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Médecin
Sen Rutak
Médecin
Lun 8 Mai - 21:16


Dernière édition par Sen Rutak le Jeu 13 Juil - 20:50, édité 1 fois
Sen Rutak
[Défi d'écriture : Flashback]

La photo du patient assis juste en face se reflète sur l’écran d’ordinateur. De son côté du bureau, Sen a l’impression d’être observé par deux paires d’yeux identiques – mais celle du dossier est bien trop pixellisée, tandis que l’autre appartient à une personne en chair et en os. La consultation vient à peine de commencer, et le docteur Rutak parcourt rapidement le récapitulatif médical laissé par son prédécesseur.

La liste des antécédents est conséquente, pour un homme aussi jeune.

« Comme vous le savez sûrement, le docteur Hans est parti à la retraite en janvier. C’est moi qu’il a désigné pour reprendre votre suivi. »




Novembre 2322. Chaque année, à l’approche de l’hiver, le corps des médecins de la cité hospitalière devait se préparer au départ de ses plus anciens éléments. Certains y avaient réalisé toute leur carrière et jouissaient d’une belle réputation à Uthyrgham. Au-delà du pincement au cœur à l’idée de faire ses adieux aux soignants les plus appréciés, une question était suspendue à toutes les lèvres : à qui les patients de ces émérites docteurs allaient-ils être confiés ?

Pour les nouveaux, arrivés en poste au printemps, c’était une occasion en or de faire leurs preuves. Il régnait dans les couloirs de chaque étage une espèce de fébrilité qui rappelait celle des premières années d’études. Les murs des salles de repos n’avaient jamais autant entendu de ragots qu’en cette saison, de il-parait-que, de paroles chuchotées derrière une main discrète.

Le docteur Hans était relativement connu dans le milieu, sans pour autant être un de ces médecins que s’arrachent les plus fortunés. Il possédait son cabinet privé dans la capitale, mais retournait régulièrement à la cité hospitalière pour les patients qui nécessitaient un suivi commun avec des services spécifiques. Sen avait eu l’opportunité d’effectuer un de ses stages d’internat avec lui. Le sexagénaire parlait peu, mais chacune de ses observations était pertinente ; à la fois solide comme un roc et tranquille comme baptiste, on lui avait confié des dossiers complexes et des patients avec qui la communication n’était pas toujours facile.

Il avait fallu ruser un peu pour s’assurer d’être présent quand le docteur Hans revenait à la cité hospitalière, ces dernières semaines. Sen ne voulait pas être un visage oublié, noyé dans la masse d’internes que le médecin avait eu à sa charge au fil des années. Il s’était rapproché des langues bien pendues pour qui les emplois du temps de chacun n’avaient aucun secret – et si un autre bleu ayant fréquenté Hans était aussi de service ce jour-là, Sen s’était débrouillé pour le mettre de côté avec la plus grande discrétion possible.

Le jour des examens de sélection, il s’était retrouvé aux premières lueurs de l’aube devant l’immeuble d’un camarade de promo particulièrement gênant, et avait percé les quatre pneus de son véhicule d’une main tremblotante. En comparaison, s’attirer aujourd’hui les bonnes faveurs du docteur était presque trop facile.

« J’aimerais que vous repreniez ces dossiers-là après mon départ. Un transfert, c’est surtout beaucoup de paperasse. Alors considérez ça comme un petit coup de pouce pour votre carrière. »




Driling-driling.

Kerria, la petite korillon du docteur Rutak, se balance doucement près de la fenêtre. Les rayons du soleil se reflètent légèrement sur son corps doré. Son joli tintement est à peine perceptible.

« Bien sûr, vous êtes libre de choisir un autre médecin traitant. » Le sourire de Sen se veut le plus rassurant possible. « Le plus important, c’est votre propre ressenti. »

Inutile de tergiverser sur le dossier électronique du docteur Hans plus longtemps ; il l’a déjà lu en long, en large et en travers avant de convoquer son nouveau patient pour effectuer la passation. Sen note la date du jour en haut du feuillet médical d’un blanc immaculé – il a toujours préféré le papier aux écrans, de toute façon. Lorsqu’il relève la tête pour s’adresser à l’homme en face de lui, il prend le temps de l’observer un peu plus.

Bijoux, tissus de bonne qualité, propre sur lui ; rien qui, à priori, pourrait faire penser aux cas similaires que Sen a pu observer durant son internat.

