Vivre dans le luxe, l'argent, le fromage, le poisson cru, le saucisson, être complimenté, le travail bien fait, son district (Kôyô), sa famille, les arts traditionnels, la musique.

★ Déteste : Travailler gratuitement, ses insécurités, perdre, s'attacher, la bourgeoisie, les discriminations, qu'on se mêle de sa vie, qu'on l'infantilise.

★ Alias :
- Ambre Kohaku Akitsune : Nom officiel, enregistré dans le Groupe Victini dans le registre des adhésions, et utilisé comme nom d'artiste également.
- Kohaku : Prénom de naissance, que sa famille continue de lui donner.
- Topaze : Nom utilisé dans la Jaspe et parmi les Feux-Follets.
- Dame Vermeille : Nom qu'il se donne parfois pour infiltrer la sphère bourgeoise.
- Liste susceptible d'être enrichie avec le temps...


Histoire

TW : Détournement de mineur, séquestration, meurtres, langage cru.

Acte I : Automne 2288 - 2294 :

Être né à Passe-Velours, dans la campagne profonde de Kôyô, le jour de l’automne en cette année 2288 et en porter si bien les couleurs devrait être un signe de bon augure. Deux chérubins étaient nés au sein de la famille Akitsune. Kohaku et Hisui. Même si les finances n’étaient pas toujours abondantes, la petite famille arrivait à s’en sortir en faisant attention.

J’ai donc grandi dans un foyer très aimant, bien que très modeste. Mais ça, je n’y faisais pas vraiment attention. Tout ce qui comptait, pour moi, quand j’étais très jeune, c’était de m'amuser avec ma sœur, de jouer des tours aux autres, et surtout d’écouter les histoires débiles de mon père ! Un vrai clown, celui-là. Il me faisait beaucoup rire. Toujours plus drôle que Maman qui me donnait des coups sur les doigts quand je volais une partie du repas du soir en avance…

Six ans après notre naissance, à ma sœur et moi, trois petites pestes virent le jour ! Mes parents étaient tout aussi comblés, malgré le nombre d'enfants imprévus. Comblés, contrairement à leurs finances qui s’amenuisaient. La grossesse de ma mère avait forcément fait diminuer la production de leur boutique de tailleurs… Mais je n’y comprenais pas encore grand-chose. Même si je posais souvent la question de pourquoi ils ne mangeaient plus avec nous, tous les deux, depuis la naissance des trois petites.

Acte II : 2294 - 2304 :

Je me prenais souvent à voler. Depuis que j’avais huit ans, je faisais les quatre cent coups. J’étais casse-cou, je grimpais aux arbres, j'embêtais mon monde… Et surtout, je volais les bonbons et goûters des autres enfants, à l’école. J’avais rapidement développé un instinct de survie. Nous n’avions pas autant que les autres enfants. Nous mangions assez pour bien grandir, mais nous n'avions jamais d’extra. Nos parents n'en avaient pas les moyens. Alors, oui. Déjà à huit ans, je volais. Je ne me faisais jamais prendre. Jusqu’à ce qu’un jour, ça arrive, évidemment… Mais même en me faisant sévèrement remonter les bretelles par ma mère, je n’avais pas cessé. Juste appris à être plus discret. Mes parents s’en voulaient de ne pas nous gâter. Pour autant, je ne leur en ai jamais voulu. J’étais débrouillard, et je pouvais les aider à nourrir mes soeurs ! Hisui savait pour mes petits vols. Elle le faisait aussi, mais plus occasionnellement. Elle avait également arrêté très tôt, bien plus raisonnable et droite que moi.

Des caprices… Oh oui, j’en avais régulièrement. Même si celui dont je vais vous parler n’en était pas un, techniquement. J’avais peut-être dix ans quand j’ai décidé que j’étais un garçon. Je me sentais légèrement en décalage avec mes sœurs. Rien de très notable, mais quelque chose faisait la différence, sans que je sache vraiment quoi. Cela posait souci à l’institutrice, quand elle insistait sur le fait que j’étais une fille. Non, moi, je n’étais pas une fille. Je lui tirais donc la langue et ne répondais plus, telle la petite peste que j'étais.

Mes parents avaient été convoqués. Parce que j’étais intenable en cours, et aussi parce que l’institutrice n’avait pas aimé que je lui vole son bentô du midi. Oups ? Mon père se retenait de rire, ça se voyait. Ma mère, cependant… Je savais qu’elle avait envie de me dépecer et qu’elle prévoyait de me tirer les oreilles en rentrant. Pour autant, mon père était plutôt content que je sois son fils. Après tout, il n’avait que des filles. Il réfléchissait toujours assez simplement, bien que très peu renseigné sur le sujet. Si bien qu’il oubliait toujours mes bêtises et m’encourageait littéralement dans tout ce que je faisais. Alors en rentrant, ce soir-là, ma mère m’a juste passé un savon rapidement avant de m’expédier au lit avec une simple soupe de légumes comme repas. Après tout, j’avais beaucoup mangé à midi, je pouvais tenir comme ça. Le lendemain, j'avais gagné victorieusement. J'étais un garçon, et même l'institutrice le disait, maintenant, eh oui !

