Cela avait pris deux semaines entières pour me préparer à ma grande excursion. L’inspecteur Mirza avait accepté de m’accompagner dans ma recherche historique concernant les paradoxes. J’avais dû rassurer un bon millier de fois Niko que tout allait bien aller et que je n’avais pas l’intention de faire la chasse aux paradoxes. Le champion de Bedwyr allait être présent pour ma protection et seulement si des pokémons dangereux nous embêtaient. J’avais promis au Tôkanien de lui écrire un message texte lorsque j’allais arriver à Kalahari. Un courrier par Tylton voyageur n'aurait pas été assez rapide et donc, je voulais lui faire plaisir et je refusais de l’inquiéter davantage.

Sūrya et moi nous retrouvâmes aux Sables d’Agates. J’étais venu sur le dos de ma Lakmécygne, Shiro, accompagné de Pinku et de Précieuse. Mon Tylton et mon Métamorph avaient refusé de me laisser partir sans eux. Chacun d’eux se trouvaient sur l’une de mes épaules. Je descendis de mon pokémon vol et lui grattai le cou en lui souriant. J’avais mis des habits légers parce que je savais que malgré la saison, il allait faire terriblement chaud à Kalahari. J’étais à environ un kilomètre de la zone du festival qui s’était tenu dans les Sables d’Agates quelques mois plus tôt. Je regardai à l’horizon avant de sortir mon téléphone cellulaire et d’écrire un court message à Nikolaï.

"Je suis arrivé sur place. "

Je rangeai ensuite mon téléphone sans attendre la réponse du champion d’arène de Tôkan. Lorsque Sūrya arriva j’allai à sa rencontre pour lui serrer la main en soutenant son regard. J’étais content de le revoir en dehors de Trismegis. Nous nous comprenions lui et moi sur bien des sujets et je n’avais pas à cacher mes idéaux en sa présence.

- Ravi de te revoir Sūrya. Content que tu puisses m’accompagner dans mes recherches.

Depuis notre aventure de pêche sur le Lac Atta, nous avions pris l’habitude de nous tutoyer. Cela me faisait encore un peu bizarre, mais beaucoup moins que les premières fois. Mes pokémons le saluèrent de petits cris et de piaillements. Je leur caressai la tête avec douceur. J’avais apporté beaucoup d’eau, de la nourriture déshydratée, une trousse de premiers soins et une carte de la zone. Mine de rien, c’était un vrai désert et il valait mieux ne pas se perdre. Je ne comptais pas me rendre sur les lieux de l’attaque par la voie des airs, mais bel et bien à pied. Je ne voulais pas manquer le moindre indice même si cela remontait à quelques mois déjà.

- Nous ne serons pas de trop à deux pour chercher des indices qui mèneraient à l’apparition des paradoxes sur Ahovu. J’ai besoin de corroborer certaines hypothèses à ce qui s’est passé lors du grand désastre d’autrefois et ce qui s’est passé ici.

J’inspirai profondément laissant l’air chaud emplir mes poumons. J’étais remonté à bloc et j’allais faire attention à tous les moindres petits détails.

- Nous partons quand tu es prêt.

Le professeur d’histoire reconnaissait bien là l’attitude neutre et réservée de l’inspecteur de police de Bedwyr. Il ne se sentait pas atteint par son manque d’expression, étant lui-même neutre et inexpressif une bonne partie du temps. Lorsqu’il n’arborait pas un air sérieux et sévère, tout du moins. Hermes était réellement ravi de le revoir puisqu’il savait que l’autre homme avait des pensées et des réflexions similaires aux siennes.

Il hocha de la tête aux propos du policier. L’Uchinien savait tenir sa langue et il n’était pas dans son intérêt de rapporter quoique ce soit à Trismegis ou qu’importe qui, dans les faits. S’ils voulaient travailler ensemble, Sūrya et lui, ils se devaient de se faire confiance. C’était la base en l’occurrence.

