Ma situation familiale, mes liens familials. J’en ai marre de me sentir aussi seule. Je me suis toujours renfermer sur moi-même et j’ai du mal à m’entendre avec eux. Mon père, il ne m’aime pas de la bonne façon, alors ca ne compte pas. Mes frères, ils sont trop immatures et écoute au doigt et à l’œil les ordres de notre paternel. Tout en étant des fils à maman. Il ne me reste que ma mère, bien qu’elle ait été cruelle avec moi. Elle à changer de comportement lorsqu’elle a ordonné l’attaque du Démolosse contre moi. Je crois qu’elle ne pensait pas que les dégâts seraient aussi gros. J’étais trop jeune et trop en colère pour accepter qu’elle ait changé et d’essayer de recoller les morceaux.

C’est elle qui a fait le premier pas en m’offrant un Rozbouton que j’ai négligé. Voila maintenant 13 ans qu’elle attend que je fasse le second pas. J’espère simplement qu’il n’est pas trop tard. J’aurais vraiment besoins d’une alliée dans cette maison. Alors, décider, mais nerveusement, je marche jusqu'à son bureau où elle travail. Mon Rozbouton m’accompagnant pour faire preuve de bonne volonté et je toque à sa porte.

*toc, toc, toc*
-Mère, c’est Dahlia, est-ce que… vous auriez un peu de temps à m’accorder?

Devant la porte, sa réponse se fait attendre, je joue nerveusement avec une mèche de mes cheveux. Finalement, une réponse.

-Entre et referme la porte derrière toi. Son ton de voix est rigide, mais pas froid. C’est bon signe j’imagine. Je fini par l’ouvrir et par m’engouffrer dans la pièce en refermant derrière moi, comme demander. Le pokémon plante me suivant au pas.

-Alors? Que me vaut l’honneur de ta visite, je n’ai pas souvent l’occasion de recevoir ta personne. Elle est adossé à sa chaise de bureau les bras croisé. Je l’observe bien. Le visage sévère, quelques rides de vieillesses, ses cheveux aussi long et noir que les miens. Je me reconnais bien en elle, surtout lorsque je suis renfermer sur moi-même. Je n’ai pas l’impression que c’est bien partie. Finalement, son regard se baisse sur le petit pokémon à mes pieds, un subtil sourire avant d’en revenir à un visage fermer, mais je l’ai vue, ce petit pétillement dans ses yeux bleus, comme les miens. Je ressemble beaucoup à ma mère dans le fond.

-Tu ne dis rien? Je te préviens si c’est pour me faire perdre mon temps, Dahlia, je…

-Je ne viens pas pour rien… Je voudrais… j’aimerais… Je suis nerveuse, les mots ne sortent pas…

-Si tu veux quelque chose demande à ton père, il te donne toujours tout ce que tu veux de tout façon. Ses paroles me font mal, c’est comme retourné le couteau dans la plaie.

Ahh, merdre. Je vais pleurer, elle s’est retournée face à son ordi et elle me chasse de la main. J’ai échoué à essayer de créer un lien avec elle… Pourtant, à sa demande de la laisser travailler en paix, je ne bouge pas et je reste droit comme un piquet. Les larmes coulent à flots. Pourquoi je me laisse tant affecter? J’au toujours retenue mes larmes jusqu'à maintenant et sans que je m’y attendre, je fini par dire ce que je veux.

-Père ne peut pas me le donner, il n’y a que vous mère… Je veux juste, bien m’entendre avec vous, je veux une vraie relation mère/fille! J’avais presque hurlé et après le silence qui pèse dans le bureau. Ma mère ne dit rien. C’est un refus? Je crois je fini par tourné les talons et m’en aller, mais je n’ai pas le temps de posé ma main sur la poigné de la porte :

-Attend Dahlia. Je l’ai entendu se lever de sa chaise et je me suis figé. Un *pib* sonore ce fait entendre. Trisha, annulé tout mes rendez-vous de demain, j’ai plus important à faire.

Est-ce que je suis en train de rêver… Elle a appelé sa secrétaire pour faire annuler tout ce qu’elle avait prévue demain? Pour moi? C’est trop beau pour être vrai! Puis soudain, je ne l’ai pas entendu s’approcher, je sens ses mains sur mes épaules, elle me retourne et tout d’un coup me rapproche d’elle. Une accolade? Je reste surprise et sans mot… C’est loin de s’être passé comme je me l’imaginais… C’est beaucoup mieux même.