« Je vois que votre dernière prise de sang remonte à plus de six mois. Etes-vous toujours suivi au centre d’addictologie ? »
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Salomon Strueux
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Lun 8 Mai - 23:36
Salomon Strueux


À vif.

Vous n'êtes pas psy, mais...


J’avais fait une énorme fixette sur le Korillon du docteur Rutak. Son tintement m’apaisait beaucoup, et me faisait limite oublier que j’étais dans le cabinet dudit docteur.

Je finis par revenir à moi.

J’étais complètement à la ramasse car je manquais de sommeil. On pourrait penser que j'étais encore sous stupéfiants, vu mon passif de toxico. Pourtant, je ne touchais plus à rien. Il y avait… bon, peut-être un peu l’herbe, de temps en temps, en soirée. Heureusement que mes soirées diminuaient drastiquement, depuis quelques temps. A part le tabac, j’étais presque irréprochable. Mon alcoolisme se portait aussi pour le mieux. Je ne buvais plus seul. Ni en semaine. Ce qui rendait la consommation plus rare. Et plus acceptable.

“Je pense que je vais vous garder, ce sera plus simple pour tout le monde.”, finis-je par répondre en haussant les épaules. “Je me sens en confiance, et j’aime bien votre Pokémon.”

Parce que j’étais méfiant de nature. Pourtant, avec le corps médical, tout s’était très bien passé depuis que j’étais suivi. Cela faisait… Quoi ? Un an ou deux ? Dans ces coins-là.

Déjà six mois ? Je veux bien que vous m’en prescriviez une nouvelle, alors. Et, oui, je suis toujours suivi. J’y vais moins souvent qu’avant, depuis que je me sens mieux.”

Je me sentais mieux, même si j’étais mince, que je manquais de sommeil et que manger un repas supplémentaire par jour me permettrait d’être en meilleure santé. Mais je n’avais pas pris rendez-vous pour cette raison.

J’arborais des airs assez nonchalants, comme à mon habitude. Il était difficile de voir que j’avais été toxicomane et alcoolique. Surtout que j’avais toujours des vêtements très soignés, héritage de ma vie bourgeoise d’avant. Ainsi que mon goût des belles choses, et mon côté charmeur.

Bien entendu, j’avais toujours des manques et des crises loin d’être simples. La guérison était longue. Surtout lorsqu’on traîne une dépression et des angoisses depuis dix ans. Eh oui. Je ne m’étais pas mis à m’anesthésier de substances pour m’amuser. C’était avant tout pour oublier le mal qui me rongeait. C’était ça, le souci qui restait à résoudre.

“Pour être honnête, je pense que j’ai besoin de parler, aujourd’hui, surtout. Je sais que mon psy ferait très bien le travail aussi, mais il est en vacances.”

Je repensais à cette soirée passée aux côtés des Sûrya. J’avais ressenti des choses très fortes et j’en étais venu à la conclusion qu’il me plaisait, au-delà d’une relation d’un soir. C’était assez nouveau. J’avais été le pire des Don Juan toutes ces années. J’en avais brisé, des cœurs. J'avais été un connard, ni plus ni moins. Je détruisais les autres pour ne pas être le seul à souffrir. Mais ça n’était pas pour autant que je voulais continuer à être ainsi. Depuis que j’avais commencé la thérapie, je voulais juste… Construire des relations saines. Arrêter de tout saboter parce que je vais mal. Les autres n'avaient pas à subir mes démons. Je devais les maîtriser pour ne plus jamais blesser personne.

“En fait, quelqu’un me plaît. Mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Déjà parce que je suis un ancien toxico, et que lui est flic. Aussi, je suis particulièrement doué pour détruire toutes les relations que je construis, depuis que j’ai 16 ans. Je pense avoir évolué, depuis la thérapie. Sauf que j’ai peur. J’ai l’impression que quoiqu’il arrive, mon passé me suit sans relâche. Et une autre de mes craintes, c’est que… même en étant honnête avec moi-même et les autres… on ne me croit pas. J’ai été un menteur pendant si longtemps. Je me dis parfois que je ne mérite pas d’être pardonné pour toutes les souffrances que j’ai pu apporter.”

Je regardais beaucoup le mur. Tout, sauf le médecin. C’était plus simple comme ça. Être honnête me demandait beaucoup d’énergie, mais en même temps, je ressentais un profond soulagement. Pas sûr qu’il puisse m’aider plus que ça, mais au moins, c’était sorti et de façon plutôt intelligible, malgré ma boule au ventre.


