Fleur a toujours eu besoin de réponses – et ce depuis son enfance. Si elle aurait pu, elle aurait fait tous les cursus présents à Uxie, appris toutes les disciplines, toute les sciences. Son cerveau a toujours été comme ça ; avide de nouvelles choses. De comprendre le monde qui l’entoure, son fonctionnement, son passé … et peut-être même son futur. Le nez toujours dans des livres, elle a une mémoire exceptionnelle, capable de servir de Wikipédia à ceux qui le veulent bien.

Mais ce qui l’attire particulièrement, c’est ce qu’elle ne comprend pas : l’occultisme, les esprits … sa psyché est rationnelle, prônant la science avant tout, mais on lui a toujours dit que quelque chose était « différent » chez elle. Enfant, elle voyait des spectres danser sous ses yeux la nuit. Adulte, elle a l’impression de ressentir des présences là où n’y en as pas. Mettant en doute sa propre sanité d’esprit, elle n’a pas encore de réponse.

Il en est de même pour l’art, pour les émotions qu’une peinture peut transmettre, pour les mots couchés sur le papier qui secouent l’âme … Agapé est un endroit parfait, pour elle. Car c’est là sa passion principale : l’écriture. Organiser des verbes, des mots, créer des histoires, faire ressentir des émotions … tout cela est parfois dur à comprendre d’un point de vue scientifique, pourtant, ça la touche.

Auteur de nouvelles et de romans, surtout policier et thriller, elle s’est fait un nom dans les magasine, dans les librairies … Enfin, pas son nom, mais un pseudonyme : « Sépale », avec une petite fleur en guise de signature. Elle aime garder le mystère vis-à-vis de son identité, ayant peur qu’une certaine popularité vienne déranger son quotidien tranquille.

Si elle aime se muscler le cerveau, il n’en est pas de même pour le physique. Car Fleur est quelqu’un de … nonchalant, presque fainéant. Passer ses journées emmitouflées dans des couettes, un livre entre les mains, ça lui va très bien. L’exercice physique, ce n’est pas forcément sa faiblesse, mais pas quelque chose qu’elle aime. Quand il s’agit d’effort physique, elle va toujours à son rythme :  donc lentement.

Possédant un esprit d’analyse digne d’une machine, ou pourrait presque croire qu’elle n’est pas humaine. Après tout, elle a toujours cet air un peu perdu, ce côté tête en l’air qui la fait souvent chuter, ou percuter des gens. Ce n’est pas sa faute si sa boîte crânienne travaille en permanence, non ? Par contre, elle manque complètement d'organisation et de sens du rangement ... son appartement désordonné en ai la preuve. Ainsi que son bureau. Et a peu près toutes ses affaires personnelles.

Sa façon de voir le monde dérange aussi un peu – profondément nihilisme, la mort ne fait pas tant sens que ça, à ses yeux. Simplement la fin de quelque chose, la disparition de cellules pour en créer de nouvelles. Un peu perturbante, comme personne. Néanmoins, ce genre de sujet la passionne. Les choses glauques, malsaine, lugubre.
La vie après la mort, par exemple, le meurtre, le crime … Et on rajoute à ça un sens de l’humour noir et sarcastique, ce qui peut presque la rendre effrayante. Elle n’a d’ailleurs aucun soucis pour recourir à la violence, lorsque c’est nécessaire. Quasiment capable de couper ses émotions, Fleur se trouve être bien plus dangereux qu’il n’y paraît …

Fleur a parfois du mal à saisir les normes sociales. En fait, elle a retenu ce qui était « bien » ou « mal » au fil de sa vie, mais donner du sens à ces mots est stupide, de son point de vue. Ce ne sont pas des notions qui ont de la valeur. Il en est de même pour les émotions – ce n’est pas une personne inexpressive, mais elle a parfois du mal à comprendre les sentiments des autres. Elle sait les identifier, les classer, leurs donner un nom, mais parfois, elle a comme l’impression qu’un mur d’incompréhension la sépare des « gens normaux ». Il semblerait qu’elle manque d’empathie vis-à-vis des autres.  