- Tes informations sont entre de bonnes mains. La connaissance et les faits sont notre priorité. Tu peux me faire confiance.

Et puis, lors de la grande réunion de l’organisation, le policier devait avoir entendu l’homme à la chevelure blanche parler et même s’exprimer au grand damne de Masha Pristi. Hermes n’était pas du genre à ravaler ses mots ni à se taire et les gens qui le connaissaient bien le savaient pertinemment. Il savait cependant faire acte de bienséance, ce qui l’avait continuellement sauvé d’un possible renvoie. Savoir parler uniquement lorsque c’était le moment, c’était aussi quelque chose de bien en soi.

Ni plus, ni moins, l’Uchinien fit signe à son Lakmécygne de voler au-dessus de leurs têtes pour faire de l’ombre tandis qu’ils allaient démarrer leur excursion en plein désert. Hermes laissa son regard cuivré glisser sur le champion d’arène pour voir si tout était bon pour lui aussi. Bien. Ils pouvaient partir.

- Allons-y.

D’un pas soutenu et prudent, l’historien se mit à marcher sur le sable chaud des Sables d’Agates. Ses orbes de cuivre cherchaient le moindre indice pouvant lui donner une quelconque réponse à ses questions ou affirmer ou infirmer ses hypothèses. Rien pour le moment cela dit.

- Nous allons faire environ un kilomètre dans cette direction et ensuite, nous tournerons vers l’est pour voir si quelque chose semble inadéquat ou encore suspicieux. Il faudra quadriller la zone de manière stratégique pour ne rien manquer. En espérant que tu ais de bons souliers.

Oui, c’était important d’avoir l’équipement adéquat pour ce genre de sortie en plein désert. De bonnes chaussures étaient le minimum requis cela dit. Hermes continuait d’avancer sans se retourner, se doutant que l’autre homme le suivait à son rythme accompagné de son pokémon. Ils ne devaient pas avoir un ou deux mètres de distance entre eux de toute façon.

- N’hésite pas à me prévenir si tu vois ou entend quoique ce soit de suspicieux. Le danger peut être partout dans ce genre d’endroit.

J’avance pas à pas dans les Sables d’Agates. Je sais que le champion eau me suit de près avec son pokémon. Cela ne fait aucun doute. Je ne me retourne pas. J’écoute ce qu’il me dit et j’hoche simplement de la tête. Il y aurait un problème si nous n’étions pas à même capable de nous faire confiance. Je savais garder des secrets. Je savais me taire lorsque nécessaire. Tout du moins, je préférais ouvrir la bouche pour dire ce que je pensais de tout et n’importe quoi. Je n’étais pas un grand bavard. Habituellement, j’y allais simplement avec ma rationalité et ma logique quoique parfois avec une pointe de jugement. Ce n’était pas nécessairement péjoratif, loin de là.

Je savais que peu de gens appréciaient ma compagnie. Ils me trouvaient trop directe, trop sérieux ou sévère. Je ne m’en formalisais pas le moins du monde. Je n’avais pas besoin d’eux pour être heureux. Jamais je n’irais lécher les fesses de qui que ce soit pour avoir bénéfices et avantages. Ce n’était clairement pas mon genre et mon égo en prendrait tout un coup. Non, je préférais nettement arriver à mes fins par le biais de ma propre personne. Indépendant de tout le reste.

Quand Sūrya me demanda ce que je cherchais, je tournai la tête vers lui pour la première fois, posant mon regard de cuivre sur l’homme derrière moi.

- Je cherche la vérité sur ce qui a amené l’éveil des Paradoxes sur l’Archipel. Trismegis a bien beau vouloir contrôler les faits et l’information, il n’en reste pas moins que l’histoire appartient à tous.

Je me détourne ensuite pour reprendre ma route. Je jetai un coup d’œil à un petit Phanpy qui lève sa trompe pour nous saluer. Je laisse un léger sourire fleurir sur mes lèvres en le voyant faire. À vue d’œil, ce n’est encore qu’un bébé.

