Surya gardais son regard vers le rivage, les yeux perdus dans l’eau. Oui, il devais probablement avoir l’air d’un salaryman au bord de la crise de nerf, avec sa cigarette accroché au bout de sa bouche. Néanmoins, Oma-Oma était toujours un lieu qui comptait beaucoup, pour lui. C’était là où il avait grandi … là où l’avait recueilli. Mine de rien, il se débrouillait pour passer assez souvent au district. Il avait hérité d’une maison moyenne, mais pourtant confortable … ce serait dommage de ne pas en profiter.

Un soupir franchit ses lèvres ; il soupirait souvent, sans trop savoir pourquoi. Avant de se baisser, pour libérer son Milobellus de sa Pokéball, tandis qu’Onigiri sautait de son épaule. Les gens lui lançais parfois des regards dubitatifs, méfiant. Il avait l’impression même d’être un étranger dans son district « d’origine ». Il pouvait le comprendre : aux yeux des habitants, il avait probablement l’air d’un envahisseur Bedwyrois. On en oubliait presque qu’il avait grandit là, baigné par les rayons du soleil et les grains de sable.

Bref. Des pensées mélancoliques, un peu maussade, mais rien qui ne changeait vraiment de l’intériorité morose du champion d’arène. Relâchant un nuage de fumée, Sūrya se permit enfin de jeter un coup d’œil vers son équipe, ses deux partenaires.

Ecume, comme à l’accoutumée, était loin d’être très sociable. Le serpent d’eau s’était déjà avancé dans l’eau pour profiter un peu de la fraicheur de la mer. C’était tout le contraire pour le Pokémon dragon. Onigiri avait attiré l’attention d’une enfant, hésitant visiblement à caresser le Pokémon. Un léger sourire étira les lèvres de son dresseur.

Sans doute plus intimidant qu’il ne le voulait, il s’approcha de la gamine, prenant la parole d’une voix neutre. « Tu peux le caresser. Il n’est pas violent. »
Un rire éclaira l’atmosphère. Oui, les habitants d’Oma-Oma était décidément bien peureux, parfois. Mais même la mère de cette enfant paraissait s’être un peu détendue. Après tout, elle avait peut-être déjà déterminé l’identité de ce dresseur ; parfois un peu tête en l’air, Sūrya oubliait souvent  qu’on le reconnaissais souvent, en tant que champion. Surtout en tant que celui de Bedwyr … malgré lui, il n’avais pas le choix de représenter un peu le district. Pas que ce dernier lui tienne vraiment à cœur.

Surya was relieved to see that his first Pokemon was pretty relaxed with the little girl. The gym leader knew that nowadays, a lot of kids was afraid of Pokemon : Bedwyr’s influence, without a doubt. It was kinda sad, for him. Pokemon can be harmful, but not in all cases. In fact, he would be pretty sad if he has to release his two Pokemon.

Anyways, he didn’t know what to say anymore ; after all, he was pretty silent and …. Ankward. He looks back at the sea and he notices a creature that wasn’t here before. A Pyukumuku. Pretty cute, but in fact, he knew that their cuteness was a trap ; when he was a kid, he tried to pet one, and … it hasn’t turned well.


The little fish (?) didn’t seem very dangerous, or fearful. It was pretty much the contrary  … Therefor; Surya was surprised to see the cucumber raises a middle finger to his Milotic without any reason. He sighed. In front of a child, tch …

Careful, the snake water-type started to growl at the other Pokemon. The two were near the little girl and Onigiri, so, Surya feels the need to alert them.

“Careful, you two”

Anyway, a few second after, the Pyukumuku returns to the sea, carried away by a wave.

One more time, Surya sighed. What a day.

Ayant vite oublié le Concombaffe, Sūrya retourna vaquer à ses occupations (inexistante). Surveillant d’un coin de l’œil son sushi sur patte, il inhala une bouffée de fumée supplémentaire, les yeux dans le vague. Encore une fois, rien de bien étonnant venant de cet homme heureux tout les 29 février des années non-bissextiles.
Cette fois-ci, c’est un autre Pokémon qui attira l’attention du dresseur. Un … Vorastérie. Pour le coup, cette créature avait vraiment l’air en colère. Sūrya n’était pas stupide – un Pokémon poison était bien plus dangereux qu’un Concombaffe, aussi explosif soit-il. Il ne voulait pas que cette enfant soit blessée. D’une voix froide, il avait déjà pris la parole.
« Onigiri. » En espérant que personne ne relève ce surnom débile. « Distrait le. »
Le petit poisson saisit rapidement l’ordre. D’un mouvement de la main, Sūrya ordonna à son second Pokémon d’agir.
« Ligotage ! » Rapidement, le type poison fut restreint par le serpent aquatique. Heureusement. Néanmoins, le dresseur ne voulait pas blesser le Pokémon – il avait une meilleure idée que ça.
D’un geste, il sorti une Pokéball, visa quelques instants avant de la lancer sur la créature hostile. Il n’aurait qu’à la relâcher un peu plus loin, plus tard dans la journée.