Pourtant, c’est une personne aimable, patiente, bien élevée et pleine de politesse. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle n’a aucun mal à faire la conversation. Ayant des connaissances vastes, elle peut même facilement occuper les autres, juste par la parole. Néanmoins, elle comprend comment les êtres humains fonctionnent : elle sait se faire bien voir, apprécier … elle possède des côtés quelque peu manipulateurs, ou tout du moins elle sait brosser les gens dans le sens du poil. Cependant, si elle se joue des autres, ce n’est pas par sadisme : seulement pour atteindre ses objectifs. Est-ce que c’est vraiment mal ? Qu’est-ce qui est « mal », de toute façon ? Tous ces mots sont vides de sens.

Tout ce qu’elle fait, c’est pour atteindre ses objectifs, pour le bien de l’organisation – protéger ses proches, aussi. L’éthique ne l’intéresse pas le moins du monde.
Elle s’est toujours laissé porter par le courant – un peu trop, parfois. S’est souvent adapté pour vivre via les autres. C’est encore le cas, maintenant. Est-ce que c’est si grave que ça ?
Peu-importe, pour elle, que ses objectifs ne soient originalement pas les siens ; tant qu’elle trouve un minimum de « sens » à sa vie.

Fleur n’a jamais vraiment prêté attention à son physique – et ça se remarque sans doute un peu.
Son signe distinctif principal ?  Une tignasse rousse, longue et surtout très emmêlé. Des mèches tombent toujours devant ses yeux, qu’elle ne veule, ou non. Ses cheveux atteignent son dos, et pourraient sans doute être resplendissant avec un peu plus de soin venant de sa part …

Avec son visage assez androgyne, on pourrait le prendre pour un collégien, si ce n’est les quelques rides qui commencent à s’accumuler, doucement mais surement, sous ses yeux. Sa peau est pâle … vraiment pâle, discrètement tacheté de tâches de rousseurs. En bref, ce n’est pas quelqu’un qui prend le soleil, loin de là.

Son regard est orangé, comme un coucher de soleil. Fleur possède de grands yeux tombants avec de longs cils. Néanmoins, on peut remarquer des cernes s’accumulant souvent sous ces derniers, signe d’une relation conflictuelle avec le sommeil. Fleur a toujours alterné entre hypersomnie et insomnie, dormir à toujours été compliqué, et ça se voit sur ses traits fatigués.

Son nez est fin, et ses lèvres un peu pulpeuses. Il ne possède pas vraiment de signes distinctifs à ce niveau. En fait, c’est pareil pour le reste de son corps : rien ne le différencie vraiment de la norme, tant son enveloppe corporelle lui est (presque) sans importance.

Fleur est de morphologie plutôt fine et svelte – néanmoins, sa musculature est un minimum développé, ce qui peut être assez étonnant quand on connait son caractère. La raison ? Un entrainement physique que son père lui a fait suivre pendant bon nombre d’années. Et qu’il a, visiblement, continué avec le temps, ne serait-ce pour être un minimum en forme.

Ses épaules sont fines, tout comme ses jambes et son apparence se veut être le plus « neutre » possible. Sa poitrine est modeste, souvent caché par une brassière de sport qui empêche les autres de découvrir ce qui se cache dans ses chromosomes. Et c’est très bien ainsi.

Sa démarche est souvent assez maladroite ; souvent dans la lune, Fleur a un équilibre précaire et est capable de trébucher sur à peu près n’importe quoi, à son grand damne.
Sa voix est toujours calme et tranquille, un peu plus grave qu’une voix féminine classique.

Pour ce qui est de ses tenues, lorsqu’il est au travail, Fleur se conforme à ce que l’on attend de lui : chemises, cravates, costume. Ses tenues sont toujours masculines ou neutres, et c’est un fervent adepte de l’oversized.
Par contre, en dehors, c’est bien plus chaotique … L’auteur privilégie le confort, ce qui lui retire tout sens de la mode : pull extra-large, short, joggings parfois … rien de très classe, ni même beau. Parfois, il fournit des efforts, mais c’est tout de même rarement le cas.

Son enfance n’a rien eu de spécial – si on se fie à son dossier scolaire et professionnel, en tout cas.

C’était un enfant très curieux, avide de nouvelles connaissances, la tête remplit de questions sans réponses. La vie, la mort, le monde … des questions pas forcément adaptées à un enfant ayant à peine l’âge de lire. Dans un monde hyperconnecté, Fleur passais son temps à écumer les encyclopédies physique et numériques pour explorer ce flot de connaissance à portée de main.