Sen Rutak

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Sen Rutak
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Dim 28 Mai - 1:10


Dernière édition par Sen Rutak le Jeu 13 Juil - 20:51, édité 1 fois
Sen Rutak
Clairement, sortir le pokémon de sa ball avant le rendez-vous était la bonne décision. Certains profils sont plus réceptifs que d’autres aux tintillements du petit korillon, et la présence même d’un pokémon dans le bureau peut mettre mal à l’aise les moins habitués. Il s’agit d’un choix réfléchi et délibéré – de surcroit pour un premier contact. Sen ne peut ignorer totalement la satisfaction qu’il éprouve lorsque son nouveau patient confirme qu’il se sent en confiance avec lui. Si l’entretien se poursuit sur la bonne voie, il devra donner une récompense à son pokémon.

Tandis qu’il prête une oreille attentive aux paroles de Salomon, le médecin prend quelques notes rapides dans son dossier. L’écriture est nerveuse, la pointe du stylo constamment collée à la feuille, caractéristique d’un ancien étudiant ou d’un professionnel de santé. De temps à autre, le geste est accompagné d’un petit hochement de tête à l’attention du patient. Au fur et à mesure que le jeune homme parle, plusieurs futurs interlocuteurs se succèdent dans les pensées du docteur Rutak – le laboratoire d’analyse sanguine, le service d’addictologie, le centre psychologique.

C’est quand Salomon commence à se confier que Sen lève les yeux et repose doucement son stylo.

Il est vite interpelé par la dureté avec laquelle l’homme parle de lui-même. Les mots sont sévères. Désapprobateurs.

S’il n’a pas la prétention de se substituer à un spécialiste du comportement humain, il peut au moins offrir à son patient le temps et l’espace nécessaires pour se délester de ce qui le préoccupe. Le sujet touche tellement à la vie privée de ce dernier que Sen préfère ne rien écrire pour l’instant. Le visage neutre, il observe Salomon dont le regard fuyant contraste avec la nonchalance qu’il affichait il y a quelques minutes.

« Si j’ai bien compris, vous avez envie de cette relation mais vous êtes angoissé à l’idée de reproduire les mêmes erreurs qu’avant ? »

Le docteur s’assoit un peu plus au fond de son fauteuil et s’accorde un instant pour réfléchir. Il est loin de pouvoir prodiguer les meilleurs conseils dans une telle situation ; il n’a jamais eu qu’à réconforter ses jeunes frères et sœurs à ce sujet, et il s’agissait d’amourettes d’enfants sans le passif évidemment complexe de l’homme assis de l’autre côté du bureau. Il peut néanmoins chercher à comprendre.

« Vous parlez surtout de ce que vous étiez dans le passé… Pourquoi jugez-vous la personne que vous êtes maintenant avec le même regard ? » Les yeux du docteur sont toujours fixés sur son patient ; ils ne laissent apparaître aucune opinion personnelle, qu’elle soit négative ou positive. « Vous-même, vous estimez avoir fait des progrès depuis que vous vous êtes repris en main. Et les résultats, vos progrès, ils sont bien réels. » Il accompagne ses mots d’un geste contre le dossier posé sur son bureau, qui contient les rapports et observations des professionnels au fil des mois.

« Qu’est-ce qui vous empêche de vous faire confiance, là, tel que vous êtes ? Et de faire confiance aux autres par la même occasion ? »
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Salomon Strueux
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Mar 30 Mai - 20:02
Salomon Strueux


À vif.

Vous n'êtes pas psy, mais...


Regarder le petit Korillon était moins stressant que de regarder un être humain dans les yeux. D’autant plus que comme je lui exposais mes faiblesses, forcément, j’étais hiérarchiquement bien plus bas, de mon point de vue. Comme si j’exposais des plaies ouvertes à un prédateur assoiffé de sang. C’était cet effet-là, que ça me faisait. Et il fallait que je me sorte cette idée de la tête. Il n’allait rien m’arriver. Je n’avais jamais eu de mauvaises expériences avec la médecine jusque-là. J’étais chanceux.

J’avais très envie de lui demander si c’était au programme de la fac de médecine, le fait d’écrire de façon aussi brouillonne, mais je m’en retins, finalement, pensant que les blagues de mauvais goûts ne passeraient pas forcément dès le premier rendez-vous. Mais j’étais tenté. J’avais maintenant refixé mon regard sur lui. Sur ses mains, certes. Mais c’était une partie de lui, donc ça comptait un peu.