-Je suis désolé! Pour avoir été une mauvaise mère… Ton père te monopolise tellement… Je n’ai pas su… Tu veux bien attendre à demain? Je suis trop charger aujourd’hui, mais demain, ce sera possible! Une journée mère/fille au quartier des arts, on pourra discuter longuement et rattraper le temps perdu…

Une journée ne sera peut-être pas assez, mais j’aurais tord de demander plus. Je dois prendre ce qu’elle m’offre. Est-ce que j’ai le droit d’y croire? Sans m’en rendre compte, je lui rends son accolade. J’ai hâte au lendemain, mais aussi je suis très nerveuse. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre.

Mere Dahlia:

 

Exceptionnellement, je suis resté dormir à la maison cette nuit-là. Cependant, je redoutais toujours que mon père vienne en douce dans ma chambre, alors je me suis endormie dans ma penderie. Ce n’était pas des plus confortable, mais je n’avais pas envi de me sentir sale la journée où je pourrais enfin passer du temps seule avec ma mère. J’étais aussi nerveuse qu’excité, alors en plus de ne pas être très confortable, je n’ai pas super bien dormie non plus, mais ça ne change pas de d’habitude.

Mon Rozbouton sur moi, le trajet jusqu'à Heian ce fait plutôt silencieux. Est-ce parce que j’ai le bourgeon avec moi? Ou parce qu’aucune de nous deux ne semble savoir de quoi discuté. La tension est plutôt palpable. Elle aussi serait nerveuse? Je jette un œil discret en sa direction, ses yeux sont aussi tirés par la fatigue. Elle a du dormir aussi mal que moi.  Une fois arrivé, nous débarquons tout aussi silencieusement et le chauffeur personnel de mère repart. Je tente alors de lancer un peut la discussion.

-Mère, je peux vous poser une question?

Son regard se pose sur moi, elle a l’air de réfléchir, mais elle me fait signe de tête que je peux la poser.

-Pourquoi Heian, le quartier des arts? Je ne savais pas que vous l’appréciez?

À ma surprise elle me sourit. Ce n’est pas arrivé souvent quand j’étais plus jeune. Toujours un air sévère où à me crier dessus. D’ailleurs, j’ai toujours peur de dire de quoi de travers qui pourrait à nouveau la faire crier ou encore faire partir la gifle plus vite que je ne la vois arrivé.

-J’ai toujours appréciez l’art. Ce talent que les gens ont de faire de belle chose. Cet esprit artistique qui me fait défaut. Je n’ai aucun sens artistique, juste l’esprit logique.

-Pourtant vous êtes toujours bien apprêter et avec style.

-C’est parce que c’est un styliste qui choisi ma garde-robe et il sait également choisir ce qui sont dans mes gouts. Tu es plus doué que moi pour ça.

Elle sourit encore et me détails de la tête au pied, c’est vrai que j’ai aussi mon propre style, mais que je n’ai payé personne pour choisir à ma place. Je lui souris en retour, je crois que c’était une sorte de compliment.

On est sur une bonne lancé, espérons que cela dure. Je suis contente d’en apprendre plus sur elle.

 

Jusqu’à maintenant, tout semble bien se passer. Même mon Rozbouton semble nous suivre sans faire d’histoire. Je sens cependant qu’elle cherche un mauvais coup à faire. J’aimerais qu’elle se tienne tranquille et éviter qu’elle ne dégoûte ma mère. Après tout, c’est elle qui me l’a offert et je connais tout de même son aversion pour les pokémons.

Plutôt que de voir mon pokémon faire un mauvais coup, c’est plutôt un Flabébé qui vient se poser sur la tête de ma mère. Je fige, en espérant qu’elle ne remarque rien. Elle se demande seulement pourquoi je m’arrête.

-Dahlia? Ça va? Tu es blême tout d’un coup.

-Si, si, ça va. Heum, ne paniquez pas mère, mais un pokémon s’est installé dans vos cheveux.

Elle fige elle aussi.

-Rassure moi, ce n’est pas un insecte?

-Non, non! C’est un Flabébé. Attendez, je vous l’enlève. J’allais m’approcher pour le cueillir gentiment, mais encore ma mère m’étonne.

-Oh, ce n’est rien alors. Continuons, il partira quand il voudra. Je me demandais pourquoi tu faisais une tête pareille.

