Ce jour-là, Pyrus avait des livraisons à faire – c’était assez rare que ça lui arrive, mais ça ne le dérangeait pas de se déplacer, pour des clients fidèles et régulier. En même temps, qu’elle aurait raison aurait-il pour aller à Atara ?
Le district avait une ambiance … pesante, depuis les derniers événements. Tendu, oui, mais bien plus que les autres endroits de la région ; et il semblait qu’on le regardait mal, à cause des deux Pokémons qui trottinaient derrière lui.
Lierre était en dehors de sa Pokéball : doucement, elle commençait à accepter qu’elle ne fût plus l’enfant unique de Pyrus, et il semblerait que ça ai un peu calmé son tempérament colérique. Un peu. Ça restait quand même une teigne.
Et Muguet, elle, ne changeait pas vraiment de d’habitude : gentille, tranquille, fidèle à elle-même… c’était la plus à même de gérer la Chlorobule.

Bref. La livraison avait été vite conclue, maintenant… ils pouvaient profiter de leurs journées. Et qui-sait, peut-être découvrir un peu Atara ?  

Pyrus eu a peine le temps de faire quelques pas, que son Chlorobule avait déjà démarré quelqu’un – un pauvre petit Mime Jr, plus précisément.
« Est-ce que tu pourrais arrêter de te battre, au moins cinq minutes ? » Lierre lui envoya un regard noir, chargé de colère, avant de prendre la fuite. Un soupir émana de l’herboriste.
Parmi la foule, il ne savait déjà plus où était son Pokémon – et ce n’était pas la population coincée d’Atara qui allait l’aider.
Il lança un coup d’œil vers sa Rafflesia. « Tu pourrais essayer de la retrouver ? Retrouvons-nous ici … hum. D’ici quelques minutes. Dix, maximum. On est obligé de se séparer, de toute façon. »
Il allait vraiment finir à l’enfermée à jamais dans sa Pokéball, cette petite teigne. Mais pour le moment, il n’avait pas le choix que d’avancer dans cette rue, d’interroger des passants, et d’éventuellement récolter des indices.  

Du bruit attira son attention : la foule s’était déjà écartée, et Pyrus savait que quelque chose n’allait pas. Il s’élança, malgré sa jambe déjà douloureuse. Son cœur battait vite.
C’était une teigne, oui, mais il tenait tout de même pas à ce qu’elle se fasse massacrer. Et… ses intuitions étaient bonnes.
Car au milieu des gens, sa Chlorobule était sous les serres d’un petit Nirondelle. Et il n’avait que lui, pour l’aider.
Il n’eu pas le temps de réagir – poussant (de façon peut-être un peu trop brutale) les passants, et se mettre entre l’oiseau et l’oignon, le forçant à lâcher. Il sentit ses serres griffait son bras valide, laissant le sang couler sur sa peau, le transperçait. Rien de très grave, mais pas le plus agréable non plus.
Lançant un regard noir vers l’oiseau, Pyrus agitât le bras pour le faire partir. Ce qui… marcha, effectivement.

Bon. Ce n’était pas si grave. Il soupira doucement, avant de lancer un regard noir, cette fois-ci vers les autres gens présents. Il reprit son Pokémon entre ses bras, avant de s’éloigner à grandes mais douloureuses enjambées. Avec tout ça, il avait trop forcé sur sa jambe.

Malgré toute sa bonne volonté, sa jambe le tirait, et il s’inquiétait pour le petit Pokémon qu’il y avait entre ses mains. Sans surprise, il n’eut d’autre choix que de s’assoir sur un banc, le temps que ces misérables douleurs chroniques disparaissent, ou au moins diminue.
Il soupira une fois de plus, avant de poser son regard bicolore sur la créature trônant entre ses bras.
« Tu es fière de toi, sérieusement ? » Son ton se calma rapidement, et pendant quelques instants, il se fit muet, cherchant sans doute ses mots. « Tu sais… je ne te veux pas de mal. Je suis ton dresseur, pas ton tortionnaire. Tout ce que je demande, c’est un peu de respect de ta part, tu comprends ? » Une fois de plus, un soupir. Est-ce que le Pokémon comprenait, au moins ?
Doucement, il se leva, grimaçant un peu. « On doit aller retrouver Muguet. » Il ne tenait pas à ce que son autre compagnon se fasse attaquer.

Néanmoins, il en avait presque oubliée sa blessure – du sang coulait un peu de son bras, et il n’avait d’autre choix que de stopper l’écoulement avec un mouchoir. Rien de très grave, mais il ne tenait pas à tâcher ses vêtements. A ce niveau-là, il n’avait pas vraiment de chances : la chair était plus fragile que le métal.
Sa Chlorobule restait étonnamment silencieuse, et ce jusqu’à ce qu’ils retrouvent Muguet, comme prévu, au point de ralliement. Cette dernière regardait un Roucool, d’un air un peu perdu, mais aussi inquiet.
« Je suis revenu ». Le garçon lui lança un petit sourire d’excuse, avant de caresser sa tête doucement.
« Ne t’inquiètes pas, ce n’est rien. Par contre… je ne dirais pas la même chose pour Lierre. Tu peux la soigner ? » L’herboriste tendit délicatement l’oignon à sa partenaire, laissant la Rafflesia redonner un peu de vitalité à l’autre Pokémon.
Puis, Pyrus soupira doucement. « En espérant qu’elle retienne la leçon. » Déjà, la Chlorobule semblait un peu plus vivante. C’était déjà un bon début.

Sa blessure allait déjà un peu mieux…encore heureux, il ne voudrait pas perdre son second bras. Puis, sa Chlorobule, elle s’était un peu calmée. Maintenant, ils leurs restaient toute la journée pour s’occuper…
Même si Pyrus était déjà suffisamment salé comme ça : en même temps, il s’était encore attiré des soucis à cause de sa Chlorobule qui ne savait pas se comporter correctement. Peut-être qu’il devrait contacter sa sœur … après tout, c’était elle, la responsable de tout ça : celle qui lui avait donnée ce cadeau empoisonné.

Il commença déjà à pianoter sur sa montre, à la recherche de sa cadette. Lilium n’allait pas lui répondre, ça c’était sûr, mais il prit le temps de lui demander des conseils pour gérer un Pokémon sauvage. Il avait une certaine expérience en élevage, mais il faut croire que Lierre n’avait aucune envie de se lier à l’être humain, ou quelque chose du genre. Peut-être qu’il allait devoir s’en séparer…
Ne surveillant pas la bestiole, il ne remarqua pas que la Chlorobule en question était déjà entrain de filer, attirer par un Chenipan, ou plutôt par une potentielle victime.