Acte III : 2304 - 2305 :

Août 2304 :

J’étais adolescent ! J’allais rentrer au lycée, donc devoir carrément aller étudier à la capitale du district qui me faisait tant rêver. Passe-Velours, c’était bien pour l’école primaire. Vermillon pour le collège passait encore… Mais le lycée, c’était beaucoup plus grand. Il fallait viser gros : Heian. Capitale des arts scéniques traditionnels. Je n’aimais pas spécialement l’école, mais je comptais bien profiter de la ville, même si je devais sécher un petit peu l’école~ L’internat allait faire bizarre, mais j’allais être dans la même chambre que ma sœur, ce qui ne poserait pas de souci. Forcément, on ne voulait ni me mettre avec les filles, ni avec les garçons. Ce compromis n’était pas si mal, même si j'avais râlé au début.

En outre… Il y a bien un jour qui a changé radicalement ma vie, en cet été 2304. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout pour le pire, en fait.

Un festival avait lieu à Heian, comme tous les étés. Hisui et moi nous baladions dans les allées, portant fièrement nos somptueux kimonos assortis et cousus des mains de nos parents qui exposant, dans l’espoir de se faire connaître en dehors de leur petit village paumé. Comme habituellement, je profitais de la moindre occasion pour voler de petites pièces discrètement sans être vu. Cela amusait moins ma sœur, depuis quelques années, par ailleurs. Quoi qu’elle serait d’autant plus enthousiaste à l’idée que je me fasse choper en enguirlander ! Mais bon, ça n’allait pas arriver, pas vrai ? J’étais tellement doué pour le vol ! …Pas vrai ?

Alors que nous étions assez éloignés des stands, je l’ai aperçu.

Cet homme semblait riche.

Parfaitement bien vêtu. Costume trois pièces, malgré la chaleur. Chapeau. Lunettes de soleil. Tout en noir. Comme un méchant dans les films. Hisui m’avait fait le pari que je n’arriverais pas à lui voler quoi que ce soit, car il ressemblait à un agent secret très entraîné. Ni même une mèche de cheveux. Enfin, dans tous les cas, il était chauve, alors bon…

Blague à part ! Je m’approchais subtilement du stand, faisant la conversation à l’homme mystérieux. Je me présentai, faisant par ailleurs de la pub à mes parents du haut de mes quinze ans. Peut-être que ça s’apparentait à du charme, d’un certain point de vue. J’avais toujours fait ça, même enfant. Que j’étais jeune et stupide. Croyant berner mon monde, alors que c’était moi qui allais m’en mordre les doigts. On en fait, des choses stupides à quinze ans. Je le pressentais déjà, rien qu’en lui parlant de la pluie et du beau temps. Cet homme était vicieux. Même caché derrière ses lunettes opaques. Alors qu’il m’affirmait qu’il regarderait plus en détail notre stand familial, je le remerciai d’un sourire hypocrite et partis à pas de Goupilou. Bien sûr, j’avais emporté subtilement son portefeuille, qui était dans sa poche arrière. Ni vu ni connu. Je le pensais réellement.

J’étais revenu vers ma sœur, arborant un sourire fier tandis qu’on se faisait ensuite un malin plaisir à compter combien de billets ce bourgeois avait dedans.

Je pensais à une victoire, naturellement ! Mais j’en étais si loin ! Ce que je ne savais pas, c’était que l’homme avait tout remarqué. Il avait l’œil pour ce genre de choses. Il avait tout vu. Mais il s’amusait à me faire croire que j’avais gagné.

La descente aux Enfers s’enclencha. Quoiqu’elle eût commencé dès que je l’aperçus. Si je m’étais toujours débrouillé pour que mes larcins passent inaperçus, j’avais eu la malchance de me frotter à un homme qui avait certaines connaissances dans le domaine.

Mes sœurs et mes parents étaient bien loin, hors de portée et hors de ma vie lorsque le ciel commença à se faire bien sombre. Des feux d’artifices avaient été lancés et… Ne vous moquez pas, mais à cet âge-là, j’en avais peur. Je m’éloignais alors toujours des foules pour me calmer, ne supportant pas tout ce vacarme. Fort heureusement, j’aime beaucoup les feux d’artifices de nos jours ! Ils me permettant de distraire la foule et de leur faire les poches plus facilement~

Toujours est-il que ça n’était pas le sujet initial.