Encore une fois, ma mère me prend au dépourvue. Je ne sais même pas quoi dire tellement je suis surprise. D’ailleurs, elle semble bien le remarquer et on dirait que ça l’amuse, je la vois qui ricane en plaçant sa main devant sa bouche pour essayer de le cacher.

-Tu en fais une tête ma chère.

-Pardonnez-moi mère. C’est jusque je…

-Tu ne croyais pas que j’appréciais les pokémons. Finit-elle avant que j’aie le temps de finir ma phrase. Je les apprécie, sauf les insectes.

J’ai vraiment du mal à cerner ma mère. Je ne la connais pas du tout. J’acquiesçais simplement de la tête.

 

Je me demande quelle autre surprise me réserve ma mère. En ce moment, elle est vraiment loin de l’image que j’avais d’elle. Elle est beaucoup plus sympathique, souriante et moins rigide. Je sens que cette journée sera vraiment instructive sur elle. J’espère simplement ne pas faire de faux pas qui ferait tout s’écrouler. Je veux vraiment me rapprocher et pouvoir lui faire confiance. J’ai tellement de chose à lui dire et des pas facile. Si notre relation est trop fragile, tout va imploser et je me retrouverais définitivement seule, parce que n’avoir aucun allié dans cette famille, alors que je vais la détruire avec ce que j’ai à dire, c’est quitte ou double.

Nous continuons de marcher et les sujets de conversation ne vienne pas aussi facilement que je le voudrais. J’ai tellement de question, mais j’ai tellement peur de l’agacé avec ça. Alors au final, je me tais. Je me dis que je pourrais la laisser choisir un sujet qu’elle aime bien, mais elle se contente de me regarder et de sourire. C’est vraiment ma mère? Quant à moi, embarrassé, je détourne simplement le regard. Et quand j’ose le retourné sur elle, je me fige un instant. Le Flabébé a disparu… pour laisser place à un Mimigal, un insecte!

Si moi, je ne bouge pas, à nouveau, cette fois c’est mon Rozbouton qui réagit. Elle me saute dessus, alors pas réflexe je l’attrape dans mes bras, mais elle n’y reste pas. Elle saute ensuite sur ma tête et maintenant qu’elle est à la bonne haute, la voilà qui lance dard-venin vers le pokémon araignée.

-Mère attention! Cette fois, je ne réfléchi pas et je pousse ma mère assez fort pour la faire reculer. L’attaque de mon pokémon l’aurait touché et elle se serait retrouver empoisonner. L’attaque manque, mais c’est suffisant pour faire fuir le Mimigal.

Évidement, à ce faire pousser de la sorte, ma mère est resté plutôt surprise, confuse, j’y ai vue diverse émotion sur son visage, dont une qui me rappelle ses claques. Elle est presque tombé, j’ai en quelque sorte eu de la chance, elle a pu se rattraper sur le donner d’un banc qui était juste à côté. J’ai très fortement envi de gronder mon pokémon pour avoir agis aussi imprudemment, mais j’ai beaucoup trop peur de sa réaction en ce moment. Je suis en train de trembler de tout mon être et je regarde mes mains de torpeur de l’avoir bousculer. Elle n’a pas du comprendre pourquoi. Est-ce que je viens de tout gâcher? Je n’ose pas la regarder et j’attends la gifle, même si nous sommes en public. On est deux adultes, ça n’aurait l’air que d’un réglage de compte entre femme et pas de la maltraitance… Elle s’en fiche de toute façon…

 

Le pokémon qu’elle m’a offert, le Rozbouton, vient de l’attaquer, enfin, pas elle, le Mimigal. Cependant, c’est tout comme. C’est ce qu’elle va croire. Ma mère va sans doute trouver que je fais une bien piètre dresseuse à ne pas avoir anticipé le comportement de mon pokémon. Mes yeux s’embrouille, je ne vois plus rien. Je suis certaine que ça à tout gâcher…

~~ POV : Rose, mère a Dahlia

Je l’attendais depuis longtemps ma fille. J’ai eu un garçon en premier et j’étais folle de joie en apprenant que mon deuxième enfant serait une fille. J’avais si hate de l’habiller comme une petite poupée ou encore de lui mettre des vêtements assortie au miens. Très cliché et quétaine, mais j’en mourrais d’envie. Jamais je n’aurais cru que son père me l’aurait volé. Il est aussi fou d’elle encore qu’au premier jour. Au moindre pleur, il se précipitait le jour comme la nuit pour aller la câliner. Il n’était pas comme ça avec notre premier né. À force, j’ai fini par abandonner d’essayer de m’occuper d’elle et je me suis concentré sur Ilan, puis Jasmin, le benjamin de la famille. Ils sont devenus les garçons à maman et Dahlia, la petite fille à papa.