Lorsque l’inspecteur de police me posa la même question, mais en plus profonde et précise sur certains éléments, je ne me retournai même pas. Je continuai d’avancer comme si de rien n’était avant de me mettre à parler une minute plus tard. Cela m’avait pris quelques instants de réflexion pour choisir les bons mots.

- La raison qui me pousse à faire toutes ses recherches est simple. Le savoir. N’y a-t-il rien de plus angoissant que d’avoir des vides dans notre histoire? L’homme qui m’a inculqué cette passion de l’histoire et des faits historiques m’a toujours dit qu’un même évènement pouvait avoir deux visages. Celui que nous voyons en surface et celui qui est caché juste en dessous et qui n’attend qu’à être découvert.

Je reprends mon souffle quelques secondes avant de me racler la gorge. Je commence à la sentir sèche à force de parler sous cette chaleur étouffante.

- Les omissions de l’organisation sur l’histoire du Grand Désastre et certains faits historiques beaucoup trop flous dans notre histoire actuelle me laisse penser que des éléments importants de notre passé nous est caché. Ces pokémons, j’ai l’hypothèse qu’ils sont à l’origine du premier Grand Désastre. Sont-ils annonciateurs d’une nouvelle ère? Voilà tout ce qui me passionne et qui me motive à faire ce que je fais.

Je ferme les yeux en laissant une brise chaude caresser mon visage et voleter dans ma chevelure de neige.

- Je ne suis pas stupide. Je sais que tôt ou tard, l’organisation risque de me démettre de mes fonctions pour trouble et diffamation. Quelque chose dans le genre tout du moins. Je dois m’assurer que la relève, cette jeunesse encore naïve puisse avoir réponse à toutes leurs questions qu’elles proviennent du passé, du présent ou bien du futur.

Je m’ouvrais sans aucune honte. J’avais confiance en cet homme derrière moi. Il serait facile pour lui après mes révélations de mettre un terme à mon existence ou bien de me faire disparaître dans ce désert pour toujours. Je ne le craignais pas. S’il me posait ces questions c’était parce qu’il devait lui aussi ressentir de la curiosité. Il n’était pas un robot ou une personne sans libre arbitre malgré son manque d’expression. Je voyais en lui une personne comme moi.

- Mes propos doivent te paraître assez révoltants. Tout du moins, je ne cautionne pas la rébellion qui confronte l’autorité. Aller vers un extrême ou bien l’autre n’apportera aucun bénéfice pour la population.

Je décide de me taire et de continuer à avancer dans le silence pour le reste du chemin. Une fois à la distance désirée, je commence à bifurquer pour commencer le quadrillage de la zone. Mon regard se perd dans le lointain, mais je n’aperçois que du sable à perte de vue.

- Tu cherches aussi des réponses à certaines questions? Les garder que pour toi ne t’aidera en rien à leur trouver une réponse.

- Ce qui me fait peur ce n’est pas qu’un petit groupe d’élitistes possède la connaissance sur notre passé et sur notre histoire, mais bien que ces informations ne se perdent car, trop peu de gens détiennent ce savoir. Ce n’est pas correcte.

Je suis content de pouvoir discuter de cela avec une personne qui possède le même point de vue que moi. Nous sommes tous les deux dans l’engrenage de l’organisation malgré nos opinions divergentes. Je comprends que pour l’inspecteur Mirza, cela peut très bien lui coûter cher s’il se fait prendre à conspirer contre Trimegis et à aller chercher des réponses à des questions qu’il ne devrait même pas se poser. J’en ai pleine conscience et c’est pour cela que nous nous comprenons bien, lui et moi.

Je m’arrête un instant dans mon quadrillage de la zone. Je pose mes yeux cuivrés sur l’autre homme, percevant du coin de l’œil l’ombre que projette Shiro qui nous survole. Le champion de Bedwyr sembla déstabilisé par ma dernière question. Je sais voir et observer. Je ne suis pas dupe et je ne me doute pas un seul instant qu’il puisse être pris au dépourvu. Je suis franc et je ne tourne pas autour du pot.

