Enfin, après deux longues semaines d’attente… Quoique c’est probablement le délai normal lorsque l’on porte plainte? Je n’en sais rien! Deux policiers m’ont longuement interrogé, que je raconte mon histoire. Quand ils ont constaté que c’était contre un ‘’gros poisson’’, que ça allait être un gros dossier. Ils m’ont dit qu’on allait me recontacter. Est-ce que c’est la procédure normale? Je ne crois pas… J’ai vraiment eu peur d’être tombé sur des policiers corrompu en dépit de mes précautions. Normalement, je suis certaine que mon père aurait dû être arrêté dans les 24 heures suivantes, mais rien ne s’est produit. Il était toujours confortablement à la maison en rééducation et moi, je devais loger ailleurs, j’ai décidé de loger ailleurs pour ma propre sécurité.

Mais enfin, on m’a recontacté pour la plainte que j’ai déposée contre mon père. On m’a demandé de me rendre au quartier militaire à une telle date et tel heure. Je reste nerveuse, très nerveuse, nerveuse comme je ne l’ai jamais été. J’ai compris que l’on avait refilé le dossier à des lieutenants. Ma crainte qu’ils soient de ceux corrompus par mon père. Je suis en plaine paranoïa, j’imagine toute l’organisation soudoyé par lui…

-Inspire! Expire ma grande! Je n’irais pas loin dans cet état. Murmurais-je pour moi-même devant l’édifice militaire de la Haute-Uthyrgham. En main, je tenais les mêmes preuves remis aux policiers. J’en avais fais je ne sais combien de copies, de peur qu’elles soient modifiés contre moi. De la paranoïa complètement. Heureusement que j’avais fini par m’entourer de bonne personnes qui me soutenais et une en particulier qui m’apaise à sa simple présence.

Voilà que je m’étais calmé. Quand il faut y aller, il faut y aller. Je passe par l’entré et je m’annonce. J’ai rendez-vous. Un militaire à la réception ne prend pas de temps à m’escorté vers les bureaux. Je ne suis venue qu’une seule fois ici, mais c’était pour un fossile. Je suis docilement le militaire, mais j’angoisse toujours à l’idée de ne pas tomber sur les bonnes personnes concernant mon problème, mon immense problème.

Il fini par s’arrêter devant une porte fermer, sur laquelle on peut lire ‘’Lieutenant Quartz’’. Ce nom me dit quelque chose… Je ne suis peut-être pas si mal tombé finalement? Quoiqu’avec son humeur douteux… Je secoue la tête pour me remettre les idées en place, il faut vraiment que j’arrête de… réfléchir, alors que le militaire toque à la porte à ma place. C’est une autre tête que je reconnais qui m’ouvrent. Je reste surprise, mais légèrement soulager, tout en restant tendu. J’entre dans le bureau et la porte se referme.

-Lieutenant Brémont, Lieutenant Quartz. C’est vous qui allez s’occuper de… heum… de ma plainte?

Visiblement, j’avais beaucoup de mal à me détendre même en sachant que ces deux lieutenants sont ‘’safe’’, mais j’étais contente de voir deux visage familiers. Météor, un ancien client, je l’avais aidé a amélioré sa relation avec son pokémon et Fleurestine, j’ai servi de ‘’garde du corps’’ lors de deux missions en terre hostile.

 
Une fois qu’on aura rentré dans le sujet, j’imagine que j’arriverai à me détendre un peu. Je fini par m’asseoir sur l’une des chaises devant le bureau à Meteor alors que Fleurestine referme la porte et va le rejoindre. Normalement, dans un autre contexte, mes yeux balayeraient le décor du bureau pour voir ce qu’il m’entoure, mais je restais les yeux rivés vers les deux lieutenants.