J’étais si jalouse… Ma colère s’est revirer contre ma seule et unique fille, alors qu’elle était destinée à son père. Pourtant, j’aime toujours mon mari. Mais je rageais à chaque fois qu’elle courrait vers lui pour chercher du réconfort, pour jouer ou simplement demander quelque chose. Ma colère s’est aussi, malencontreusement répercutée sur ses frères. Plutôt que de bien traité leur sœur, ils se sont mit à la martyriser, ce qui la poussait encore plus dans les bras de son père. J’ai perdu le contrôle, le jour où j’ai lancé un Démolosse contre elle. Il était supposé être un chien de garde de la compagnie de sécurité qu’on employait, et elle revenait de je ne sais où. À peine 10 ans et déjà elle fuguait. Quelque chose avait changé, mais je ne savais pas quoi. Elle fuyait aussi parfois son père, mais peut-être parce qu’il devenait trop étouffant avec son amour paternel. C’est vrai qu’il l’a surprotège trop.

Enfin, Croyant à un voleur, je l’ai lancé sur elle… grave erreur… la réalité s’est déformé et elle croit que je l’ai délibérément envoyé contre elle. Sous prétexte que je voulais qu’elle ait la frousse des pokémons parce qu’elle en réclamait un.

Pas une seule journée n’est passée sans que j’aie eu envi d’aller la voir à l’hôpital, mais c’était le rôle de son père adoré. Elle n’aurait jamais accepté ma présence. J’ai bien essayé de me faire pardonner en lui offrant un pokémon, mais encore, Antoine avait une longueur d’avance. Elle a préférer l’ourson de glace qui apaise ses maux alors qu’un Rozbouton lui était complètement inutile. Je voulais le voir fleurir, s’épanouir avec elle.

J’ai tout gâché, alors je me suis éloigné. En 14 ans, le nombre de fois où l’on s’est adressé la parole, je peux les compter sur mes dix doigts. Mais quel surprise, de la voir arrivé dans mon bureau réclamant quelque chose que son père ne pouvait pas lui donner. Je me suis maudit intérieurement, alors que je l’avais envoyé promener quelques secondes avant. J’avais bien remarqué que Dahlia mettait de plus en plus de distance entre elle et son père, mais pas au point où elle ressentait à ce point l’envi de refaire, non,  plutôt, de créez notre lien mère/fille qui n’a jamais pu exister.

Ses larmes d’avoir envi de créer notre lien mère/fille, je me suis ravisé. C’est ce que j’attendais depuis toujours, mais je devais attendre qu’elle fasse le premier pas. Je lui avais offert un pokémon et mon comportement à changer, mais ça n’avait pas suffit. J’ai tout annulé mes rendez-vous du jour pour pouvoir passer la journée avec elle. Et on en vient à ça. J’ai cru un moment qu’elle me repoussait tout d’un coup sans raison, mais j’ai vite vue le Mimigal… Je comprends maintenant à ses larmes encore… Elle est sérieuse et je vois la peur qu’elle a de me déplaire. Sa peur de moi, je dois rectifier ça!

 

Je ne suis pas à la hauteur. J’attends la claque ou les cris qu’elle m’a toujours réservé quand j’étais petite et que je faisais une connerie. Car simplement, je viens d’en faire une en la poussant. Mais c’était pour éviter que le dard-venin de mon Rozbouton ne la touche à cause du Mimigal. Mais peut-importe la raison, elle ne m’écoutait pas, elle ne m’écoutera pas. Je ne cherche même plus a m’expliquer depuis le temps. Ma mère n’a jamais eu l’instinct maternel, du moins avec moi. Probablement qu’elle aurait préférer avoir un troisième gars plutôt qu’une fille.