Ses parents trouvaient leur fille hors normes, différente – mais ce n’est pas ce qui les a empêchés de l’aimer. Ils en restaient très fiers, elle portait le prénom d’une de ses arrière-arrière-arrière-grand-mère (ou peut-être un peu plus), et la famille Brémont aimait être proche de ses origines, mais si pour Fleur, ce mode de pensée était très dépassé. Pourtant, ils étaient surprotecteurs avec elle. La raison ?

Le décès de leur première fille, quelques années auparavant. Eléonore avait perdu la vie à la suite d’une maladie, âgée à peine dix ans – ils ne voulaient pas que ça se reproduise.
Tout faire pour que leur nouvel espoir grandisse correctement.

Pourtant, tout n’était pas si simple. Car dès les premières années de sa vie, Fleur montrait des comportements qui n’étaient pas « normaux ». Jeune, elle indiquait voir des choses dans sa chambre, la nuit. On pourrait croire à de simples cauchemars d’enfants, … si l’enfant n’avait pas mentionné le nom de son ainé, que ses parents cherchaient pourtant presque à oublier. Son sommeil était un chaos sans nom : cauchemar, rêve éveillé, sentiments de présence qui la dérangeais… Elle a dû être mise sous traitement anxiolytique très jeune, car les médecins ne voyaient dans ses symptômes que des angoisses anormales pour des enfants.

Le couple a même fini par voir des médiums, à Heian, après quelques années. Les Brémont ont toujours été des gens rationnels, néanmoins, ils ont fini par ouvrir un peu leurs cœurs à l’occultisme – et d’arrêter d’empoisonner leur enfant avec un traitement inutile.  On leur confia un protecteur pour leur fille - un Spiritomb, ne convenant pas à un enfant. Elle l'appela simplement Styx ... un surnom qui n'allait pas non plus à une petite fille : mais ses parents lui faisaient confiance, et malgré le sourire obscur de ce Pokémon, ils se sentaient rassurés de voir que quelqu'un veiller sur elle.

Ces événements ont continué, d’années en années – pourtant, Fleur s’est contenté d’apprendre à vivre avec. D’accepter ce côté « inexplicable ». Peut-être qu’elle est folle. Est-ce que c’est vraiment grave ? Elle ne sait pas vraiment.

Les autres enfants l’ont toujours trouvé bizarre, anormal. Car elle avait « une aura de mort » : et encore aujourd’hui, certains le pense encore. Ce phénomène l’a toujours intéressée. Elle pourrait presque être capable de se soumettre à une expérience de mort imminente, à vrai dire.

De plus, c’était le genre d’enfant à apprendre le programme en avance, à répondre à chacune des questions de ses professeurs – ce qui avait le don de rendre ses camarades jaloux, bien qu’il ne comprît pas vraiment pourquoi. C’était si grave, de tout connaître ?
Forcément, il a fini par sauter une classe, presque une deuxième, même … mais ses parents insistèrent pour qu’il n’y ait pas trop de décalage avec les autres enfants.

Même si d’un point de vue extérieur, tout semblait aller bien, l’adolescence à été une période compliquée pour lui. Il détestait voir le changement de regard des autres sur son corps devenant adulte : ça le dégoutait au plus haut point. Il ne comprenait pas non plus l’attrait que les autres filles avaient pour les garçons, la romance : Fleur ne rêvait pas d’un Roméo, simplement de vivre enterré dans son lit avec une pile de livre.  
Et surtout, il voulait fuir les gens qui l’approchaient, qui voulait son corps – il n’avait jamais choisi à être ainsi. A être une femme. Avec les années, elle a fini par s’accepter – accepter qu’elle n’eût plus besoin de faire comme si elle était normal. A ne plus détester ce physique qu’elle n’avait pas choisie. Le terme de « non-binarité » a pris du temps à s’insinuer dans son esprit, mais c’est comme ça qu’il a choisi de se désigner, à présent – c’est ainsi qu’il a fini par stopper cette haine interne.

Fleur n’a jamais très bien su ce qu’elle voulait. Pourquoi donc a-t-elle fini à travailler pour l’organisation ?
La diversité de choix, à la sortie du lycée fut presque insupportable, à ses yeux. Il n’avait aucune idée de ce qu’il voulait faire – tout, s’il aurait pu. Son père, maintenant haut gradé dans l’armée, l’avait toujours encouragé à user de son intellect pour le bien commun. C’est sans doute pour cela qu’elle a fini par se retrouver en licence de droit, à Bedwyr. Avec son dossier, elle aurait pu aller n’importe où, de toute façon.