Je lui laisse le temps pour répondre. Nous ne sommes pas surveillés. Nous avons le temps. Cette expédition permet en quelque sorte de relâcher un peu la pression. Je n’ai pas la même que Niko ou bien Sūrya, mais cela fait du bien à tout le monde de s’éloigner par moment de ce qui pèse sur nos épaules. Et puis, j’ai réellement besoin de réponses concernant le Grand Désastre. Ce n’est plus en restant à la bibliothèque ou chez moi que j’arriverai à quelque chose de concluant.

Je l’écoute sans broncher. J’ai les bras croisés contre mon torse et je ferme les yeux un instant pour réfléchir. Être amnésique ne doit pas être de tout repos. Sūrya doit vivre avec une certaine angoisse à ne pas reconnaître ce qui pourrait lui être familier ou encore à ne pas avoir ces bouts de mémoire et de souvenir que tous devraient pourtant posséder. Je rouvre finalement les yeux et m’approche de lui, déposant une main ferme, mais pleine de soutien sur son épaule.

- Peu importe les questions, les réponses seront toujours à portée de main si nous en faisons les efforts. Ton histoire et ton identité ne sont pas perdues. Nous les retrouverons. Tu as mon soutien, Sūrya.

Certes, nous n’étions pas amis, mais cela pouvait être le début d’une amitié s’il le désirait. J’étais prêt à travailler sur la récupération de sa mémoire et de ses souvenirs en à côté de mes propres recherches historiques s’il le voulait. C’était une proposition que j’étais prêt à lui offrir.

Je relâchai son épaule et me détournai ensuite, reprenant ma marche pour quadriller le secteur. Nous ne devions pas manquer le moindre détail probant. Il y avait eu passage de paradoxes dans le coin et s’il y en avait encore, ils devaient forcément provenir d’un point d’origine, d’une faille ou je ne sais quoi. J’étais prêt à perdre une jambe ou un bras pour le découvrir, mais certes pas la vie. Ce pourquoi le champion de Bedwyr m’accompagnait.

- Continuons.

Je jetai malgré tout un coup d’œil à l’autre homme, m’assurant qu’il allait bien. Au moins c’était clair, j’étais de son côté et prêt à l’aider.

- Il n’y a pas de quoi. Nous nous posons tous des questions un jour ou l’autre sur soi-même. Les tiennes sont simplement en quête de réponses plus profondes.

Je suis content de voir qu’il se sent plus en confiance en ma présence. Il semble rassuré quoique timide, mais je ne dis rien à cela. Une personne qui n’a pas toute sa mémoire, qui ne possède pas sa propre identité n’a pas à se sentir honteux ou jugé pour cela. Ce n’est pas de sa faute et quiconque lui impose une censure de son être ne devrait pas être toléré. Je n’approfondis pas le sujet pour autant. Nous n’avons pas le temps pour cela.

J’hoche de la tête lorsque Sūrya me demande à ce que notre conversation reste entre nous deux. Je ne vais pas colporter, ni sur son questionnement personnel, ni sur le questionnement que nous avons tous les deux concernant Trismegis et ses agissements. Nous sommes deux hommes de conviction. Je ne suis pas du genre à trahir les gens qu’ils aient ma confiance ou non. Je préfère l’honnêteté même si celle-ci peut s’avérer dur à entendre. La vérité pure et dure, mais parfois avec quelques nuances.

Nous continuons de marcher jusqu’à ce que la température ne se fasse beaucoup plus forte, poignante. Non naturelle. Mon Lakmécygne se met à crier au-dessus de nous et je comprends que quelque chose ne va pas. Je lève les yeux et je vois un énorme Pyrax métallique qui ne semble pas pacifique du tout. Je fronce les sourcils et arrête de marcher en même temps que le champion d’arène de Bedwyr ordonne à son pokémon de faire Pic de Roc.

