❀ Douce et amère.
Elle peut jongler parfaitement entre les deux, évidemment, elle n’est pas un archétype. Elle sait rassurer ses proches et ses patients, en prendre soin comme de la prunelle de ses yeux. Mais si vous êtes un emmerdeur, elle ne vous loupera pas et ne vous adressera pas forcément un sourire très amical. Un regard mauvais, peut-être. Des paroles amères, si elle vous parle et si elle est d’humeur vindicative. Elle n’oublie jamais les torts qu’on lui fait, après tout. Vous préféreriez davantage être son amie que son ennemie.

❀ Assurée et timide.
Elle ne l’a pas toujours été et conserve encore une part de doutes en elle, mais ça, elle ne le montrera pas. Elle sera franche, parfois cassante et frontale. Elle ne se laissera plus jamais marcher dessus. Plus personne ne lui dira quoi faire ni comment se comporter. Pour autant, elle est assez timide dans les situations sociales et ne s’ouvrent qu’à un nombre restreint de personnes sur sa vie privée.

❀ Le calme avant la tempête.
On la qualifie de très sage et calme, en temps normal, dans la vie de tous les jours. Comportement qui diffère sur les réseaux sociaux où elle est déchaînée comme une tempête, à crier et jurer en live quand elle perd à Mario Kart, comme n’importe quel streamer, en fait. Elle ne possède donc pas forcément un langage très fleuri, dans ces moments-là, mais qui s’en soucie ?

❀ La sagesse du bourrin.
Quand elle a un souci, elle a la fâcheuse manie de ne pas se poser pour réfléchir et de carrément s’emporter, insulter des mères, et donner un coup de latte si elle peut se le permettre. Elle a déjà cassé une machine à la Patte Chanceuse, n’ayant pas réussi à obtenir la peluche qu’elle convoitait. Elle est aussi bourrine dans sa manière de parler quand elle est à l’aise, donc ne soyez pas choqué qu’elle se mette à poser les pied sur la table et roter, par exemple, en soirée. Ouais. Mais elle sait bien se tenir aussi, quand il faut.

❀ Les névroses.
Dû à son parcours de vie atypique d’amnésique, notamment, elle a parfois du mal à savoir qui elle est et où elle va. Elle est très heureuse de pouvoir aider des gens à se soigner, pour autant, il lui arrive de se demander ce qu’elle fout là. Elle aussi, elle pourrait se retrouver à leur place. Elle n’en est pas si différente. Elle ressent des angoisses parfois similaires. Elle a peur maladivement d’être à nouveau sujette à de l’amnésie. Elle fait parfois des crises d’angoisse et des insomnies. Elle a l’impression qu’elle pourrait se noyer à chaque fois que des bribes de souvenirs flous lui reviennent en mémoire. Elle a la sensation d’étouffer. Elle se noie encore et encore. Un visage similaire au sien qui s’efface et qui disparaît parmi les vagues.

❀ La paranoïa.
Et si toute sa vie n’était qu’un mensonge orchestré par on-ne-sait-quoi ? Elle sait que les théories du complot sont fausses, évidemment. Elle sait qu’elle a perdu la mémoire car elle a failli se noyer. Des preuves scientifiques existent pour expliquer ce phénomène. Alors pourquoi pense-t-elle à d’autres possibilités ? Le stress doit rendre parano, sans doute. Tout ceci fatigue les nerfs.

❀ Aime : La couleur violette, les kimonos, la bonne bouffe, chanter, l’alcool, les aubergines (c’est violet), l’orage (mais pas la pluie), les cheveux de Masha Pristi (violets aussi).

❀ N’aime pas : L’eau profonde, les pannes de courant, les autodiags, les chips au vinaigre, les enfants qui hurlent dans les transports.

❀ Morphologie globale : Très grande, Sakuya bénéficie d’un mètre quatre-vingt deux de hauteur, ce qui ne l’empêche pas de porter des talons par moment. Comme elle est soucieuse de son apparence, elle possède des jambes musclées et athlétiques. Le haut de son corps n’est pas spécialement musclé, par contre, même si elle est loin d’être flasque des bras, quand même… Elle a une taille fine qu’elle tente de conserver. Ses épaules sont légèrement plus larges que la moyenne féminine, mais sans que ce soit très flagrant non plus. Elle possède une forte poitrine, aux alentours du bonnet D.