J’étais en train de me détendre, assis sur une pierre, isolé, à jouer avec une pièce en argent récemment subtilisée à l’homme dégarni tout en noir, fauché précédemment. Par ailleurs, quand on parle du Lougaroc… Une main s’empara de moi et couvrit ma bouche brusquement. Comme un Némélios enragé, je me débattis avec férocité, jusqu’à sortir un éventail que j’avais glissé sous mon kimono, car je ne possédais pas de sac. Ce que je fis de cet éventail ? Eh bien… Je donnai un coup dans l’œil avec l’extrémité basse de celle-ci... Mais mon agresseur, portant des lunettes, ne ressentit rien. Il me lâcha tout de même et, alors que je m’attendais à ce qu’il me poursuive lorsque je me mis à courir à la vitesse d’un Léopardus (dans ma tête) ...

...Etonnamment, ce type suspect se mit à rire. Il se tapait la meilleure barre de sa vie, ce gars ! Il se moquait de moi… ou bien… ? Intrigué, je m’arrêtai, le regardant toujours avec méfiance, mauvais. Il prit même la parole.

« Un doigté précis. Un œil vigilant. Je vois en toi un sacré potentiel de tire-laine, jeune fille. »

« Jeune homme. », grognais-je en essayant d’avoir une voix plus grave.

« Soit. Peu importe. On ne sait pas toujours à cet âge. Dis-moi… Comment t’appelles-tu, petit chapardeur ? Je décèle en toi de grandes capacités. », ajouta-t-il en saisissant mon bras. Sans brutalité aucune mais… Je n’aime pas qu’on me touche sans avoir demandé la permission, normal. Ma personne est sacrée.

« Mh. Vous pouvez lâcher mon bras, maintenant, espèce de pédo ? J'vais appeler la police, en fait. »

Un autre éclat de rire.

« Quelle hargne ! Tu possèdes de nombreuses qualités appréciables. », me siffla-t-il, de son haleine atroce empestant le tabac. Substance qu’il finit par me proposer après m’avoir lâché. Et substance… que j’acceptai. Pas la première fois que je fumais.

« Vous m’voulez quoi… ? », déclarais-je en soutenant son regard.

« Plusieurs choses. », me répondit-il en me crachant sa fumée dans le visage, avant de rapidement reprendre. « Rends-moi ce que tu m’as volé, pour commencer. »

Que… Quoi ? Eh. Non Il a cru, lui. C’était à moi, maintenant ! Mais bon, il pourrait me dénoncer à la police, et mes parents me tueraient… Alors… Je sortis les liasses de billets et les quelques pièces que je lui avais soufflées plus tôt pour les remettre dans sa main.

« Bien. Bon garçon. », s’amusa-t-il en reprenant ses biens.

« Alors déjà, j’suis pas votre Voltoutou. Puis vous pourriez me laisser cet argent ! J’veux dire. Vous êtes blindé ! Nous, on a à peine de quoi manger pour toute la famille… ! », larmoyais-je faussement en espérant qu’il prenne en pitié ce petit cinéma.

Avec le recul que j’ai actuellement, je compris que je n’aurais jamais dû exposer mes faiblesses à cet homme vil et pervers. Maintenant, il m’avait dans la poche. J’étais sa proie. Son piège se refermait sur moi. Je n’étais plus qu’un pauvre Papilusion coincé dans la toile d’un Migalos. Et plus j’allais me débattre, plus j’allais souffrir.

« Dis-moi. Que dirais-tu de travailler pour moi ? »

Je sentais inconsciemment qu’un immense danger émanait de cet homme. Mais j’étais avare. Je voulais toutes les richesses de ce monde pour moi, et rien qu’à moi. Pour que ma famille ne manque de rien. Pour vivre confortablement. Pour satisfaire mes envies les plus folles. Même si je n’étais qu’un jeune adolescent, une pensée me vint. Si un jour, cet homme baissait sa garde, je pourrais toujours le poignarder dans le dos et m’emparer de toutes ses richesses ? Très bon plan. Et comme j’étais jeune, je pourrais toujours dire à la police qu’il m’a corrompu. Même si je n’aime pas la police ! Enfin, ce n’était pas faux, qu’il me manipulait, le bougre. Et bien que je pensasse déjà à lui faire des crasses dans son dos, je songeais à tout ce que je pourrai faire avec mes futurs salaires. Ma famille pourrait mieux manger ! Je pourrais m’inscrire à des cours de théâtre, de chant, de danse… ! Mes sœurs pourraient aussi faire ce qu’elles veulent ! Mes yeux brillaient d’avidité.

« Et… il consiste en quoi, ce travail… ? », osai-je, prenant une fausse mine intéressée.

