Un bon petit gars.

Voici la manière la plus simple de décrire Fawks Terrier. Pétri de qualités au sein desquelles ont gonflés quelques défauts marquants, le maître en histoire renvoie l'image de quelqu'un qui a le cœur là où il faut, envers et contre tout. Très entier, au point de se comporter (ou d'essayer du moins) de la manière la plus équivalente selon les situations, on ne peut que l'aimer... ou le détester. Comme souvent avec de jeunes idéalistes qui veulent rendre le monde meilleur.

Obsédé par la vérité et le libre-arbitre, ces deux valeurs essentielles guident sa vie. Cela, il le tient de sa mère. Elles l'animent. Il souhaiterait qu'elles éclatent totalement, de sorte que les gens soient capables d'agir par eux-même, pour eux-même, en toute circonstance. Car rien n'est plus important que le choix. Ce choix, il l'estime essentiel aux hommes... mais pas forcément aux Pokémons. Ces derniers ont beau être des compagnons extraordinaires, des amis ô combien importants, il les considère davantage comme des animaux de compagnie. Il respecte leurs envies, leurs demandes, ce sont des membres de la famille, il les chouchoute du mieux qu'il peut et estime que chaque Ahovien ne devrait vivre avec que s'il peut s'en occuper décemment, mais ne se gênera pas pour en capturer un sauvage jailli des hautes herbes.

Peu attaché à un type en particulier, il a tout de même une préférence pour les Pokémons canins, car ayant vécu avec eux toute son enfance. Leur loyauté, leur calme et leur propension à comprendre autrui résonne chez Fawks.

Cette différence de traitement inter-espèces ne l'empêche pas d'être quelqu'un de gentil, d'attentionné, de fidèle, de courageux et de déterminé. Lorsque quelque chose lui passe sous le nez, il le suivra avec l'acharnement d'un grand limier jusqu'à épuisement ou victoire. Non, ce n'est pas être têtu et obstiné, ça ! Si ? Mais non, il s'agit juste d'une insatiable curiosité naturelle, fruit d'un esprit en quête constante de stimulation... c'est simplement tourné de manière positive ? Si vous voulez.

S'il rejette en bloc la violence, il ne se rendra pas face à l'adversité sans se battre, même s'il lui faudrait pour ça agiter ses petits poings de blanc-bec. Là, face au Mal (ou ce qu'il pense être le Mal, en bon petit garçon venu des hautes-sphères), il s'échauffe, se fâche, gronde et peut balancer mots blessants et crochets du droit ! Pourtant, même après s'être pris une rouste, ou avoir subi des outrages, il n'hésitera jamais à pardonner autrui pour ses erreurs, et c'est peut-être là sa plus belle qualité. Encore faut-il que le repentir soit sincère !

Il aime sa famille de tout son cœur, mais... ce n'est plus possible pour lui de rester sur son petit nuage de la Haute-Uthyrgham sans rien faire, sans même essayer. Pour ne pas déplaire à son père, et lui éviter de grosses sueurs froides, il préfère donc tenir ses activités secrètes. Une totale contradiction avec ses valeurs personnelles qui le mine, et lui donne parfois l'impression d'être très hypocrite. Parfois, il se demande ce que sa mère, plus aventureuse, en dirait. Son souvenir mêle tendresse et tristesse en une mélancolie difficilement supportable, pour Fawks. Laisser ses deux jeunes frères Jack et Russell, jumeaux de leur état, le peine beaucoup. Surtout qu'il sait qu'ils seront seuls dans la grande demeure familiale, sans lui.

Ne pas y penser se révèle alors une excellente solution aux remous de l'âme; s'occuper l'esprit en crapahutant sur les routes ardues à la recherche d'informations lui semble moins difficile à supporter, dans ces cas là. En plus, si ça peut lui donner un os à ronger, quelque chose à se mettre sous la dent pour compléter l'immense portrait journalistico-historique qu'il entreprend, cela fait d'une pierre deux coups.

Ce projet aura beau être son magnum opus, à n'en pas douter, il n'occupe pas non plus toute l'existence de Fawks. Le jeune homme a bien entendu quelques passions très ancrées, telles que la cuisine (les souvenirs qu'il a avec sa mère sont ô combien précieux), la lecture (les gros bouquins historiques ne sont pas les plus funs, mais il adore ceux traitant de mythologie) ou voyager d'un bout à l'autre d'Ahovu (encore heureux, avec les kilomètres qu'il avale, le petit père). Prendre le train et observer les gens vivre leur petite vie dedans l'amuse beaucoup. Cela dit, le moyen de transport qu'il préfère reste encore la moto. Il en a d'ailleurs une bien belle, qu'il bichonne et fait bichonner plus que de raison. Il dirait que l'entretien est nécessaire pour ne pas l'encrasser, mais c'est surtout un cadeau de sa mère.