❀ Cheveux : Depuis une petite dizaine d'années, on ne la connaît qu’avec cette très longue et épaisse chevelure violette qui lui arrive jusqu’en dessous des fesses. Elle possède une frange, également, apparemment, ça rajeunit. Lorsqu’on s’y attarde un peu, on constate qu’elle se dégrade en mauve aux extrémités, pour le style. Le violet n’est pourtant pas sa couleur naturelle, non. Ses cheveux sont en réalité noir corbeau, mais ne souhaitant pas ressembler à une meuf gothique, elle se sent mieux ainsi. Colorée. Elle a déjà tenté d’autres couleurs tape-à-l'œil, mais rien ne lui a jamais mieux convenu que le violet. Elle se coiffe de différentes manières selon les envies : tresses, chignons, queue de cheval… Bref, elle teste des trucs.

❀ Visage : Si elle craignait d'obtenir un visage dur et carré en grandissant, Sakuya a eu la chance de conserver un visage assez rond, finalement, et qui la rajeunit un peu. Mais son regard, lorsqu’elle est de mauvais poil, durcit ses traits sans qu’elle ne puisse y faire grand chose…
Ses yeux bleus-violacés peuvent être qualifiés de “Foxy eyes” (y’a pas de terme en français…) sont assez francs, sévères, et affichent parfois une certaine mélancolie. Pour autant, elle essaye de s'efforcer à sourire avec douceur, quand c'est nécessaire. Surtout quand elle est en face d'une belle personne, par exemple, là... Faut être kawaii, uwu, quoi...
Ses sourcils sont relativement fins, à sa convenance, qu’elle n’a pas besoin de les maquiller. Il en est de même pour le reste de son visage. Elle ne se maquille pas énormément, juste un peu comme ça. Du rouge à lèvre et du mascara discret pour le travail, et des couleurs plus fantaisistes pour les streams.

❀ Revêtement : Pour le travail, elle se contente d’un tailleur féminin, jupe ou pantalon selon ses envies ou la météo, puis enfile une blouse blanche par-dessus, car c’est obligatoire pour un médecin, même s’il ne s’occupe que de la santé mentale. En dehors… Elle a un style d’e-girl, on va dire. Elle peut littéralement porter de tout, tant que c’est tendance et dans son budget et que ça la met en valeur. Une vraie fashion victim ! Elle a passé tellement de temps à façonner son corps à son échelle, à l’entraîner progressivement par des exercices sportifs. D’où les jolies cuisses qu’elle a maintenant… Elle a passé tellement de temps à ne pas oser porter ce qu’elle veut, que maintenant, elle n’en a plus rien à foutre, de ce qu’on pourrait dire.

❀ Signes distinctifs : Grain de beauté sous l'œil droit, frange légèrement dégradée.

❀ Parfum : La Petite Robe Noire de Guerlain. Elle peut aussi porter sur elle une odeur de gel hydroalcoolique, mais ça, c’est l’hôpital, c’est normal.

TW : Transphobie (c'est léger mais on sait jamais :c)

I- Fragments.

Un jeune garçon au visage si semblable au mien. Mon esprit embrumé par le manque d’oxygène. L’eau emplissant mes poumons. L’impression de légèreté et de lourdeur, les deux à la fois. Tout est si sombre, à ce moment-là. L’orage gronde peut-être, plus haut, à la surface. J’avais l’impression que j’allais me transformer en écume. L’eau emporte toujours tout. Y compris la mémoire.

Seule l’eau se souvient.

II- Écume.

Tout était flou. Il n’y avait plus rien. Mon corps et seulement mon corps. Rien d’autre. Et pourtant, je ressentais un manque. Était-ce parce que je ne me rappelais plus de rien ? Était-ce parce que j’étais à la frontière de la mort ? Tout ce que j’avais toujours connu. Réduit à néant. Il ne restait plus que moi. Une enfant frêle qui allait peut-être mourir là, au fond de l’océan.

Mon corps avait été retrouvé, derrière des rochers, par une personne qui se promenait là. J’étais inconsciente et avait été placée dans un coma artificiel quelques jours, à l’hôpital de la Haute-Uthyrgham, le temps d’évaluer mes séquelles et de voir si tout irait bien à mon réveil.

Si je me réveillais.

Même lorsque je fus réveillée après plus d’une semaine de coma, je mis du temps à m’en remettre. J’avais développé de l’asthme, notamment… Puis, j’avais failli mourir. Même si je n’avais que huit ans, selon les docteurs. La mort était souvent difficile à imaginer, à cet âge.

J’avais été soumise à des tests physiques et psychologiques. En plus de mes problèmes respiratoires, j’avais du mal à me concentrer longtemps, même si je n’avais pas de soucis de communication particuliers. J’étais juste dotée d’une grande timidité, et j’avais peur. J’étais toute seule, et sans mémoire. Et je ressentais un manque. Peut-être que ma maman et mon papa me manquaient…?

