"C'est vrai. Il est difficile de croire en les sentiment. Ils sont d'une nature neutre. Ils sont comme les promesses et n'ont de valeur que si ceux qui les utilisent y croit."

Je m'accoude et l'observe attentivement. Je crois en les sentiments et c'est ce qui a fait que je m'en suis toujours tenus loin... Jusqu’à lui. Ce que je ressens pour lui a de la valeur et.. comme je m'en était douté.. me blesse. Mon regard glisse sur les glaçons. Quand il est là, mon cœur fond et se retrouve à nu, accentuant toute émotion. Rien que l'idée d'un autre dans ses bras me donne l'envie de blesser de mes propres mains. Non. Pire... De tuer... Pas lui, non, surtout pas lui mais l'autre.

"Être unique et la première source d'attention... C'est pas une chose dont j'ai l'habitude. Cale ne me semble pas naturel de le réclamer. C'est flatteur cela dit et.." J'en souris malgré moi. "... agréable a entendre mais je ne veux pas accaparé toute ton attention au risque que tu ne vois plus ce qui peut t’être important. Ou peut-être que si. En fait Vitaly, quand il s'agit de toi, je ne fait qu'hésité entre ce que je devrais faire et ce que j'ai envie de faire. Les deux sont souvent incompatible.

Je vient reprendre mon verre pour en boire une gorgée.

"Mais maintenant que j'ai gouter a ta présence, ton absence me serait invivable. tu as dit "Et si l'inverse est vrai"... Qu'est-ce qui t'en fait douter ? Tu es déjà ma première source d'attention."

J'avais aussi relevé le "ni inquiéter qui que ce soit." mais préférait le passé sous silence. Plus le temps passait et plus je le remarquais, silencieusement, que si en sa présence je m’adoucissais, ses absences me rendait au contraire plus sombre que jamais...

Et Vox... il y croit aux promesses. Alors les sentiments?
Il eut un petit sourire en le voyant bloquer encore sur les glaçons.

Ou peut-être que si. En fait Vitaly, quand il s'agit de toi, je ne fait qu'hésité entre ce que je devrais faire et ce que j'ai envie de faire. Les deux sont souvent incompatible.

Il lui laissa son verre et entrelaça les doigts de leur main libre.

"Vox, je suis heureux que tu dises cela. Ne t'inquiète pas, c'est le debut. Tu sauras vite ce que tu auras a faire... ou ce que tu veux faire." il le regarda avec un pur sourire. L'absence invivable le félicitait autant que l'inquiétait.
"Je ne voulais pas dire accaparer toute l'attention tout le temps. Mais niveau sentiment, ne pas vouloir avoir ce genre de sentiments pour d'autres personnes.
Tu me manques horriblement dès que tu vas travailler plusieurs jours d'affilés. Mais je te fais confiance et entretien nos sentiments en moi. Et... il n'y a rien qui me fasse douter."

J'entrelaçais mes doigts dans les siens, peu certain que le temps suffirais à régler mes problèmes intérieurs mais je n'eus pas le cœur à lui dire au vu de son sourire si adorable, pur et innocent.

"Tu me manque aussi énormément pendant ces temps là."

Je pose mon verre et profite de ma main qui le tient pour l'attirer contre moi afin de l'enserrer contre mon corps de l'autre bras. Je glissais alors mon nez dans son cou pour humer son odeur en ayant l'impression d’être un junky avec sa drogue avant de murmurer à son attention.

"J'ai confiance en toi."

Etait-ce une bêtise d'ailleurs ? Peut être... Mais je ne pouvais faire autrement avec lui. C'était un risque à prendre parce que je l'aimais, cet idiot de blondinet craquant et perpétuellement aguicheur ou en manque. Un amour fort, puissant, étouffant, aveuglant, euphorique et douloureux à la fois. Un amour qui me conduirait surement à ma perte mais tel était le prix de ce temps à ces côtés. Si je devais me brûler sous l'effet de ses flammes, alors je ferrais en sorte qu'il soit le plus grand et le plus beau brasier qu'on ai jamais vu avant.

Parlant de brasier, le mien se réveillait avec l'envie d’être son unique et première source d'attention. C'était un droit après tout, qu'il avait dit, non ? Je venais alors mordiller la peau de son cou avec invitation.

"Tu me manque aussi énormément pendant ces temps là."
Le blond se lova dans son étreinte, profitant de chaque parcelle de sa peau. Leurs moments de tendresse totale supplentaient de plus en plus l'idée qu'il savait son compagnon trainait avec des gens dangereux et menaçait lui même de lancer ces gens peu recommandable contre des gens plus ou moins innocents.

Plus il s'attachait à lui et passait de merveilleux instants en sa compagnie, plus il effaçait de son esprit les penchants potentiellement dangereux de son copain.

Le jeune homme ronronna littéralement aux grignotages dans son cou. Vox avait de grosses tendances à mordiller pour s'exprimer, que ce soit de l'affection, du jeu, de la taquinerie ou autre chose encore. Là, il savait bien ce qu'étaient ces coups de dents là.

"Je crois qu'on verra le Mostima plus tard." rit il joyeusement en s'appuyant sur le plan de travail avant de s'y hisser assit. Il embrassa finalement le brun, prêt à passer un futur excellent moment : d'abord, petite pause, puis plus tard, ils s'occuperaient d'affaires de fantomes électriques.