« Oh… rien de bien compliqué. Ton don. Tu voles ce que je te demande. Tu gardes une partie du butin. Tout le monde est gagnant. Mais tu ne dois en parler à personne. Ce sera notre petit secret, d’accord ? »

Sa voix était douce et rassurante. Mais elle cachait de la pourriture. Quel genre d’être humain manipulerait un gamin de quinze ans de classe inférieure pour s’enrichir ? J’étais certes très malin, mais je manquais de maturité. Et comme il flattait mon égo, j’étais devenu aveugle. J’étais devenu ses mains dès le moment où je lui répondis :

« 'kay. Deal. »

Décembre 2305 :

Je bossais pour M. Chapeau depuis plus d’un an. C'était son surnom, apparemment. Chose assez difficile, car je devais sortir discrètement de l’internat pour bosser. Vraiment, j’avais failli me faire choper un nombre incalculable de fois ! Heureusement que ma sœur me couvrait bien. Par contre, mes résultats scolaires ne volaient pas très haut. Juste la moyenne, parce que j’en faisais le moins possible. J’avais beaucoup de chance d’être passé en deuxième année de justesse.

Ma sœur et moi étions allés à une soirée. Seulement des mineurs, assez encadrés pour qu’il n’y ait pas de soucis liés à l’alcool et à la drogue… Chiant~ J’avais discrètement ramené de l’alcool, au plus grand bonheur de tout le monde. Je chantais, je dansais… J’étais dans mon élément, sous les yeux de mon public improvisé. J’étais la star de la soirée, et j’aimais ça. Je mettais une grande ambiance à la fête.

Mon vieux portable acheté d’occasion à une mamie n’arrêtait pas de vibrer dans ma poche. Je grimaçais intérieurement dès que je sentais ces vibrations contre ma cuisse. C’était M. Chapeau. Fais chier. J’avais envie de prétexter que je n’avais pas de réseau. Je voulais ignorer ses appels et SMS répétés. Il me harcelait presque. Il me faisait du chantage affectif.

Arrête d’appeler.

Arrête.

De me putain.

D’appeler.


J’avais eu une vague de colère qui m’avait envahie. Je ne voulais pas être à sa merci. J’allais profiter de cette soirée comme jamais. Je ne voulais plus penser, bouger sur le dancefloor, vivre mon adolescence.

« Oui ? Désolé, je n’avais pas de réseau, dans le club~ », avais-je répondu à M. Chapeau un peu plus tard, complètement ivre et marchant seul dans la rue alors qu’Hisui avait décidé de rentrer dormir à l’internat un peu plus tôt.

Je devais rappliquer chez lui. Immédiatement. Si je ne venais pas, il me dénoncerait à la police. Ce qui voulait dire que je n’aurai plus de salaire, même dans le cas où la police se rangerait de mon côté après un peu de manipulation… Pas cool. Je donnais l’impression de n’avoir peur ni de rien ni de personne et pourtant, ça me tiraillait dans le ventre. J’avais peur. J’avais souvent cette sensation. J’étais pris au piège, dans ses filets. Au fond de moi, j’attendais qu’il se désintéresse de moi et lâche ma veste. Même si ça voulait dire plus de revenus du tout…

Et… vous savez quoi ? Je vais vous épargner les détails de ce qu’il s’est passé, ensuite. L’homme avait passé ses nerfs sur moi. J’étais instable, trop volatile, peu fiable. J’avais changé, disait-il.

« Si je comprends bien, ce qui vous intéresse, c’est un chien qui donne la patte ? Qui renonce à ses libertés ? », pestais-je en lui faisait un doigt d’honneur significatif. « J’suis pas votre pute. Même si j’vous ramène un max de blé. Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre, je me casse ! »

Il ne voulait plus me laisser partir de chez lui, après mon ras-le-bol exprimé sans filtre. Putain de merde. La panique s’était emparé de mon être tout entier, moi qui faisais toujours le malin. J’étais persuadé que j’allais mourir, ce soir-là. Mais non. Ça n’était pas moi qui était mort, ce soir-là. Mais suspens pour la suite… J’avais été frappé plusieurs fois. Mon corps était couvert de marques. Je sentais que j’allais y passer. Je voulais fuir. Je me débattais. Il avait beaucoup plus de force que moi, ce crevard. Malgré cette violence, et cette impression d’être une proie prise au piège, jamais je ne perdis la face. J’endurais. Bien que j’ai perdu la notion du temps. Chose que j’ai compris ce soir-là : ce n'était pas moi qui dupais l’homme depuis le début. C’était lui, qui attendait la moindre de mes erreurs pour déverser toute sa violence sur plus faible que lui. Cette nuit-là, j’étais devenue sa proie. Son défouloir. Sa marchandise, également, à en croire son appel téléphonique. J’allais mourir. Cela serait gravé en moi éternellement, cette histoire. Je vais mourir, et ce sera ma faute. Personne ne retrouvera jamais mon corps. Je sanglotais, incapable de hurler. Je priais Ho-Oh de m'accorder sa grâce et de m'aider à m'échapper.