J’attends, mais rien… Mes yeux sont fermés et j’ai peur de les rouvrir malgré que je ne l’entende pas crié non plus. C’est probablement un regard froid et silencieux qu’elle me jette. Et le contact que j’attendais de fait finalement, mais… j’ouvre un œil, c’est sa main qui s’est posé sur mon épaule. J’ouvre finalement le deuxième et j’ose regarder le bas de son visage, s’est lèvres ne sont pas pincé, ils tirent vers le haut. Finalement ses yeux. Pas plissé sous la colère, ils ont un regard bienveillant. Mes yeux clignent rapidement, comme si ce n’était pas la réalité. Puis tout d’un coup, je la sens qui me sert dans ses bras.

-Ohh, mon petit bourgeon! Me murmure-t-elle dans le creux de mon oreille en resserrant son étreinte. Je suis tellement désoler. Je te l’ai dit hier et je te le redis. Je suis désolé d’avoir été une mauvaise mère jusqu'à présent. J’ai beaucoup travaillé sur moi, tu sais. Je ne te crierais plus après ni te frapperais non plus. C’est promis. Elle relâche ensuite son étreinte et me regarde dans les yeux la recherche de mon approbation, de mon pardon.

Cependant, ce n’est pas si facile. ‘’C’est promis’’ Ses mots résonnes en moi comme une traitrise. Est-ce que je peux vraiment lui faire confiance? Va-t-elle réellement tenir sa promesse? Ma confiance envers les autres est inexistante parce que je n’ai jamais pu faire confiance ni à mon père, ni a ma mère. Je serre des poings et détourne mon regard qui se jette au sol.

-Ma petite Dahlia? Ses mains, se sont glissé sur mon visage pour m’incité à la regarder dans les yeux. Les miens se remplissent d’eau.

-Ce… ce n’est pas si facile… mais je veux, je veux croire à ce que vous dite… mais j’ai besoin de, de plus que votre parole et des explications… avec mes frères, vous laissiez tout passer…

Son sourire bienveillant ne disparait pas et elle essuie de ses pouces les larmes qui ont coulé.

-Je comprends… je comprends que je ne peux pas tout effacer, et je veux que tu me laisse une chance que l’on puisse bâtir une relations plus saine ensemble, qu’on apprenne à ce connaitre petit à petit. Je ne veux plus que tu ais peur de moi. Et tu as raison, je te dois des explications.

En ce moment, rien d’autre ne compte plus que cet instant. On n’est complètement dans notre bulle, sans nous soucier du regard des autres sur cette voie public.

 

Coupé du monde dans notre bulle, la Rozbouton, offerte par ma mère, chasse touts les gens qui nous regardent trop de travers avec sa petite épine empoisonnée. Depuis le début, ce pokémon connaissait les intentions de ma mère et maintenant que je commence enfin à m’ouvrir un peu plus à elle, elle ne laissera certainement pas des étrangers ce mettre en une mère et sa fille.

Ma mère m’a appelé son petit bourgeon tout à l’heure et ça m’a fait étrangement du bien. Tout comme mon Rozbouton, je ne suis qu’un bourgeon, du moins, c’est le stade de notre relation. Peut-être espère-t-elle qu’elle s’épanouisse en même temps que mon nouveau pokémon. Il nous faudra, il me faudra beaucoup de temps et d’amour surement, tout comme mon pokémon que j’ai délaissé si longtemps. Comme notre relation délaisser si longtemps.

Ma mère m’incite à sécher mes larmes et elle prend ma main avant que nous nous mettions à marcher. Les premiers mètres se font dans le silence. Je lui laisse le temps de trouver ses mots. J’ai demandé des explications qu’elle a accepté de me donner quant à son comportement d’il y a plus de 10 ans.

-J’étais très heureuse de ta naissance. Je voulais une fille depuis toujours et ton père aussi. C’est ce qui t’a sans doute éloigné de moi. Il prenait beaucoup de place, trop pour m’en laisser. Il faisait tout avec toi. Te nourrir, te bercer, te laver, te réconforté, jouer. Absolument tout, je ne savais pas où me placer. Et encore moins lorsque tu ne faisais que le réclamer.

Elle marque une pause. Je ne dis toujours rien, je l’écoute simplement et elle le sens, que je l’écoute. Ça ne doit pas être facile pour elle de me dire ce qu’elle a sur le cœur, parce que c’est à peine si j’ai du mal à dire ce que j’ai sur le mien.