C’est le blond qui prit la parole en premier et il n’y avait pas là son humour déplacer. C’est certain, c’est du sérieux. On me prend au sérieux et ce qui l’est encore plus, c’est d’autres informations que je peux leur amener au sujet d’une certaine organisation criminelle. Je ne cache pas ma surprise qui se lit dans mon visage. C’est pour cette raison que cela à prit autant de temps avant que je ne sois recontacté. Il faut croire que mon père était déjà sujet à enquête. « De la Jaspe? Ça fait plusieurs années que je ne l’accompagne plus, alors ce que j’ai comme information peut dater et manquer de précision. J’étais plutôt jeune. » Pas besoins de mentionner que c’était pour son petit plaisir personnel que je l’accompagnais, en dehors de ça, je n’étais pas vraiment impliquée.

Puis je secouais légèrement la tête en signe de négation lorsqu’il mentionnait que cela pouvait m’être difficile d’incriminer mon père vue les liens du sang. « Je m’y suis résolu au moment de porter plainte. Si ce que j’ai peu encore plus m’assurer qu’il ira en prison, je vous dirais ce que je sais. Si tant soit peu que cela vous soit utiles. »

Je veux envoyer mon géniteur en prison et si en plus, l’organisation est capable d’y envoyer un membre de la Jaspe en même temps et qu’ils croient avoir été trahis par lui… J’espère qu’ils lui régleront son compte entre ces murs! J’ai surtout une très grosse envie de voir la déchéance de mon père et que sa finalité soit la mort. C’est ma petite vengeance. Cette envie ne m’a pas quitté depuis que Zaya lui a régler son compte une première fois.

Finalement, c’est une belle surprise que de me voir convoquer par l’organisation pour ça. Ça tombe bien, vraiment bien. Ils vont pouvoir me servir à ma petite vengeance, tout prendre à mon père. La nervosité tranquillement commence à s’estomper un peu.

 
C’est vrai que je suis encore jeune… Je voulais bien dire par là mineur, encore très loin de ma majorité. Ma première visite avec lui à la Jaspe, il n’avait pas encore volé toute mon innocence. À cette époque, je voyais encore mon père comme étant le meilleur père qui soit. Le complexe d’œdipes était à son plus fort. « J’avais cinq ans, je crois lorsqu’il m’a amenée la première fois. Et il s’agissait fort probablement des discussions qui dépassaient ma compréhension d’enfant. Je ne crois pas que j’y jouais un rôle précis, j’étais… » Il me gardait toujours avec lui et il m’éloignait des violences de ma mère. Alors je l’aimais à ce moment-là, tant que je pouvais être au côté de mon père j’étais heureuse. Hum… un doute m’assaillait. « …Je crois, que c’était un de mes caprices de l’accompagner, je ne voulais pas qu’il me laisse seule avec ma mère et mon frère. »

Enfin, peu importe qu’il s’agissait d’un caprice de ma part ou non, ça ne changerait rien à ce qu’il m’avait fait. Alors je ris un peu jaune lorsque Fleurestine me précise que j’ai jusqu’à mes 48 ans pour porter plainte. « Rien que ça! Je n’ai pas l’intention de passer un autre 24 ans en le laissant en liberté! » Peu importe à quel point j’aurais du mal à raconter ou me souvenir, quitte à passer par-dessus les migraines! La nervosité avait laissé place à une certaine résolution et colère, colère destinée à mon paternel toujours en liberté de ce que j’en savais. Au moins, je pouvais dire que ces deux-là sont de mon bords, du moins, celui de la justice.

Et maintenant, forcément, ils voulaient des informations. Des informations que j’allais donner, même si ça allait être difficile par moment. Ses questions, qui pouvaient sembler agressives m’aidaient à m’enligner. Puis en soi, les questions ne sont pas difficiles mentalement à répondre. « L’endroit, c’était toujours le même dans le souterrain d’un restaurant hors de prix. Son nom… hum… gnnh… » Voilà le premier mal de crâne, je me massais la tempe en fermant les yeux. Et tout d’un coup, le mal de crâne s’arrêtait quand j’arrêtais de me souvenir. « Je n’arrive pas à me souvenir, mais j’ai le nom du commerce à sa droite, une chocolaterie. Je m’en souviens, je voulais toujours des chocolats après, mais mon père ne s’est jamais arrêté pour m’en acheter. Hansel et gretelle. » Sauver par mes envies de petite fille. Apparemment, rien ne se met entre le chemin d’une enfant et de l’amour des sucreries.