Jusqu’à ce que j’arrive à faire céder mes liens. Ce gros nul ne les avait pas assez serrés. J’étais libre, je pouvais fuir. Mais je préférai attendre que l’autre débile aille dormir, avant de tenter le tout. Alors, à pas de Goupilou, je me dirigeai vers la fenêtre quand ce fut le moment. Trop haut. Je récupérai alors le premier objet tranchant que j’avais sous la main. Un coupe papier, cet objet antique dont plus personne ne se servait… Le glissant dans ma veste je marchais en direction de la sortie. Mon géôlier ronflait sur le canapé. Mes affaires étaient juste à côté de lui. J’avais l’impression qu’il allait se réveiller à tout moment alors…

« Bonne nuit. Et à jamais. », murmurais-je en sectionnant sa gorge d’un coup sec. C’était la première fois que je voyais autant de coquelicot fleurir d’un seul coup dans mon champ de vision. Son regard était empli de haine, le court instant où il était encore conscient.

J’avais pleuré. Beaucoup pleuré. J’étais resté là, près du corps de M. Chapeau. Je ne savais pas quoi faire. J’avais tué un type. Un connard, mais un type quand même. C’était moi ou lui. Oui, j’avais bien fait ! Evidemment que j’avais bien fait !! Alors pourquoi je me sentais aussi atrocement coupable ?

Je faisais les cents pas et récupérais mes affaires. J’avais également chopé ce qui semblait être son journal intime, après avoir vérifié s’il y parlait de moi. Une preuve de ma culpabilité. Je devais le garder pour moi. Le reste de la maison ne comportait rien d’important. Si ce n’est des registres incompréhensibles pour moi. Il devait trafiquer des trucs pas nets, pas mon souci.

~

[Hisui, viens me chercher. J’ai peur. Stp. J’ai fait une connerie, je crois. N’en parle à personne mais viens. Je t’en supplie. Je t’aime.]

Kohaku m’avait envoyé un drôle de message. Au fond de moi, je savais qu’il lui arriverait des bricoles, à force de traîner la nuit ! Pour autant, j’étais inquiète, alors je m’étais habillée en vitesse pour le retrouver.

J’avais envie de vomir. Un homme était mort sur son canapé, égorgé vivement, couvert de sang. Je reculais. Kohaku avait fait ça ? Mais pourquoi ? Je n’arrivais plus à réfléchir, je croyais cauchemarder.

« H-Hisui, p-pitié, écoute-moi. », s’était-il mis à genoux. « Il a voulu me… Me vendre à une mafia. Il m’a séquestré et frappé toute la nuit ! C’était lui ou moi ! Que Ho-Oh me pardonne, mon Dieu… Je vais finir en prison ! »

Kohaku était dans un état pitoyable. Son discours était désordonné. Mes pensées l’étaient toutes autant. Je m’approchais pour le prendre dans mes bras, le tirant ensuite dans une autre pièce, car je ne supportais pas vraiment la vue d’un cadavre !

« Kohaku… Il faut… Appelle la police ! Ils comprendront, il ne t’arrivera rien, tu es couvert de bleus… Tu saignes, aussi ! Ils verront que tu t’es défendu, puis tu es mineur et… »

« PERSONNE NE DOIT SAVOIR. », avait-il immédiatement renchéri gravement. « On rentre. On oublie. Ce mec c’est… C’est un mafieux. Personne le pleurera. On rentre. On oublie. TOUT. »

Il avait posé ses mains sur mes épaules. Ses émotions étaient si changeantes, je ne savais plus où en donner de la tête. Je n’allais rien dire. J’allais tout garder pour moi. Que le Soleil lui pardonne ses péchés. Kohaku est une bonne personne qui juste tombée si une mauvaise personne. Je voulais y croire. Je voulais oublier ce qui s’était passé ce soir. Mais jamais je n'oublierai.

~

Je n’avais pas lâché ce carnet, depuis ce soir-là. J’avais appris beaucoup de chose sur ce qui s’appelait la Jaspe. Les Ombres. M. Chapeau en faisait partie. Oh, et quant à mes blessures, j’avais prétexté que je ne m’en souvenais plus trop.

« Une agression transphobe, je crois… ? Le type était masqué, il m’a attaqué de dos… Je… Je suis encore sous le choc, j’ai besoin de repos. » C’était ce que j’avais dit à mes parents, aux médecins et à la police. J’avais été cru. Même si ça ne plaisait pas trop à Hisui qui gardait maintenant une distance avec moi. Nos liens semblaient moins forts et fusionnels qu’avant. Nous étions tous deux choqués. Nous n’en avions plus reparlé. Plus du tout pendant quelques semaines.