- Je ne crois pas que cela soit possible aussi. Je ne suis pas un combattant, mais je ferai en sorte d’aider au mieux de mes capacités et de celles de mes pokémons.

Je suis sérieux, très sérieux et calme à la fois. Je garde mon sang froid et j’essaye d’analyser la situation. Visiblement, ce pokémon paradoxe doit produire du feu à la chaleur qu’il dégage. Heureusement, je suis en présence du champion spécialisé type eau. J’ai moi-même mon Lakmécyne avantage contre le feu en plus de mon Métamorph et de mon Tylton sur mes épaules.

Je fis signe à mon pokémon de type vol encore dans le ciel pour qu’il écoute mes ordres.

- Shiro, Danse-Pluie sur la zone.

Autant mettre le terrain à notre avantage pour mettre à désavantage l’adversaire. À nous deux et avec l’aide de nos pokémons, nous pourrons vaincre la menace sans trop de dégâts. C’était aussi notre chance d’en découvrir davantage sur ce qui se tramait vis-à-vis des paradoxes. Cette espèce n’avait-elle pas été l’une des premières répertoriées lors du Festival de l’Aube?

- Il nous le faut vivant. Affaiblissons-le.

Aurait-il les réponses à mes questions? Je l’espérais vraiment.

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Shiro (Lakmécygne N38) lance Danse-Pluie sur la zone.

De par leur nature, les pokémons sont dangereux. Pas nécessairement agressifs, mais leurs capacités de défense et d’attaque sont supérieures à celles d’un être humain. Ces créatures sont les enfants de cette mère nature qui peut être tout aussi impitoyable que sa progéniture. Ils ont la faculté d’évoluer, de gagner en puissance alors que l’humanité devient perfide et hautaine, égoïste et malfaisante. C’est l’une des raisons qui m’a toujours fait apprécier bien plus la présence des pokémons à celle des autres membres de mon espèce. L’authenticité des pokémons et non pas l’avarice et la fierté mal placée de l’humanité.

Évidemment, il y a des humains qui ne sont pas comme cela. Des humains altruistes et bons, mais ceux-ci ne dominent jamais le monde. Les humains usent de violence pour tout et n’importe quoi et sans raison valable. Cela m’exaspère.

Et puis, il y a ces paradoxes qui ne semblent pas empreint d’empathie. Qui attaquent à vue sans se poser la moindre question. Sont-ils dotés d’une forme d’intelligence? Sont-ils trop primitifs ou des coquilles vides qui ne savent faire que douleur et souffrance? J’ai envie de le savoir. J’ai envie de protéger ceux et celles que j’aime et j’apprécie. Je dois encaisser les attaques de l’adversaire pour laisser une chance à Sūrya de contre-attaquer.

Cependant, la Mite-de-Fer est puissante tout comme ses attaques. Le sable est soufflé ici et là, sur nous et tout autour. J’en ai dans les yeux alors que les flammes et les éclairs fusent de toutes parts. Je n’ai pas le temps de protéger mon visage qu’un éclat de roche cisaille ma joue et ma paupière droites dans une lacération assez profonde, mais qui n’a pas atteint l’œil. Celui-ci est irrité par tout le sable qui s’est incrusté, me brouillant la vue de quelques larmes. J’ai envie de me frotter les yeux, mais je ne dois pas le faire. Je sais simplement que le combat fait rage et que je dois m’activer. Pour le bien de tous.

- Shiro! Atterissage et Anneau Hydro! Encaisse tout ce que tu peux pour que l’inspecteur Mirza puisse attaquer sans se prendre de coups! N’hésite pas à te mettre devant lui et ses pokémons pour les protéger!

Je cris pour me faire entendre sous ce chaos, cette pluie, cette électricité dans l’air et tout le reste. Je sens le sang goutter sur mon menton ou bien est-ce la pluie, mais je m’en moque. J’entends un grognement inconnu et je tourne la tête dans sa direction, ouvrant ma paupière valide pour tenter de voir quelque chose. La pluie aide un peu, mais je sais mes yeux irrités par le sable, ce corps étranger. Je vois le serpent de mer du champion de Bedwyr. Majestueux, imposant. Une force de la nature.