J’avoue qu’au début, je pensais qu’il allait me renvoyer par la porte en me disant qu’attendre de voir mon psy serait une meilleure chose. Or, ce ne fut pas le cas. Ou alors, j’interprétais mal son regard dans lequel j’avais décidé de replonger au moins une seconde ou deux.

Envie de cette relation ? Ces mots résonnaient en moi. Car il avait raison, déjà. Sauf que j’avais peur de mettre tout ça en pratique. Il y avait la peur que ça se passe mal, comme je l’avais précédemment évoqué. Puis… Est-ce qu’il voudrait de moi ? Peut-être qu’il avait juste pitié. Ou que je n’étais qu’un divertissement pour faire passer ses weekends plus vite. Je n’espérais ni l’un, ni l’autre. Mais ça restait dans un coin de ma tête, comme si je cherchais à me résigner d’avance pour ne pas être trop déçu.

“C’est ça. Je suis beaucoup trop doué pour tout gâcher, quel que soit le domaine. Je devrais m’inscrire à Ahovu a un Incroyable Talent, en vrai.”, finis-je par plaisanter, ressemblant davantage à un clown triste qu’à un mec qui prenait tout à la légère.

Le doc’ réfléchissait. Je n’aimais pas quand les médecins faisaient ça. Même si ça prouvait qu’ils cherchaient quelque chose à me dire, et qu’ils se prenaient la tête pour mon bien. Personnellement, j’avais encore plus l’impression d’être un cas.

Ce qu’il dit ensuite, c’était… vrai. Je n’avais pas d’autres mots pour décrire tout ça. J’étais encore dans le passé, à me juger de l’intérieur et à m’en rendre malade, sans me féliciter des progrès que j’avais déjà fait. Or, tout le monde n’arrivait pas à s’en sortir ne serait-ce que d’un pas.

“Vous avez raison. J’ai peut-être peur de replonger. De retourner à l’état initial. Mais… Je vais jamais replonger autant, je pense. J’ai pas encore retrouvé tous mes points d’ancrage, mais ça vient.”

J’avais un travail (apprentissage) stable, pour commencer. Côté amour et amitié, c’était encore pas trop ça, mais j’y travaillais. Puis, restait la famille. Je ne savais toujours pas était ma mère. Et les relations avec mon père étaient encore troublées, puisqu'aucun de nous n’avaient fait le premier pas pour reprendre contact à nouveau. Depuis presque dix ans. Enfin, je n’avais pas envie de parler de ça aujourd’hui, autant ne pas s’éparpiller.

“Je sais pas trop. C’est comme si je perdais le contrôle de moi-même par moment. Quand j’angoisse. Donc si je me contrôle pas, je peux pas me faire confiance, je suppose ? Puis pour les autres, je dirais qu’à force de se faire rouler dans la farine, normal qu’ils fuient. Mais ça, comme vous le dites, c’était avant.”

Challenge : essayer de n’avoir qu’un seul partenaire, même si ça n’est pas une relation romantique. Je pouvais bien essayer, non ? De toute façon, la semaine, j’avais pas le temps de faire grand chose, à part bosser. Et le weekend… J’étais avec lui.


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Jeu 22 Juin - 23:34


Dernière édition par Sen Rutak le Jeu 13 Juil - 20:52, édité 1 fois
Sen Rutak
Patiemment, le docteur Rutak joint les mains sur son bureau, doigts croisés, et laisse à Salomon le temps de trouver ses mots. Lorsqu’il pose ses yeux sur autre chose que la peinture aux murs, Sen répond par un sourire discret, presque encourageant.

« C’est déjà bien que vous soyez conscient des efforts que vous avez fournis. Rien ne garantit que vous ne replongerez jamais, évidemment – » Le médecin soutient un peu plus le regard turquoise qui lui fait face – « Mais vous avez le mérite de vous accrocher. »

Dans la périphérie de son champ de vision, Sen aperçoit son partenaire de travail sur le rebord de la fenêtre. La petite korillon a choisi de s’asseoir pendant que l’apprenti parlait, adossée contre la vitre pour éviter que ses pattes trop courtes ne lui fassent perdre l’équilibre. Pour une créature qui passe la majeure partie de son temps à flotter, la position parait inconfortable, presque comique, mais le pokémon semble parfaitement détendu. Son attention est partagée entre la vue sur la cour intérieure qui s’étend au-delà des carreaux et Salomon lui-même, le fixant de ses yeux noirs sans reflet, comme si elle buvait ses paroles.

Le docteur grimace intérieurement, son expression toujours neutre en dehors. Pourvu que le regard appuyé de la petite bête ne mette pas mal à l’aise son patient.