« Quant à la nature des échanges, les premières années, je n’en saisissais pas le contenu, je comprenais juste que ça parlait des technologies que développaient mon père. Il suffit de remonter à l’année de développement inscrit dans les archives de la compagnie pour savoir desquels ils parlaient, j’imagine. » Et encore cette migraine, je faisais des simagrées sous la douleur. « Encore le mal de crâne quand j’essaie de m’en souvenir… mais la façon qu’ils se comportaient la première fois que je les aie rencontrés. Ils étaient très amicaux. Ce n’était pas la première fois, loin de là que mon père faisait affaire avec eux. Bien avant ma naissance ou même celle de mon frère aîné. Je me souviens qu’un des hommes à dit à mon père qu’il savait ce que ça impliquait qu’il m’ait amenée avec lui et il a répondu oui. On m’a fait croquer des comprimés amers à la fin de chaque visite. Comme mon père me le demandait, je les aie pris à chaque fois. » A bien y pensé, c’est probablement une drogue qui faisait oublier à court terme et qui m’empêche de me souvenir maintenant, surement parce que je les aie pris sur plusieurs années. Je me demande d’ailleurs si mon père ne m’en donnait pas aussi à l’occasion… J’ai quelques trous de mémoire aussi de quand on est à Bedwyr. Il faut que j’arrête de réfléchir un moment, la migraine revient.

J’avais répondu à toutes ses questions, je crois. Ce n’était pas bien difficile, mais je n’avais rien de très précis. Du moins, je n’en avais pas l’impression. Puis, est-ce que mes réponses allaient vraiment être utiles? J’ai arrêté de le suivre vers mes 12 ans. Alors quand on fait le calcul, ça fait 12 ans de ça. Les lieux ont peut-être disparu ou alors ils ont changé leurs lieux de rencontre.

« Est-ce que vous avez d’autres questions? » C’est plus facile de donner des infos sur une question précise. Je m’en tiens à ça. Autrement, je crois que je me perdrais à raconter de long en large. «Sinon, j’en ai une. Est-ce que mon père à été arrêter? Ou il vit encore librement?» Si on peut dire libre, je sais que la journée où j’ai avoué ce qu’il me faisait à ma mère, elle m’a chassé sous le choc, car il rentrait de son séjour de l’hôpital et qu’il continuerait sa rééducation à la maison. Je n’y suis pas retourné depuis et je n’ose pas y retourné de peur de le croiser. Mais j’aimerais reparler à ma mère.

 

J’étais peut-être un peu gêner par l’enregistreur, ou intimidé plutôt. C’est que ça fait encore plus officiel, malgré tout je donnais les informations dont je me souvenais sans pouvoir évitez quelques maux de tête au passage. Je n’avais plus rien à cacher et je savais qu’ils étaient là pour m’accompagner. J’espérais me sentir plus légère après ça et c’était un peu le cas.

Évidement, même si mes informations dataient, on m’assurait qu’elles aillaient être utile. C’était suffisant pour obtenir un mandat et fouiller dans les archives de la compagnie. Mon père n’allait sans doute pas aimer ça et sans doute pas mon frère ainé non plus. Surtout s’il n’est pas au courant des manigances de notre père, mais ça je l’ignore.