Soupirant discrètement, l’homme fut rassuré qu’il n’y ait pas eu d’accidents. Peut-être qu’il était un peu trop prudent, qu’il s’était inquiété trop tôt. Il y avait même de grandes chances, en fait. Mais il préférait éviter qu’un Pokémon attaque un innocent et que l’organisation s’empare du drame comme d’un argument irréfutable. Il tentait de ne pas trop ressasser, mais il avait encore la disparition de sa génitrice en tête.

Surya emplit ses poumons de nicotine, oubliant presque que les cendres de sa cigarette s’était déjà répandu aux quatre vents.

« Plus de peur que de mal. » Il lança un regard vers la fillette. Elle ne semblait pas plus choquée que ça, après tout, peu d’habitant d’Oma-Oma était terrifiés à la vue de Pokémon. Non, ce n’était définitivement pas les mêmes mentalités qu’à Bedwyr. C’était ici, son district d’origine, et il l’oubliait presque, parfois. Ça le rendait un peu triste. Il s’était trop accommodé à son nouvel endroit de vie.

D’un sourire, la mère remercia le champion, qui en fut presque gêné. Il n’était pas très sociable, et ça se voyait. En retour, les saluant d’un mouvement de la main, Surya saisit son Pokémon dragon avant de s’éloigner un peu. La plage était l’endroit parfait pour un peu d’entrainement, et il devait profiter de son peu de temps libre pour un peu entrainer son équipe. Il devait être à la hauteur de l’arène de Bedwyr. Encore et toujours, il avait l’impression de ne pas mérité ce rôle.

Surya avait bel et bien décider d’entrainer un peu son équipe … c’était sans compter la vue étonnante d’un Pokémon sauvage, entrain de  … bouffer du sable ? SI le dresseur resta plutôt inexpressif, son Pokémon sushi « haussa » un sourcil, très clairement dubitatif.
« Ecume, tu peux … vérifier s’il est toujours en vie ? » La question était évidement mal tourné, mais le Milobellus compris tout de même l’ordre. Et heureusement, l’oiseau était encore vivant, même si son comportement induisait une déficience mentale.
Le spécialiste eau soupira pour une énième fois. Il ne comptait pas se mêler de ça, et de toute façon, il n’avait pas de nourriture sur lui. Même si ça ne le dérangeait pas spécialement de nourrir des Pokémons sauvages.

Marchant quelques minutes, le champion zyeuta l’endroit où il était atterrit : pas grande monde à proximité, et les Pokémons sauvages du coin ne semblait pas s’attarder sur lui. Bien, ça suffisait. Il regarda à tour de rôle ses deux Pokémons …. Même s’il en avait désormais trois. Sauf qu’il s’était déjà fait à l’idée qu’il allait relâcher la Vorastérie. Enfin, c’est ce qu’il croyait en tout cas …  

Du mouvement attira son attention. Encore une fois … un Concombaffe ? A croire que cette plage en était infestée. Surya ne se souvenait pas en avoir vu beaucoup, dans son enfance, lorsqu’il passait la majorité de son temps en extérieur. Il faut croire que l’espèce se reproduisait vite, malgré leur faiblesse évidente.
Ça et puis le doigt d’honneur. Le champion soupira (étonnamment) avant de reprendre sa route.
« Eloignons-nous. Autant ne pas chercher des ennuis avec la faune local. » Onigiri lança un regard suspect vers le concombre. Si le sushi aurait aussi possédé une main, il lui aurais sans aucun doute rendu son geste. Après tout, le NIgirigon était, contrairement à son dresseur, très expressif.
Enfin isolé (en tout cas, il l’espérait), il regarda de nouveau ses Pokémons ; « C’est le moment de s’y mettre. »
Comprenant rapidement l’ordre, ses deux créatures se mirent en position de combat.  