« Il a été retrouvé. Son corps. », avait dit Hisui en me tendant son Holomontre que j’avais achetée avec l’argent de M. Chapeau. « Tu t’en sors bien. Oooouf... », conclut-elle, un peu mal à l’aise.

La police n’avait pas creusé beaucoup. La piste du coupable remontant à celle d’un rival : M. Sakuragi, un chirurgien de l’Hôpital Central d’Heian avec lequel il avait eu plusieurs embrouilles par le passé. Ce nom qui revenait dans le carnet que j’avais volé. Aussitôt innocenté, car il avait un alibi en béton. Tout ça avait été médiatisé.

Intéressant.

Acte IV : 2305-2306 :

M. Sakuragi était un chirurgien renommé qui profitait de sa place pour faire du trafic de matériel médical de pointe, revendant également certains secrets et techniques chirurgicales à la Jaspe. Parfois des restes de patients, aussi, quand il ne réussissait pas à les réparer. Grâce à tout ça, elle s’enrichissait et permettait à de pauvres Kalahariens de – peut-être – bénéficier de soins qu’ils n’auraient peut-être pas pu avoir autrement. C’était très illégal, évidemment, mais je trouvais ça cool, dans l'idée. Enfin, ça n’était pas vraiment glorifié dans les écrits de M. Chapeau, alors je voulais m’en assurer moi-même.

J’avais pris un rendez-vous avec le chirurgien. Un simple rendez-vous informatif concernant une chirurgie réparatrice dont je n’aurai probablement jamais besoin, mais qu’importe. J’avais menti sur mon âge, pour que ça passe.

Face à moi, il haussa d’abord un sourcil avant de me sourire avec professionnalisme.

« J’ai entendu dire que vous faisiez des miracles~ », avais-je commencé par dire.

« Alors, certes… mais rappelez-moi votre âge ? Vous ne semblez pas majeur, malgré ce que vous avez fourni comme information au secrétariat. », croisa-t-il les doigts, dubitatif, mais renvoyant tout de même l’image d’un homme souriant et posé.

« Connaissez-vous M. Chapeau ? C'est pas son vrai nom, mais vous savez très bien de qui je parle ! », balançais-je directement, ne souhaitant pas perdre de temps.

« Cela ne réponds pas à ma question, jeune ho… Oh. » Son regard se fit plus froid, sérieux. Surtout lorsque je sortis son carnet et le rendit bien visible à l’œil.

« C’est moi qui l’ai buté. Il voulait me vendre. En morceaux, peut-être. Mais j'ai été plus malin que lui. »

Il avait très rapidement compris pourquoi je lui avais parlé de tout ça. Pour autant, je décelais une certaine nervosité. Un agacement.

« Merci de ta contribution. Sa discrétion laissait à désirer, puis ceux qui s’en prennent aux enfants méritent de pourrir en Enfer. », maugréa-t-il sans perdre de sa douceur. « Mais pourquoi es-tu venu jusqu’ici pour m’en parler ? Tu te mets en grave danger, petit. »

« J’ai de multiples talents. Crochetage, manipulation, discrétion… Il l’a vu en moi. J’ai bossé pour lui pendant plus d’un an. Je l’ai engraissé, si vous saviez ! Maintenant que je n’ai plus de patron, je vais avoir du mal à nourrir ma famille… Mais ça, tout le monde s’en fiche ! Des culs-terreux comme nous, ça ne mérite que d’aller crever de faim, tiens. », dramatisais-je.

« Je ne recrute pas de mineurs, ahah~ Tu veux un conseil ? Oublie la Jaspe. Ce n’est pas une bonne chose. Sois un garçon honnête, ça vaut mieux. »

« Pourtant vous sauvez des vies, non ? Je ne risque pas de faire d’études, ça m’ennuie trop. Je veux juste devenir riche en bossant dans un domaine où je brille, faire de la musique, et… »

« Tu ne brilleras JAMAIS parmi les ombres. C’est non. » Et le voilà qu’il me glissait plusieurs liasses de billets sur le bureau. « Pas un mot. Oublie-nous. Ce sera mieux pour toi. »

« Ce carnet contient des preuves de vos malveillances, mais c’est vous qui voyez~ Adresse du bras-droit de la section de trafic de sang, notamment… XXX rue de XXXXXXX, à Lapis-Cité… Imaginez que ça m’échappe par inadvertance. », riais-je en reprenant le carnet rapidement et me relevant. Je me croyais plus malin que lui. Pourtant, un Cizayox me barra le chemin, me menaçant de ses pinces de métal, aussi tranchantes que des lames. Il avait troué mon écharpe.