« Vous êtes le seul à pouvoir travailler sur vous-même, à reprendre le contrôle de qui vous êtes, bien sûr. C’est à ça que sert la thérapie. » Sen retourne plusieurs fois les mots dans sa tête ; il ne veut pas avoir l’air de faire la morale à une personne qu’il vient à peine de rencontrer, mais il juge tout de même important de faire passer son message. Il décroise les doigts et ouvre une de ses mains en direction de Salomon, paume vers le haut. Comme une proposition. « Mais peut-être qu’en ce qui concerne les autres, vous pourriez essayer de moins présupposer leurs réactions ? De ne pas partir du principe qu’ils vont vous fuir, ou qu’ils n’ont pas envie de faire des efforts pour rester avec vous. »

Une pause. « On ne peut pas tout contrôler, et surtout pas les émotions des autres personnes. Une relation, quelle qu’elle soit, implique forcément de lâcher prise et de prendre des risques. » Rattrapé par le poids de ses propres paroles, le médecin sourit d’un air presque gêné. « Enfin, un minimum de risques, j’entends. Il y a un équilibre à tout. Je ne vous suggère pas de tomber dans l’extrême inverse. »

Le pokémon choisit cet instant pour faire résonner sa clochette, une fois. C’est un son si familier désormais que Sen n’y porte même pas attention.

« Si vous n’êtes pas encore prêt à vous faire de nouveau confiance, peut-être que commencer par là vous aiderait à y voir plus clair dans ce que vous voulez. » Le docteur reprend son stylo en main et note quelques mots sur la fiche de suivi, avant de refocaliser son regard sur son patient. « Je pourrais vous proposer des réponses concrètes à vos angoisses générales, avec des traitements, mais je n’ai pas l’impression que c’est ce dont vous ayez besoin dans l’immédiat. »
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Salomon Strueux
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Sam 24 Juin - 16:35
Salomon Strueux


À vif.

Vous n'êtes pas psy, mais...


Il avait quand même un joli sourire, ce médecin… Mais non. Charmer tout le monde, c’était terminé. Y’a quelques temps, j’aurais peut-être essayé de lui filer rencard, en plaçant quelques sous-entendus charmeurs ci et là, mais je devais rester cohérent. Je lui avais parlé de mon… béguin pas très assumé, tout à l’heure. J’allais passer pour quoi, si je lui faisais des avances ? Non, je ne devais plus agir comme ça. Ce n’était plus possible, et ça faisait un moment que je l’avais réalisé. Je ne reviendrai pas en arrière. J’avais le mérite de m'accrocher, comme il le disait si bien.

“Vous êtes très doué pour rassurer les gens. C’est rare qu’un médecin arrive à me convaincre du premier coup.”, le complimentai-je quand même, puisque je ne pouvais pas complètement changer ma nature. Il fallait que je fasse au mieux pour me faire apprécier, en espérant que ça efface mes tares.

Essayant de considérer un peu ses paroles, je fis mine de réfléchir. Ne pas trop présupposer les réactions et les risques de mes relations… C’était ce que j’avais toujours fait, avant. Cette fois, j’avais un besoin de contrôle. Au moins le minimum ! Avec lui, je pourrais peut-être lâcher prise, avec le temps… Il fallait que je laisse les choses se faire toutes seules. De toute façon, j’étais trop fainéant pour aller vite. C’était tout récent.

“Les extrêmes, j’ai déjà tenté, je sais que c’est le pire à faire, ne vous en faites pas pour ça !”, déclarais-je en haussant les épaules, prenant cet air nonchalant habituel pour camoufler ma nervosité. “J’ai probablement besoin d’apprendre à construire des relations saines, déjà, pour commencer. Donc je ne dois pas tout précipiter. La relation, si on peut appeler ça comme, ne fait que commencer, après tout.”

Maintenant, j’allais besoin de trouver le moyen de mettre mon cerveau en pause, parce que dire les choses, c’était simple, mais les exécuter… C’était carrément autre chose.

Ah, et concernant les médicaments… “J’en ai déjà. C'est drôle quand on y pense. J’arrête la drogue, et on me file des psychotropes légaux pour remplacer. Vous avez jamais trouvé ça cocasse, vous ?” Je n’étais pas en train de critiquer le lobby pharmaceutique, mais… bon, quand même un peu. “Après, pour l’heure, ça m’aide à tenir, je m’en plains pas.”