Cette fois-ci, Surya ne prêta pas trop attention aux alentours. Tout ce qu’il voulait, c’était entrainé son équipe, pas régler les troubles des Pokémons présents dans le coin.
Onigiri était en retard sur son second Pokémon, et son but principal était de rétablir une forme d’équilibre. D’autant plus que, même s’il ne s’était pas encore rendu à l’évidence, il ne comptais pas relâcher son Pokémon fraichement attrapé.

Après quelques temps d’entrainement, le dresseur repris la marche, se promenant un peu. Il n’avait pas peur de laisser ses deux créatures un peu plus loin ; il leur faisait confiance, même s’il savais son Nigirigon particulièrement imprudent, mais … Ecume était là pour le calmer, au pire.
Lui, il préférait profiter un peu de la bise marine, une odeur qui lui manquait un peu trop, lorsqu’il était coincé dans son bureau à Bedwyr.

Oui, Surya s’éloignait, jusqu’à ce que du bruit attire son attention. Il ne s’attendais à rien de particulier ; peut-être encore un concombaffe qui avait décidé de l’insulter.
Pourtant, il fit quelques pas vers ses deux compagnons, avant de s’arrêter. Ses yeux s’écarquillèrent. Ce Pokémon … il le reconnaissais, il avait toujours eu bonne mémoire, après tout. Ses mains tremblaient un peu. Ça faisait plus de cinq ans, maintenant.
Car il reconnaissait entre mille le Pokémon lui faisant face, à quelque mètre ; c’était une Otarlette, au couleur sombre, dénotant avec le sable clair de la plage. La dernière fois, ce n’était qu’un Otaquin. Il se souvenait encore de comment Soraya l’avait sauvé d’un emballage la restreignant, et comment le petit Pokémon n’avait jamais pu la lâcher. Ce n’était pas sa spécialité, loin de là, mais pourtant, elle l’avait vue grandir.
Et puis, il avait fugué peu de temps après sa mort. Surya ne savait pas vraiment quoi faire. L’attraper ? La laisser partir.
Alors, il restait planté là, attendant qu’on fasse ce choix à sa place.

Après quelques secondes d’arrêt, il se décida enfin à prendre la parole.
« A-Ariel… » Sa voix tremblait : c’était si rare. Ce surnom était d’ailleurs un peu stupide, mais … ça avait été la première idée de Surya, et Soraya en avait bien rit. Ce souvenir lui faisait un peu mal.
Prenant son courage à deux mains, il s’approcha du Pokémon et se baissa devant ce dernier. Ses yeux se plongèrent dans les siens, ne savant pas quoi dire de plus. Ecume et Onigiri, l’ayant déjà reconnu, était bien plus expressif.

Et Surya n’y comprenait plus rien. Pourquoi est-ce qu’elle était revenue, après tout ce temps ? Est-ce qu’elle avait eu … besoin de s’entrainer ? Le spécialiste eau pouvait le comprendre. Lui aussi, il avait le sentiment d’être trop faible. Alors que peut-être … elle allait suivre le même chemin qu’Ecume. D’ailleurs, les deux Pokémons discutaient déjà. Comme de vieux amis qui se retrouvaient.

Comme souvent, le champion ne se sentait pas à sa place ; comme s’il était hanté par le spectre de sa génitrice. Il ressentait un peu de pression : celle de devoir être aussi bon, peut-être même mieux qu’elle. Celle de devoir s’occuper de ceux qu’elle a laissée derrière elle.
Et pourtant, il sentait une once de courage, en lui.

« Est-ce que … tu voudrais rejoindre mon équipe ? Je ne suis peut-être pas aussi bon que ta première dresseuse, mais… ». Il laissait rarement transparaitre son manque de confiance, pourtant, il fut bel et bien incapable de finir sa phrase.  

Le Pokémon semblait réagir à la positive. En tout cas, du point de vue du dresseur. Il pourrait sans doute retrouver sa Pokéball, dans la maison familiale …
Déjà, il se sentait un peu soulagé par les cris joyeux de l’otarie. Toujours beaucoup de pression sur ses épaules, c’était sans dire, mais … Il devait y arriver. Il ne se voyait quand même pas récupéré tout les Pokémons de sa génitrice. Déjà, car elle était spécialisée en serpent, et surtout … beaucoup d’entre eux étaient retournée à la vie sauvage. D’autre, peut-être disparue … Oui, il comptait bien se construire sa propre équipe, après tout.
Il se redressa, le cœur encore chargé d’émotions. Il n’avait pas l’habitude de ressentir autant de chose.

« Bienvenue dans l’équipe, alors. » Il adressa un sourire timide à la nouvelle arrivée.