Encore un héritage familial qu'il chérit tout en pesant lourd sur ses épaules lorsqu'il contemple la misère de certains coins d'Ahovu.

Fawks n'est ni très grand, ni très petit (quoique, son mètre soixante-dix le complexe), ni très maigre, ni très gros. En somme, on le perdrait très facilement dans une foule s'il n'avait pas plusieurs petits traits ô combien distinctifs. D'abord, le premier d'entre eux, sa houppette rousse. Dans sa jeunesse, il s'est battu comme un diable pour la dompter, mais sans master ball de la chevelure sous la main, il lui a été impossible de triompher. Et la seule fois où sa mère a accepté de la raser, il s'est retrouvé avec une coupe absolument désastreuse. Alors depuis, il fait avec et en vient même à la considérer comme une extension quasi-consciente de sa petite personne (dit-il en plaisantant, du moins).

Ensuite, son sourire. Brillant comme un petit soleil, ce dernier témoigne de toute la gentillesse du bonhomme. Il réhausse ses traits, embellit son visage, et fait briller ses yeux noirs déjà très expressifs grâce à une paire de sourcils très mobiles. Dans les bons jours, il éclipse même son bout de nez un peu patate et ses grosses joues rondes.

Enfin, vient son style vestimentaire quelque peu daté. Dans les grandes villes comme Bedwyr, les gens s'habillent selon la mode du moment, sans trop chercher à se faire remarquer dans l'ensemble. Fawks, lui, s'est constitué sa petite garde-robe de tenues "à l'ancienne". Autour de son pantalon de golf "Plus four" (sa marque de fabrique alors qu'il n'y a jamais joué !) viennent graviter plusieurs pièces incontournables pour lui, comme un pull bleu col rond qui gratte mais pas tant que ça, une chemise claire passée en-dessous, de grandes chaussettes noires ou blanches ainsi que des chaussures basses de voyage en cuir. Pour compléter l'ensemble, viennent parfois s'ajouter un imperméable type Macintosh ou un trench-coat souple à six boutons (contre les intempéries), une veste en tweed brune (pour péter la classe, définitivement), ainsi qu'une cravate selon les occasions. En retard d'au moins deux générations, principalement parce qu'il se sent à l'aise dans ce genre de tenue mêlant praticité et élégance (à ses yeux), il dénote et attire l’œil malgré un physique somme toute classique.

Dire que l'enfance de Fawks fut heureuse est un euphémisme.
Né au sein de la prestigieuse famille Terrier, connue et reconnue au sein de Bedwyr depuis des générations, il ne manqua jamais de rien. Besoins primaires, savoirs, divertissements et amour étaient constamment au rendez-vous.

Son père Scott évoluait au sein du monde des sciences de l'Organisation Trismegis, sans trop jamais évoquer le sujet de ses recherches, ni ses employeurs. Son premier oncle, Airedale, occupait une très confortable place de politicien, tandis que Jagd, le second, avait dédié sa vie aux hautes instances de l'armée.

Sa mère Akita s'était donné comme mission l'enseignement. Né au sein d'une famille aisée de Kôyô, elle avait étudié à l'Académie d'Uxie avant de devenir professeure là-bas. Sa tante Shiba inventait quant à elle des publicités accrocheuses pour de grandes marques de vêtements. Un milieu plus qu'aisé, donc, qui permit au jeune garçon de se développer sans se douter une seule seconde que la vie pouvait être difficile. Oh, il avait ses soucis, bien entendu, mais si éloignés de ceux des moins chanceux que lui qu'ils auraient pu tout aussi bien vivre sur des planètes différentes.

Cette richesse, la famille Terrier la devait en premier lieu à une lucrative entreprise d'entraînement pokémon, installée en plein cœur de Bedwyr au meilleur des moments. Les premiers sous durement acquis furent intelligemment réinvestis à plusieurs reprises, et les domaines d'expertise élargis, jusqu'à constituer leur pouvoir actuel. Mais des origines restait toujours un point phare: la compagnie des Pokémons canins. Fawks passa dons son enfance en compagnie de Goupix, de Caninos, de Snubbulls, de Malosses ou encore de Couafarels, pour son plus grand bonheur.