- Attaquez lorsque vous le pourrez. Je m’occupe de le contenir avec l’aide de Shiro!

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Shiro (Lakmécygne N38) lance Atterrisage. Il restaure la moitié de ses PV maximum et perd son type Vol jusqu'à la fin de son tour.
Shiro (Lakmécygne N38) lance Anneau Hydro. Il restaure 1/16 de ses pv maximum à la fin de chacun de ses tours.

Je ne suis pas un combattant. Je ne connais pas l’art de la bataille comme le ferait un champion d’arène comme Sūrya. Je fais de mon mieux pour le soutenir, pour que Shiro, ma Lakmécygne prenne les dégâts à sa place comme un bouclier, mais ce n’est malheureusement pas aussi simple. Le Mite-De-Fer attaque sans relâche et passe malgré tout pour toucher le Milobellus de l’inspecteur de police. Je sens que le temps que j’ai pu gagner pour le dresseur et son pokémon nous donne avantage contre le paradoxe. C’est le mieux que je puisse faire ici et maintenant.

La pluie commence à se faire plus fine, moins torrentielle et je sais que cela annonce la fin prochaine de l’attaque Danse-Pluie de ma partenaire pokémon. Elle sait ce qu’elle a à faire et sans que j’ai à dire quoique ce soit, ma Lakmécygne déclenche de nouvelles pluies torrentielles et cela, dès que les dernières gouttes d’eau touchent le sol. La pluie reprend de plus belle alors que Shiro lance un cri puissant, étendant les ailes comme un mur, un bouclier pour nous, humains et cela dans un bruissement de plumes perceptif à mon oreille.

Je tourne la tête vers Sūrya quand il me demande si je vais bien et j’hoche simplement de la tête. Je garde les yeux clos, mon œil valide irrité par la saleté et le sable, au repos, mais tout va bien. J’ai quelques écorchures ici et là tout comme mon compagnon d’infortune, mais rien de bien grave. Bien moins grave que ma lacération à la paupière droite et à la joue droite. Je ferai soigner cela une fois rentrée.

Je me recule un pas à la fois à la suggestion du champion de Bedwyr. Je ne suis qu’un civil après tout. Je ne veux pas le gêner davantage. Shiro reste les ailes grandes ouvertes prête à attaquer si l’être de métal veut nous faire le moindre mal. Elle bat fortement des ailes. J’entend le Milobellus de l’inspecteur Mirza tomber lourdement au sol, craignant sur le coup sa défaite, mais il n’en est rien. Ce n’est que le poids de son corps qui a fait connaissance avec la gravité. Son attaque a dû être puissante sans aucun doute. Je perçois le son de son corps qui se mouvait sur le sable humide et ses grondements signe de sa survie.

- …

Je gardais le silence, concentré sur la situation, sur mes autres sens que celui de la vue. Je me sentais en confiance avec l’inspecteur de police et je savais qu’il allait vaincre la menace. Lui et toute son équipe pokémon. Pas besoin de mot ou de voir pour en avoir la certitude. Je le savais et c’était tout.

Je tends l’oreille lorsque Shiro se met à crier, et j’entends le bruit d’un Mite-De-Fer assez furieux. Il a dû la contrarier et elle l’a attaqué. Au son que cela a fait, tout du moins, je le crois malgré la pluie et le reste, c’était un Vibraqua ou une autre attaque eau qu’elle connaissait.

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Shiro (Lakmécygne N38) lance Danse-Pluie dès que l'autre s'arrête.
Shiro (Lakmécygne N38) lance Vibraqua parce que le Mite-De-Fer l'a contrarié d'une façon ou d'une autre.

Note : Anneau Hydro est encore actif puisque c'est 1/16 pv de restauré par tour. À la discrétion du MJ!