«Ce n’est pas que cela soit trop douloureux, juste que je crois que ce qu’on me faisait prendre, efface une partie de la mémoire sur le court terme. C’est probablement pour ça que je n’arrive pas à me souvenir de plus.» Et je commençais à me demander si les oublies concernant ma grossesse précoce et mes multiples avortements n’étaient pas plutôt en lien avec cette même drogue alors que j’avais toujours mis ça sur le choc émotionnel. Parce qu’a bien y repenser, je n’avais pas oublié le dernier avortement, il y a de ça deux mois et les derniers événements qui c’était produit à Mahina. «Je crois aussi qu’il devait m’en donner quand j’avortais… C’est en récupérant ses souvenirs là que j’ai trouvé le courage de le dénoncer. Il devait savoir au fond que je souhaitais que cela arrête, que cela signerais son arrêt, mais lui, voulait continuer… c’est répugnant.» J’avais du inspirer bien profondément pour maitriser la colère que je sentais monter. Je ne devais pas perdre le contrôle de cette émotion au risque de perdre le contrôle de Ryuki.

Ce qui menait à me poser la question suivante, s’il allait être arrêté bientôt ou s’il l’était déjà. Il n’avait rien tenté depuis sa nuit à Mahina, trop occupé à se refaire physiquement et mentalement, mais comme il était de retour à la maison. Je redoutais qu’il tente bientôt de m’y ramener de force comme il le faisait autrefois. Ça m’effrayait un peu. Et leur réponse bien qu’ils tentaient sans doute de me rassuré, ne me rassurait pas particulièrement. « Présomption d’innocence… sans parler de la Jaspe, ce que j’ai ce n’est pas suffisant pour le faire enfermer jusqu’au procès? C’est toujours… trop long comme processus. Est-ce qu’il est au moins possible qu’il est une injonction à ne pas m’approcher ou de rentrer en contact avec moi?» Protection du témoin ou peut-importe… Mon père, même sans rien entre les jambes, il me fait toujours peur.

 

J’étais un peu inquiète de cet entretien, mais finalement tout semble aller bien. J’ai pu parler des méfaits de mon père avec la Jaspe et me rassurer un peu quant à ce qu’il encourait. Finalement on m’assurerait qu’il serait arrêté. Cinq ans de prison et 7.500.00 pokédollar pour la drogue en vue de viol, ce n’est qu’une petite pénalité pour lui. Mais comme le dit Météor avec tout le reste de ses méfaits, mon père devra payer beaucoup plus et la prison à vie, ça m’irais. «Je suis certaine que vous ferez le nécessaire pour le faire parler de votre côté. Son séjour à Mahina l’a sans doute traumatisé. » Est-ce que je sous entendais un peu de torture? Peut-être, je m’en fichais bien, tant qu’il souffre et qu’il perde tout au final. Il était sans doute encore très fragile mentalement. Ça allait faciliter leur travail s’ils décidaient d’employé la manière forte. Zaya leur aura mâché le travail!

L’autre point que je tenais à être rassurer aussi, tout deux ce sont montré rassurant. Il aurait sera en détention jusqu'à son jugement. Je pouvais souffler un peu alors et continuer à passer du temps avec Lysandre sans crainte de le voir disparaitre par les manigances de mon père à m’éloigner de tout homme.  «J’imagine que vous allez interroger ma mère également, ainsi que mon frère ainé? C’est lui qui va reprendre la compagnie, mais j’ignore s’il est de mèche avec mon père. Sinon, je ne crois pas avoir autre chose à rajouter, je vous laisse tout entre les mains. Ne vous inquiétez pas pour le domicile familiale, j’ai quitté quand mon père est sortie de l’hôpital. Je me suis établi dans la Basse-Ville.» Non, il était hors de question que j’y remette les pieds tant qu’il était encore en liberté. Comme on me donna congé, je me levais et fit une petite courbette respectueuse. « Vous pourrez me dire quand il sera incarcérer? Je m’inquiète un peu de l’état de ma mère, elle était sous le choc quand je lui aie avoué.»

Après avoir eu réponse je quittais définitivement le bureau. Ils allaient sans doute parler entre eux après ça. J’avais enfin l’impression de pouvoir respirer. Je me sentais déjà moins seule dans cette épreuve. Pas que le soutient de Lysandre ne m’apportait rien, au contraire, moralement, il est d’un bon soutient. Maintenant, j’ai aussi un soutient légal, la justice sera de mon bord. Je suis parvenu à en parler à des lieutenants que sa corruption n’a pas touchés.