III- Lune.

J’étais guérie, même si ça avait pris du temps et que j’avais des séquelles. On m’a trouvé un prénom, mais je ne l’aimais pas beaucoup. Ce n’était pas mon vrai prénom et il avait un rapport trop grand avec l’océan. Je n’aimais pas la mer. Ça faisait peur.

Un couple de libraires d’Atara, le district d’à côté, avait décidé de m’adopter. Ils n’arrivaient pas à avoir d’enfants naturellement, alors ils avaient décidé de se tourner vers l’adoption. J’étais très intimidée au début, mais ils se montraient très gentils. Ils avaient une maison traditionnelle avec jardin, sur une colline, dans la banlieue de la ville. Ils n’étaient pas très riches, mais je ne manquais de rien. Mon enfance avait été très heureuse, malgré ma grande timidité et mes traumatismes.

Il m’arrivait souvent de m’asseoir dans le jardin et de regarder la Lune pendant des heures. Je réfléchissais beaucoup. Et surtout, je me posais beaucoup de questions. Je ne savais pas d’où je venais, ni si ma vraie famille était là, à Ahovu. Le nom de la région me semblait si peu familier…

“Peut-être que je viens de la Lune, comme dans le Conte du Coupeur de Bambous.”

C’était une évidence, pour une enfant de dix ans, qui avaient des rêves plein la tête, malgré un début de vie difficile. Une vie qui avait commencé à huit ans.

J’avais déjà un pet au casque, maintenant que j’y pense…

“Je suis sûrement la princesse de la Lune. Je vais devenir jolie et riche, et ensuite, je retournerai sur la Lune.”

Et pour ne pas attrister mes parents adoptifs, je reviendrai les voir, les inviterai dans mon palais lunaire, et les recouvrirai d'argent et d'or. Par contre, il allait être difficile pour moi de devenir une princesse. Après tout, j’étais un garçon. Du moins, je le croyais.

IV- Floraison.

Adolescente, j’étais toujours très introvertie. J’avais tout de même des amis, des passions… J’aimais beaucoup chanter, danser, manger, la couleur violette, et passer presque tout mon temps libre sur Internet. Une vie très normale, si on oublie que depuis quelques temps, mes rêves deviennent bizarres. Pas le genre de rêves normaux d’ados, non.

Je rêve souvent d’un jeune garçon de huit à dix ans, et qui me ressemble. Un visage si similaire au mien… Mais pas tout à fait pareil. Il se noie dans les profondeurs de l’océan, tout comme moi. Sa vie le quitte. Et moi, je ne peux que regarder tandis que la vie me quitte également. Je ne savais pas s’il s’agissait de véritables souvenirs, ou si, comme ma thérapeute me le disait, une image mentale projetée de moi-même, liée à mon traumatisme de noyade. Ce garçon qui se noyait, c’était peut-être moi, après tout.

Comme beaucoup d’adolescents, j’avais fini par tomber amoureuse une première fois. Un beau garçon qui était dans ma classe, avec lequel j’étais amie depuis longtemps. Des sentiments avaient fini par se développer. Normal, nous avions tant en commun ! C’était presque comme dans les contes. Presque.

Il y avait juste un sujet à éviter : un seul. Je lui avais fait part de mes doutes concernant mon identité de genre. J’étais une fille, ça ne faisait aucun doute, en fait… Mais il ne voulait pas que j’en parle. Il disait m’accepter. Mais je devais le cacher, et surtout, ne pas changer. Sinon, on allait m’embêter et je ne trouverai jamais de travail plus tard, disait-il. Comme j’étais très amoureuse, j’avais accepté ça docilement.

V- Éveil.

Nous avions emménagé ensemble, après le lycée. J’étais en première année de médecine, après avoir été admise à Uxie ! Une année difficile et très éprouvante. J’étais souvent triste, et mes angoisses se faisaient ressentir de plus en plus souvent. J’allais sans doute redoubler… C’était particulièrement intense, surtout avec mon état mental actuel !

Pour pallier cela, je sortais le weekend en m’habillant comme je le souhaitais. J’adorais tester plein de tenues différentes. J’en piquais à ma mère dans son dos. On me parlait même au féminin, la plupart du temps ! Je me sentais un peu plus vivante, moins réservée et surtout en accord avec moi-même. Mes angoisses s’éloignaient. Personne ne m’embêtait, et j’avais rencontré des personnes très bienveillantes avec qui parler de ma transition. Je l’avais rapidement entamée, en cachette. Je vivais un songe éveillé !