« …Reviens quand tu seras majeur. Je pourrai te former. Mais sache que si moi je ne m’en prends pas à toi, quelqu’un le fera à ma place si tu merdes. Vu tout ce que tu sais, une fois que tu y entres, tu ne sors plus jamais, à moins de mourir. Dès lors que quelqu’un saura, tu mourras. Et ceux qui te sont chers aussi, dans le doute. Permets-moi au moins de te mettre en garde… Kohaku Akitsune. »

Il connaissait mon nom, vu que j’avais été enregistré dans le registre du service, du coup. En tout cas, il m’avait laissé partir. Avec les sous pour acheter mon silence~ Je n'étais pas inquiet. Pourtant, je devrais.

~

Et un an plus tard, il m’avait emmené dans les Quartiers des Ombres pour mon baptême, si je puis dire. Une simple mission pour me tester auprès d’autres membres de la Jaspe. Je devais m’emparer d’un ‘colis’ de la plus haute importance avant mon ‘rival’. Par ‘colis’, comprenez ce que vous voulez, ça n’avait pas d’importance. On m’avait associé un rival. Et je devais tout faire pour gagner, même si je devais l’amocher un peu.

Le ‘colis’ était dans le bâtiment en face, mais je ne pouvais pas me rendre visible. Il était très bien gardé. D’un seul coup, une ombre avait bondi jusqu’à rejoindre la fenêtre d’en face, me dérobant ma précieuse cible sous mes yeux. C’était ce fameux rival ? Peut-être. Sans doute. Une course-poursuite avait alors commencé, jusqu’à ce que l’ombre change de forme, passant d’humain à… Zorua ? Mon sang ne fit qu’un tour. Je m’étais fait battre par un Pokémon ? Sérieusement ? Moi ? Ambre Kohaku Akitsune ?

Je devais le faire mien. Il était doué, puis si je le capturais, ça signifierait que c’est moi qui ai eu le butin~ Dos au mur, le Pokémon semblait comprendre mes intentions malveillantes. Je lui avais lancé du sable dans les yeux et en avais profité pour le capturer. Un jeu d’enfant ! La mission était donc remplie, et j’avais récupéré le colis en un temps record.

Acte V : 2314 – à nos jours :

Promu Exécuteur de la Jaspe à 26 ans, après un travail sérieux et acharné, plus rien ne pouvait m’arrêter. Par Exécuteur ne comprenez pas Bourreau. C’était une façon de parler. J’exécutais les ordres des plus hauts placés. C’était tout. Grâce à tout ça, et à mon travail d’artiste, officiellement, j’avais pu payer une école de haute-couture et de stylisme à Hisui, ainsi qu’une école de danse à Yômô. Mon père était persuadé que j’étais une star, il était mon plus grand fan. Ce n'était pas faux~ J'avais beaucoup de followers ! J’avais d’ailleurs réussi à rendre leur commerce plus propice. Ils avaient maintenant une seconde boutique au cœur de Heian ! Come quoi, l’argent pouvait vraiment tout acheter.

Tout… ? Vraiment… ? Même Son pardon pour tous les péchés que j’avais commis ? Je chassais souvent ces idées. J’avais tué. Et à plusieurs reprises. C’était de l’argent sale. Volé, subtilisé, dérobé. Mais grâce à ça, ma famille vivait bien. Je vivais bien. Si on oublie que je commençais à devenir une coquille aux émotions complexes pratiquement vide d'honnêteté. Vide mais portant trop de masques. Même si je paraissais heureux, au-dessus de tout, j’avais une colère froide en moi que je tentais de gérer comme je le pouvais. L’art et la fête me permettaient de m’évader, avant que les Ombres ne me rattrapent pour retourner au travail. Je me disais que ça aurait pu être pire, quand je voyais des mendiants espérer gagner quelques sous en jouant de la musique à même le sol. Mendiants que je faisais mine de ne pas avoir vus. Mendiants à qui je ne donnais rien du tout. Chacun sa merde, pensais-je hypocritement, alors que j’aurais pu me retrouver là, vu mon niveau d’études inexistant.

Le karma avait-il frappé, ce jour-là ? Pourquoi Ho-Oh avait-il rejeté sa Colère sur Yômô ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle qui perde l’usage de ses jambes ? Elle qui perdit la vue ? Ce terrible incendie avait meurtri la famille Akitsune.

« Je ne pourrais plus jamais danser. Je ne pourrai plus jamais voir quiconque danser… ! », avait pleuré Yômô après des jours de silence.

C’est ta faute, Ambre.

J’avais beaucoup prié pour sa guérison. La Jaspe me foutait la paix, en ce moment. Ils savaient tout sur ma famille. Et c’était comme ça qu’ils me tenaient, pour rester parmi les Ombres. M. Sakuragi avait sans doute demandé aux supérieurs que je me repose quelques temps.