Je restai ensuite silencieux. J’étais vraiment venu uniquement pour parler de ma peur de tout faire foirer avec Sûrya ? C’était un peu triste pour le médecin. J’allais lui donner un peu de travail, tiens…

“Ah, sinon, vous pouvez me prescrire des vitamines remboursées par la sécu ? Je suis crevé tout le temps, et… Dans mes prises de sang, on voit qu’il y a des petits manques.”

Parce que je ne mange pas à ma faim par exemple, mais que voulez-vous ? C’était si cher, la vie. Mon salaire finirait bien par monter, mais, en attendant, je devais me serrer la ceinture.


Sen Rutak

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Lun 3 Juil - 23:03


Dernière édition par Sen Rutak le Jeu 13 Juil - 20:54, édité 1 fois
Sen Rutak
Le médecin se contente d’offrir un autre sourire à l’apprenti, qui semble un peu plus détendu qu’au début de l’entretien. Il est surtout satisfait d’avoir pu lui proposer des conseils d’ordre général, plutôt que d’essayer de se focaliser sur les relations amoureuses – domaine dans lequel il n’a lui-même pas grand-chose à apprendre aux autres.

« Oui, prenez votre temps. Et gardez à l’esprit que tout ça se construit à deux. Chacun doit y mettre du sien pour que ça marche. »

La remarque de Salomon au sujet des médicaments ne manque pas d’arracher au docteur un petit rire teinté d’ironie. « Haha, en effet… La médecine moderne est pleine de contradictions. Même pour nous, c’est parfois difficile à comprendre. L’essentiel, c’est que votre organisme supporte bien les effets du traitement. » Sen se retient d’entamer une longue explication sur les bienfaits et les inconvénients des cachets prescrits à son patient.

« Bien sûr, je vais vous mettre des vitamines sur l’ordonnance. » Tout de suite, le médecin retrouve ses repères : ausculter, choisir le traitement adéquat, il sait mieux faire que conseiller en amour. Il lance un logiciel de recherche médicale sur son ordinateur et compare les différents compléments alimentaires qui s’affichent à l’écran. La plupart ne sont malheureusement pas remboursés, mais un laboratoire en particulier remplit tous les critères. « On peut commencer avec une prescription de trois mois. Vous faites une nouvelle prise de sang après ça, et on se revoit pour discuter de l’évolution de vos carences, si ça vous convient ? » Même si l’apprenti lui a assuré ne pas vouloir chercher un autre médecin traitant, pour Sen, la question est semblable à une demande de confirmation tacite de sa part.

Tandis que le docteur s’attèle à mettre à jour le dossier informatique de son nouveau patient, la petite Korillon en profite pour se relever près de la fenêtre, tout à fait consciente que son dresseur est trop occupé pour prêter attention à elle. Avec toute la discrétion dont elle peut faire preuve – discrétion que Sen lui a lui-même enseignée, à force de patience et de récompenses sucrées – elle s’élance depuis le rebord dans un faible tintement qui passe inaperçu aux oreilles du médecin. Elle atterrit sur le bureau, plus proche de Salomon que du docteur, et fixe une nouvelle fois l’apprenti avant de faire joyeusement résonner l’orbe au fond de sa gorge aussi fort que possible.

Sen sursaute légèrement et quitte son écran des yeux. Lorsqu’il les pose sur son pokémon, celle-ci est en train de quémander de l’attention auprès du fleuriste. Sen peut sentir la gêne lui rougir les oreilles. D’un geste rapide, il prend la Korillon dans le creux de ses mains et la rapproche de lui. La créature proteste et roule, mais le docteur la dépose juste à côté de son clavier et la réprimande du regard, lui interdisant silencieusement de retenter une approche.

« Je… Veuillez m’excuser. C’est la première fois que ça lui arrive. » Elle est si calme d’habitude, on aurait tendance à oublier que c’est encore un bébé – il se retient d’ajouter ce qui sonne plus comme une justification qu’une explication. Inutile d’enfoncer le couteau dans la plaie, le médecin est déjà assez honteux de ne pas avoir correctement dressé un pokémon qu’il utilise sur son lieu de travail.

« Je peux avoir votre carte vitale, s’il-vous-plaît ? »
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Salomon Strueux
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Jeu 6 Juil - 13:22
Salomon Strueux


À vif.

Vous n'êtes pas psy, mais...