Réveil difficile, quand un jour, il retrouva mon traitement hormonal que j’avais laissé traîner en rentrant bourrée. (Vie étudiante, quoi.)

Mon petit ami n’aimait pas ça.

Alors que j’étais heureuse.

Mais je ne disais rien. Je n’y arrivais pas. Jusqu’au jour où j’avais violemment éclaté. Une tempête. Je n’en pouvais juste plus, d’être “son copain” calme et docile, qui acceptait tout sans rien dire. Je l’aimais, certes. Mais la colère avait fini par prendre toute la place. Il ne savait pas que j’étais à la maison, et je l’avais entendu parler de moi à un pote, sur son holomontre. J’étais qu’un “clown”, un “travesti” qui se cherchait ? Ah ouais ?! Va crever.

J’étais méconnaissable. Je l’avais insulté et foutu dehors, avec ses affaires, alors qu’il rentrait de l’université plus tard dans la journée. Sans même le laisser parler, pour une fois.

“Je veux plus jamais voir ta sale gueule, va juste te faire foutre, connard !!!”

Un comportement un peu toxique de ma part, peut-être, éventuellement. J’avais beaucoup pleuré, ce jour-là. Mais ça faisait du bien. J’avais été tenté de lui refaire le portrait, mais j’étais beaucoup plus grande et large que lui, alors… Je l’aurais peut-être tué sur le coup. Même si l’idée semblait séduisante, je n’avais pas envie d’aller en taule pour ce crevard.

Sinon, mes parents avaient compris que j’étais une femme avant moi. Bref. Ils attendaient que j’évoque le sujet depuis longtemps. J’ai des parents trop parfaits pour moi, en fait. Ce qui est une bonne chose. Je ne les échangerai pour rien au monde.

Même si la volonté de découvrir qui est ma famille d’origine me hante de plus en plus, avec l’âge.

VI- Réponses…?

Je vivais seule avec Zinzin, mon Miaouss. Je crois que ça me convient bien ! Même si un mec ou une meuf, ça serait pas trop mal, un jour… Le problème étant que je tombe que sur des relou.es. Alors pour le moment, j’observe juste en silence quelques collègues que je trouve joli.es… Tout le monde fait ça, non ?

Sinon, j’ai obtenu mon diplôme de psychiatre à 29 ans, donc j’exerce depuis assez peu de temps à l’Hôpital de la Haute-Uthyrgham. Je suis une des psychiatres d’un service spécialisé pour adolescents, bien que je reçoive des consultations de tout type.

Mon objectif était atteint. J’avais plein d’argent pour nourrir mon fils (Zinzin), ce dernier étant devenu un vraie star des Internets ! Puis, à côté de mon travail, j’étais streameuse, artiste, influenceuse et surtout… détective.

Non, je déconne.

En fait, depuis que j’ai atteint les trente ans, déjà, ça pique. Puis en plus, des bribes de souvenirs se font de plus en plus réguliers. Toujours ce garçon qui me ressemble. Et qui sombre dans les abysses. Une odeur saline. Un prénom qui m’est familier. Celui de naissance ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais je l’avais écrit quelque part, au cas où. J’avais besoin d’apprendre d’où je venais. Pas de la Lune, non. Mais d’ailleurs, c’était certain. Si mes parents étaient ahoviens, ils m’auraient forcément cherchée. Ou alors, une enquête aurait forcément été ouverte pour tentative de noyade d’enfant à Oma-Oma.

Je suis dos au mur. Je ne sais pas comment m’y prendre, d’autant plus qu’on me prend pour une folle, quand je poste des choses anonymement à ce sujet sur Internet. Affaire à suivre…

Espèce: Miaouss de Kanto ★
Sexe: Mâle
Talent: Ramassage
Nature: Zinzin
Téracristal: Normal
Niveau: 10
Descriptions: Alors que Sakuya, qui n'avait que dix-sept ans, regardait différents Pokémons sur des sites d'élevage, elle tomba complètement amoureuse d'un petit Miaouss tout noir aux yeux intrépides. Ses parents ont directement accepté le chaton dans la famille. Après tout, ce n'est qu'un Miaouss, pas vrai ? S'il est relativement sage et obéissant, ce petit félin est partiellement foufou. Ses quarts d'heure de folie ne durent pas plus de dix minutes pas jour, depuis l'âge adulte, mais... ça surprend, quand on le retrouve en haut des rideaux. Particulièrement photogénique, il est une star sur AhoView, à l'instar de sa maîtresse.