Quelques années plus tard, les Pokémons Paradoxes étaient apparus. Rien de spécial à signaler, de mon côté. Je n’en avais que faire~ Ce qui m’intéressait, c’était surtout de souffler des rumeurs infondées à leur sujet aux oreilles des Victinis pour qu’ils s’insurgent et s’enflamment. Qu’ils détestent l’Organisation un peu plus, pour me divertir. Je travaillais avec les deux camps, selon les intérêts des Ombres. Moi, mes intérêts… C’était avant tout de m’amuser, de devenir de plus en plus célèbre en tant qu’artiste, pour oublier un peu la Jaspe quand je pouvais me le permettre. Si je ne pouvais pas m’échapper des Ombres, à cause de mes conneries d’adolescent avide de sensations fortes, j’allais faire en sorte d’être très haut placé. Ma Liberté serait ainsi plus grande, et je pourrai devenir un maître chaos. Assez pour remodeler la mafia à mon image, mh~ ? Même si ça voulait dire devoir mettre un couteau sous la gorge au parrain pour y parvenir. Nous étions plusieurs à avoir ce genre de pensée, et l’union fait la force. Même si j’étais un solitaire. Je pourrai trahir mes nouveaux alliés ensuite, cela ne serait pas une première…

« Kohaku ? Est-ce que si tu devais faire ta vie autrement, tu la recommencerais depuis le début ? », m’avait demandé ma sœur jumelle, hier soir.

J’avais pris un petit temps pour réfléchir avant de rire aux éclats, feignant la joie et l’épanouissement. Elle ne devait pas savoir. Elle en savait déjà bien trop, par rapport à M. Chapeau, et je voulais qu’elle pense que je mène une vie honnête, depuis.

« Pas le moins du monde~ J’ai réussi à vous sortir de la misère et à vous rendre heureux. C’est tout ce qui compte pour moi~ ! »

« Je n’arrive pas à oublier. », grinça-t-elle entre ses dents, en me serrant la main nerveusement, à la recherche de réconfort.

« Moi non plus, mais il le faut. Personne ne saura. Cela fera bientôt vingt ans~ Au moins, moi, je suis là~ Imagine un monde sans moi. Tra-gique. »

Cela avait suffi à la faire rire un peu. Même si au fond de moi, les images des vies que j’avais prises se mélangeaient et me prenaient d’assaut de manière imprévisibles.

Automne 2288 : Naissance de Kohaku et de Hisui.
Printemps 2294 : Naissance de Kotton, de Kinu et de Yômô. (5 ans)
Été 2304 : Rencontre avec M. Chapeau. (15 ans, presque 16 ans)
Hiver 2305 : Meurtre de M. Chapeau. (17 ans)
Printemps 2305 : Rencontre avec M. Sakuragi et premier contact avec la Jaspe. (17 ans)
Automne 2306 : Entrée dans la Jaspe et rencontre de Kabuki. (18 ans)
Hiver 2314 : Promu Exécuteur de la Jaspe. (26 ans)
Été 2315 : Incendie impliquant Yômô qui perd l'usage de ses jambes et de la vue. (26 ans, presque 27 ans)
Été 2323 : Apparition des Pokémons Paradoxes. (34 ans, presque 35 ans)


Ce qui est à toi est à moi. - Ambre K. Akitsune Su9v

Kabuki

Espèce: Zorua ★
Sexe: Mâle
Talent: Illusion
Nature: Rusé
Téracristal: Ténèbres
Niveau: 5
Description: Ma famille a toujours vénéré un Pokémon bien particulier. Je parle bien sûr de Feunard, qui d’autre ? Un grand renard majestueux capable de vivre 1.000 ans, rien que ça ! Il a la belle vie~ Ma famille a donc une affection tout particulière pour les Pokémons vulpins, sans surprise ! Et à propos de ce Zorua ? J’y viens, j’y viens ! Il faut savoir s’armer de patience face à un excellent conteur tel que moi~

Mais allons directement dans le vif du sujet. La première fois que je me suis aventuré dans les rues sombres de Lapis-Cité pour faire mes preuves, j’ai pu me faire devancer par cette fripouille qui avait pris l’apparence d’un humain. Grandement écœuré d’avoir été battu par cette petite canaille, j’avais presque failli attenter à sa vie, le suivant dans ces dédales citadins. Au lieu de cela, dès lors qu’il eut repris sa forme initiale, c’est une Pokéball qui atterrit dans son visage. Maintenant asservi et mis à ma botte, il m’est parfait pour travailler plus efficacement encore~ Manipuler les illusions est un excellent atout, il en va sans dire~
Ce qui est à toi est à moi. - Ambre K. Akitsune Cibi

Gratiné


Âge 23 ans, cette fois 👀
Pokémon préféré Giratina, Brindibou, Trousselin, Draïeul… Tant d’autres !
Découverte du forum Co-Fonda, tmtc
Autre? On m’a promis un salaire de 10.000 pokédollars si je tuais l’ex d’un perso, alors me voilà 😉

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