C’est dans sa période étudiante qu’elle eut sa première relation amoureuse – ainsi que la plus importante de sa vie. Il avait rencontré une femme, et avec les mois, la distance s’était réduite. Leur relation était fusionnelle – enfin, Fleur comprenait son manque d’intérêt pour la romance : elle n’avait jamais eu d’attirance pour les hommes. Mais enfin, elle avait l’impression d’avoir enfin des cases confortables pour se définir.

Ils étaient totalement opposés – sa partenaire avait quelques années de plus, et avait fui sa vie précédente pour finir à Agapé, pour se lancer dans la musique : des parents qui ne voulaient plus d’elle, aucun diplôme, mais … ça ne l’empêchait pas d’être un petit soleil. Fleur était attiré par cette lumière.
La femme en question ne craignait rien de tout ce qui rendait Fleur si « différente » des autres, en fait, c’était bien tout l’inverse : elle l’encouragea même à se mettre plus sérieusement à l’écriture, ce qui poussa Fleur à se lancer dans une double licence droit et lettres modernes. Et même si c’était beaucoup de travail, ça la comblait.

La relation était une vraie idylle : après quelques années, une union simple, avec simplement les proches, pour faire reconnaître leur lien.
Les études du plus jeune à peine terminée qu’ils débutèrent un projet d’adoption qui leur avait permis de créer leurs petites famille – Fleur s’était peut-être un peu laissé porter par le courant. Elle n’avait jamais été attirée par le fait de fonder son propre foyer, de s’occuper d’enfant, mais … elle avait dû mal à lui refuser quelques choses.

Cependant, la relation avait fini par se tarir. Fleur, encouragé par son père, avait décidé de rejoindre l’organisation en tant que greffier, là où sa dulcinée était portée par le groupe Victini. Ça ne dérangeait pas Fleur – mais elle, ça la dérangeait. Leur vision du monde étaient incompatible. Leur histoire se termina là. Immature, du point de vue de la rousse. Dur à comprendre. Seulement 26 ans, et la voilà déjà divorcée – l’amour, c’était bel et bien stupide.

Fleur s’en ai remis étonnamment vite – mais y repense souvent, tout de même. Les années passèrent, il continua d’avancer passivement dans sa vie, gardant tout de même une garde alternée sur sa fille. Sans objectif précis, passant la plupart de son temps à écrire et se contentant de suivre le mouvement. Ayant également fait quelques années d'études de biologie, pour le plaisir d'apprendre, mais aussi pour aider de façon occasionnel le pôle scientifique. Malgré ça, c’était un mode de vie ennuyant.

Jusqu’à ce que ce soit son père qui commence à défaillir – malade, il a dû prendre une retraite anticipée, se débrouillant pourtant pour que Fleur obtienne une place plus élevée. « Je suis fier de toi », malgré lui, son corps bat vite lorsqu’il se souvient des mots de son père, avant que la maladie ne lui fasse perdre le peu de lucidité qui lui restait.

A 27 ans, il devint lieutenant. A 27 ans, il décida de donner un peu plus de « sens » à sa vie. De trouver un objectif. Comme une sorte de renaissance.
Il voulait œuvrer pour le monde que son père désirait : vivre à travers les autres, ça ne la dérangeait pas, si ça lui permettait de trouver une raison de se lever le matin, de vivre, d’avancer.

Encore quelques années, et nous voilà à aujourd’hui. Les spectres dansent toujours, les mots s’alignent toujours sur le papier : rien n’a vraiment changé, dans le fond.

Espèce: Spiritomb

Sexe: Femelle

Talent: Pression

Nature: Taciturne

Téracristal: Fée

Niveau: 10


Descriptions: Un Pokémon discret, ayant depuis longtemps le rôle de protéger son dresseur – rôle qui le satisfait, néanmoins, la créature reste effrayante, louche. Styx dissimule un côté un peu sadique, une curiosité malsaine semblable à celle de sa dresseuse : et si cette dernière à un visage d’ange, son Pokémon ne prend pas autant la peine de cacher ses travers.