-La frustration de ne pas… de ne pas avoir l’impression d’être assez bonne pour toi. J’ai fini par complètement abandonner. Je me suis contenté de jouer mon rôle de mère avec tes deux frères. J’étais jalouse de ta relation avec ton père et ma colère à retenti sur toi plutôt que sur lui. Et je m’en suis longtemps voulu, à chaque coup que je pouvais te porter… je… je m’enfonçais et l’incident avec le Démolosse à été une sorte révélation. Mais c’était trop tard… J’ai arrêté après, depuis, je ne t’ai plus crié dessus, ni frapper, n’est-ce pas? Je t’ai aussi offert un pokémon que tu réclamais depuis plusieurs mois, mais c’était trop tard… J’avais fait les premiers pas et il fallait que j’attende que tu fasses le deuxième et enfin! Enfin te voila!

J’ai droit à une énième étreinte… Je sens que c’est sincère, mais j’ai toujours peur. Jalouse de ma relation avec mon père? Si seulement elle savait ce qu’il me fait… Elle me détesterait… Je briserais notre nouvelle relation à lui dire et notre famille éclaterait en morceau à cause de moi… C’est moi qui suis sale à lui avoir volé son mari.

-Je suis désolé… Je l’étreins aussi.

-Ça ne fait rien que ça ait ne prit autant de temps. Ça ne fait rien. On a encore du temps devant nous.

Si seulement elle savait que ce n’était pas pour ça que je m’excusais, mais je n’ai pas encore la force, ni le courage de briser notre famille. Je m’excuse pour les saletés que je fais dans son dos.

 

Je crois qu’on a chacune réussi à dire ce qu’on avait sur le cœur, du moins ma mère. J’ai eu des explications sur son comportement, que j’arrive à comprendre. Mon père m’a sans doute éloigné d’elle pour réussir à faire ce qu’il me fait aujourd’hui. Elle aurait du mieux les géré, mais les émotions et les sentiments c’est compliqué.

-Tu sais maintenant ce qui s’est passé et pourquoi j’ai agis comme je l’ai fait, même si ce n’est pas vraiment acceptable. Et toi, dit moi, pourquoi maintenant? Cette envie de nous rapprocher. Navré Dahlia, mais je ne peux pas croire que cela soit sans raison ou arrière penser. Son ton est un peu plus sévère maintenant, comme si elle était redevenue la mère froide que j’ai toujours connue.

Ma main qui était dans la sienne glisse en dehors et je recule de pas regardant le sol et plaçant ma main serrant mon épaule opposé. Je me suis à moitié renfermer sur moi. Je comprends qu’elle ne me fasse pas confiance non plus. Il est facile de croire que je veux améliorer notre relation dans le but de peut-être la manipuler pour obtenir quelque chose. Et en me rapprochant d’elle, je vais éventuellement réussir à me confier, mais également mener à la destruction de notre famille. Ma réaction actuelle lui donnerait même raison.  Et j’aimerais lui dire la vraie raison, mais j’en suis encore incapable.

-Dahlia? Elle fronce des sourcils et il n’y a plus aucune douceur dans sa voix. Si tu veux que l’on bâtisse une relation, il faut aussi que tu t’ouvre un peu plus, dont la raison qui te pousse à vouloir renforcer notre lien mère/fille.

Je sais qu’elle a raison et m’ouvrir aux autres m’a toujours été quelque chose de difficile. C’est moi qui lui ait demandé et ça ne vas pas se faire tout seule sans y mettre du mien. Ma mère à fait sa part pour le moment en s’excusant et en expliquant ses raisons, c’est à mon tour aussi. Après un long moment de silence, je fini par réussir à trouver un peu de courage et je lève finalement les yeux vers elle,

-C’est vrai que j’ai une relation particulière avec père, mais j’aimerais bien m’entendre avec tout le monde. Mes frères me traitent de la même façon que vous. Alors je me suis dit que si on parvenait à mieux s’entendre que j’arriverais aussi à m’entendre avec eux. J’en ai assez d’avoir l’impression d’être de trop dans cette famille jusque parce que mes choix d’études sont différents de vos valeurs et de ce que vous auriez espérer. J’ai l’impression d’être la mauvaise herbe du jardin, non désiré. L'imge est assez claire. C’est l’une des raisons, l’autre je la garde encore pour moi, trop tôt pour le dire et surtout encore trop difficile.