Changer de médecin, ça faisait comme un grand courant d'air frais. Pas que l'ancien ne me convenait pas. Il m'avait beaucoup aidé de son côté. Et honnêtement, je m'attendais surtout à une incompréhension de sa part. Les plus vieux avaient tendance à voir d'un mauvais œil les dépressions et autres anxiétés. Et la drogue ? C'était vraiment le mal absolu. Et pas pris très au sérieux par moment. Ils n'étaient pas tous dans ce cas, évidemment. N'empêche que ça arrivait que des médecins fassent plus de dégâts qu'autre chose. J'étais plutôt chanceux par rapport aux médecins que j'avais rencontrés. Toujours plus chanceux que dans le reste de ma vie, ironiquement.

"Ouais, je sais. De toute façon je suis une grosse feignasse, je risque pas de faire des efforts tout seul. Encore moins faire le premier pas si on m'aide pas un peu."

Au moins, c'était honnête. J'étais plutôt du genre à semer les graines et à attendre qu'elles se récoltent toutes seules. Ce n'est pas la meilleure solution, mais en attendant, ça fonctionnait parfois. Faire des efforts, c'était uniquement si ça m'apportait quelque chose. Ou alors si la personne était spéciale. Je rougis légèrement en l'espace d'un instant.

"Ça reste moins pire que la médecine ancienne où on vidait les gens de leur sang pour les purifier. Apparemment, c'était encore comme ça, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, sur l'échelle de temps de l'Humanité.", plaisantais-je.

Cerveau drogué depuis mes 16 ans, certes, mais cerveau quand même encore fonctionnel. Assez pour essayer de me cultiver encore maintenant sur des sujets au hasard. Comme pour rattraper le temps perdu à ne rien foutre en cours. Je n'avais pas particulièrement de lacune, cela dit. Mais le psy m'avait conseillé de me muscler cérébralement, parce que tout ça se perd très vite quand on se laisse aller. Comme si je n'avais pas remarqué. J'étais moins vif qu'avant. Et c'était frustrant que les choses soient si longues à réparer. Pour ce qui est réparable.

"Ça sera très bien. De toute façon, les prises de sang, c'est devenu habituel, je vais pas m'en plaindre."

Je devais en faire assez souvent pour vérifier que je reste relativement sobre et que je ne rechute pas. Vu tout ce qu'on me prenait depuis un an et quelques, y'avait de quoi nourrir toute une famille nombreuse de vampires.

Le Korillon du médecin avait fini par s'élancer sur le bureau sans s'annoncer. Non très habitué aux Pokémons, si ce n'est à ma Plante presque inoffensive, si on oublie qu'elle attaque les meubles, je sursautai. Une clochette, ça n'était dangereux que pour les oreilles, normalement, non ? Je me sentais stupide de sursauter comme ça. Encore si ça avait été le Milobellus de Sūrya, bon… Ah, d'ailleurs, je ne me privais pas de raconter cette petite anecdote pour prouver que j'allais bien et qu'il n'y avait en fait aucun problème.

"C'est pas grave. La dernière fois, vous savez, je voulais prendre ma douche chez cet ami dont je vous parlais. Et je m'attendais pas vraiment à ce qu'un serpent marin gigantesque squatte la baignoire. J'ai bien plus flippé que là. Votre Pokémon à côté, c'est rien."

Je fis un petit signe de main à la clochette avant de sortir ma carte vitale et de lui donner. Sauf si changement, normalement, je n'aurais rien à payer.

"Merci d'avoir donné de votre temps pour pas grand chose. Je me sens un peu mieux."

Et c'était au moins à 50% parce qu'il était beau et doux, avec ses cheveux blonds, mais je me gardais de lui dire. Avec deux grammes dans le sang, j'aurais osé, cela dit !


Sen Rutak

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Médecin
Sen Rutak
Médecin
Ven 14 Juil - 0:40
Sen Rutak
Heureusement, l’apprenti fleuriste n’avait pas mal réagi à la visite surprise de la petite clochette. Sen remercie intérieurement quiconque peut l’entendre que la situation n’ait pas dérapé, mais tôt ou tard, il faudra bien qu’il se renseigne sur ce problème qui se manifeste de plus en plus souvent chez son pokémon.

Son patient ne manque pas de partager ses anecdotes, et Sen écarquille les yeux de surprise à la mention d’un énorme serpent marin. A force de vivre dans une zone où les pokémons sont si tabous, il en oublierait que certains gardent dans leur foyer de gigantesques créatures, souvent à l’insu de leurs voisins de palier. L’image mentale du pokémon dans la baignoire arrache un sourire au médecin, même s’il est soulagé de ne pas avoir été à la place du fleuriste. « Vous avez dû être surpris, c’est le moins qu’on puisse dire. » Il se sent toujours un peu gêné par le comportement de son Korillon, mais la petite histoire a au moins le mérite de détendre l’atmosphère.

Sen accepte la carte qui lui est tendue, murmurant un merci avant de l’insérer dans le lecteur connecté à son ordinateur. Alors qu’il commence à éditer l’ordonnance, il est étonné par la douceur des paroles de son patient – ce n’est pas la première fois qu’on le remercie ainsi après une consultation, mais dans cette hiérarchie de faux-semblants où il évolue, la sincérité arrive toujours quand on s’y attend le moins. Il se perd un instant dans le regard turquoise du fleuriste, happé par l’honnêteté qui s’y lit. Objectivement, il n’a pas fait grand-chose ; ses conseils étaient très passe-partout, et s’il devait s’entendre parler, il serait le premier à lever le sourcil.

Mais qu’importe. Son patient se sent un peu mieux, et c’est assez pour mettre la petite voix dans sa tête en sourdine. Presque intoxiqué par la satisfaction d’avoir été utile, le médecin lui retourne un sourire. « Je vous en prie, c’est normal. Je suis là pour ça, après tout. »

Il lui tend l’ordonnance et la carte. « Vous pouvez récupérer les vitamines à la pharmacie principale du centre hospitalier, ou chez votre pharmacien de quartier si vous préférez. Et n’oubliez pas la prise de sang avant de revenir me voir. » Le docteur se lève de son fauteuil et se dirige tranquillement vers la porte de son bureau, laissant le temps au fleuriste de ranger ses affaires. La petite assistante restée sur le meuble fait résonner sa clochette une dernière fois.

Une main sur la poignée et le visage avenant, Sen ouvre la porte.

« A dans trois mois, alors. Prenez soin de vous. »
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Apprenti-fleuriste
Salomon Strueux
Apprenti-fleuriste
Sam 15 Juil - 17:09
Salomon Strueux


À vif.

Vous n'êtes pas psy, mais...


Surpris, c’était un bien faible mot, pour un serpent géant surprise dans une baignoire, mais je haussais simplement les épaules. J’avais un peu la flemme de jouer sur les mots. Quoi qu’il en soit, sa petite clochette était adorable. Typiquement le genre de Pokémons que je trouvais sympa à avoir chez soi. Petit, mignon, discret. Bon, lui, il pouvait retentir, alors discret, on va passer.

Le gros Pokémons, on va dire que ça ne me mettait pas vraiment à l’aise pour des raisons évidentes. Je n’avais jamais été spécialement proche des Pokémons. J’avais toujours voulu avoir un petit félin, mais… mon père n’avait jamais accepté. En même temps, un enfant ne pouvait pas s’occuper d’un Pokémon correctement. Même à l’âge adulte, je ne me savais pas spécialement prêt à m’occuper d’un autre être vivant que moi-même. Puis est arrivée Dryade que j’avais sauvée de la sécheresse des Sables d’Agates. Elle s’était vite attachée à moi et n’avait pas voulu me lâcher. Puis… j’avais craqué.

J’étais presque tenté d’aller caresser le Pokémon du Doc’, mais je n’allais pas risquer qu’il me morde. S’il a des dents. Je ne pense pas, mais se faire pincer, ce n’était pas spécialement agréable non plus.

Après avoir récupéré ma carte et mon ordonnance, je me levais. Je n’avais rien d’autre à ajouter, n’étant pas non plus extrêmement malade, à priori.

“J’oublierai rien. Je passe chercher ce qu’il faut maintenant, je suis un procrastinateur. Si je le fais pas tout de suite… vous voyez. Je le ferai jamais.”

Une vraie feignasse, en réalité. J’essayais de me secouer, depuis ma prise de conscience de l’année dernière. c’était le seul moyen de ne pas retourner à l’état pitoyable de toxicomane et d’alcoolique qui passe ses journées dans le noir, et ses nuits dans les lumières de la fête. Ce genre de vie ne rendait pas heureux. Même si c’était plus facile de faire de la merde que de se battre pour sortir la tête de l’eau.

“Prenez soin de vous aussi. …Je sais pas si ça se dit, mais dans le doute.”, lui répondis-je d’un clin d'œil charmeur, n’ayant pas complètement réussi à effacer mes côtés enjôleurs. Plaire aux autres, c'était agréable. Et ça permettait d'oublier qu'on se détestait, par moment.


Sen Rutak

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