-C’est vrai que tes frères ont beaucoup plus suivit mon exemple que celle de votre père dans la façon d’agir avec toi. J’en parlerais avec eux. Je suis navré que tu ne te sente pas à ta place à la maison, si on est si dure avec tes choix c’est aussi que l’on veut le meilleur pour toi. Ta vision des choses est très différente de celle de la famille. Et c’est quelque peut déroutant pour nous. On ne croyait pas possible que tu puisses réussir et malgré ça, tu as tout de même réussie à avoir ta maitrise.  Je… heum… suis fière de toi, même si j’ai toujours manqué de te le dire.

Je sens que ça lui a couté de me dire ça et sa me touche.  Je mets à sourire bêtement. Également, que cette simple discussion puisse possiblement changer la façon dont mes frères me traite. Je suis néanmoins ravi qu’ils aient adopté le comportement de notre mère et pas celle perverse de notre père. Et la vision des choses, vouloir le meilleurs pour ses enfants, j’imagine que c’est ce que tout parent veulent…

-C’est tout? Pas d’autre raison?

Je perds soudainement mon petit sourire.

-Je veux dire… Je te crois que cela soit suffisant comme raison, surtout que tu endure ce genre de traitement de ta fratrie et de moi-même depuis assez longtemps, c’est jusque j’ai l’impression qu’il y a autre chose aussi. Un peu comme… un appel à l’aide?

Ahhh, elle a vu juste, je me mords la lèvre inférieure nerveusement. C’est qu’elle a de l’intuition.

-Dahlia, tu peux m’en…

-Pas maintenant! Je venais de la couper sec. Il y a… il y a une autre raison, mais je, je heum… Je demande un Joker! C’était sorti subitement.

-Un quoi?! Pourquoi tu… Aie! Mon Rozbouton vient de lui rentré dans les jambes. Je ne pensais pas qu’elle ferait ça pour moi comme si elle demandait à ma mère de ne pas insisté. Ce qui me permet de lui demander moi-même de ne pas insisté en expliquant l’idée du joker.

-Je ne suis pas capable d’en parler maintenant. Je veux, je veux juste que tu accepte les raison actuelles, même s’il y en a une autre… Que sur un Joker, tu me fasses confiance sans que j’aie à m’expliquer… Une sorte de passe droite.

Elle me regarde perplexe et fini par abdiquer. Elle sait que je suis têtu et elle sait qu’il y a autre chose. Elle semble comprendre que notre relation est trop fragile encore pour que je puisse me confier.  Avoir eu l’aide du pokémon qu’elle m’a offert à sans doute jouer également.

-Le joker pourra aussi servir si j’ai besoins de quelque chose, éviter mon père, mais que je ne veux pas m’expliquer. Si je le mentionne ce sera pour la même raison que celle-là.

-J’imagine que je comprendrais un jour? Tu me diras un jour? Demande-t-elle en soupirant.

J’hoche de la tête et je fini par revenir près de ma mère en glissant à nouveau ma main dans la sienne. J’aimerais qu’on laisse le sujet fâcheux et difficile qu’est de s’ouvrir l’une à l’autre. J’aimerais mieux apprendre à la connaitre maintenant grâce à des sujets plus légers.

 

On a fini par reprendre notre marche en regardant les œuvres d’art. Mon Rozbouton quant à elle, elle cherche à faire un mauvais coup. Je la vois qui passe proche des gens de façon sournoise ou qui regarde les œuvres avec un air malicieux. Et maintenant? Je ne suis pas très doué pour lancer la conversation. Surtout que je ne connais rien de ma mère alors difficile de choisir un sujet qui pourrait lui plaire. On a tout dit ce qu’on avait sur le cœur, c’est assez d’émotions pour aujourd’hui. Il faudrait un sujet plus léger. Pour finalement, c’est ma mère qui lance la conversation.

-Alors, un petit copain?

-Hein!? Le sujet me surprend et ma mère semble en rire.

-Tu sors très souvent, tu ne reviens pas pour la nuit et tu n’as jamais ramené quelqu’un à la maison. Alors, je me posais la question.

-Ahhh, non, je sors souvent, mais heum, en boîte. Et comment dire, mes nuits, je… Je les passes dans le lit avec des nouvelles personnes à chaque fois. Comment dire ça sans qu’elle ne me prenne comme une dépravé?

-Je vois, des coups d’un soir! Et elle se met à rire tout bas. C’est à croire que tu tiens beaucoup plus de moi que tu ne le pense.

-Comment ça? Je suis perplexe, mais au moins, elle ne semble pas me juger. Encore un truc qui m’étonne d’elle. Cependant, c’est vrai que je ne la connais pas vraiment.