Son bonheur, il le dut aussi à ses parents. Si Scott aimait son fils et le lui montra, il ne fut qu'assez peu présent. Tous les plus grands souvenirs d'enfance, Fawks les devait à sa maman. Cuisine, lecture, cinéma, dessins, révision après les cours des précepteurs, jeux divers et activités variées, tout fut mis en place pour assurer au petit un terreau propice à l'esprit critique et à la culture.

Dans l'année de ses douze ans, il eut la joie d'être rejoint par deux petits frères, des jumeaux, Jack et Russell. Malgré la différence d'âge, il entretint avec eux une très belle relation, qui s'étiola toutefois le temps passant. Ils étaient de générations différentes, et les études du jeune homme lui prenaient de plus en plus de temps, bien entendu. Surtout qu'avec sa passion pour les mythes du monde, il passa de longues semaines loin de la maison lors d'excursions organisées par les services touristiques d'Ahovu.

A ses quinze ans, il entra à l'Académie d'Uxie pour suivre un cursus de haute qualité. S'il y passa de belles années, il n'en garda pas des souvenirs impérissables. Il travailla pour atteindre ses objectifs, à savoir entrer en études supérieures d'histoire. Un projet merveilleux... qui subit un revers terrible peu de temps après son dix-huitième anniversaire. Malade depuis plusieurs mois déjà, Akita succomba au terme d'une lutte acharnée pour vivre, laissant ses enfants aux bons soins de leur père... qui fuit. De douleur. Une douleur partagée par Fawks, Jack et Russell, à laquelle se mêla l'incompréhension. Celle de perdre une mère, puis un père. Il n'était pas mort, mais il disparut presque pour se réfugier dans ses études, laissant ses trois fils aux soins d'un personnel hautement qualifié. Une situation inacceptable pour le jeune homme, qui prit ses distances en se réfugiant dans la demeure de sa mère, à Kôyô. En emmenant ses frères avec lui. Le transfert ne fut guère compliqué: les instructeurs de qualité quant on avait les moyens, cela se trouvait partout.

Cette parenthèse tantôt très difficile tantôt enchantée (ce rapprochement fraternel rendit Fawks gaga de Jack et Russell) dura quelques mois... juste ce qu'il fallait pour se remettre d'aplomb, et revoir le monde sous un meilleur jour. Juste ce qu'il fallait... pour être prêt à accueillir un nouveau membre dans la famille. Pas de sang, non, mais de poils et de crocs. Akita, consciente que ses jours étaient comptés, fit préparer en secret un cadeau pour chacun de ses enfants. Trois œufs. Si les jumeaux reçurent chacun un petit Evoli, Fawks vit sortir de la coquille un petit Caninos. Sherlock, le petit chien au flair affuté.

Un amour immédiat naquit entre les deux compères, qui ne se quittèrent plus. Même lorsque l'héritier des Terrier reprit ses études à l'Académie Uxie, en les poussant jusqu'au master d'histoire, d'abord. Chaque instant de pause était l'occasion de se retrouver un peu ensemble, malgré la règle stricte que Bedwyr appliquait sur la séparation entre humains et Pokémons. Ce fut là que Fawks commença à se poser des questions sur le bien-fondé de cette politique. Lui qui vivait jusqu'alors dans un petit monde clos et merveilleux s'était réveillé avec la mort de sa mère et l'absence presque plus terrible encore de son père. En parallèle, lors des temps de vacances, il se remit à voyager, mais hors des sentiers touristiques cette fois, pour découvrir le vrai monde. Ce qu'il vit le révolta. Et fit grandir en son cœur le désir impérieux d'aider ceux qui ne pouvaient s'en sortir seuls.

Trouvant... des incohérences, des biais en faveur de l'Organisation, des semi-mensonges enrobés de vérité dans ses études, Fawks décida que sa mission devait être meilleure, plus grande que simplement continuer ce qui se faisait jusqu'alors. Il devait écrire sur le monde tel qu'il était, et non pas servir au peuple l'histoire que Trismegis répétait encore et encore et encore à qui voulait l'entendre. En aucun cas il ne voulait se placer en adversaire du gouvernement: son projet avait pour finalité de servir le peuple, de la même manière que le vœu que devait normalement chérir dans son cœur les classes dirigeantes.

Une fois son master en poche, il confronta son père qui voulait le voir continuer jusqu'au doctorat et partit en vadrouille pour donner des coups de main ça et là, à grand renfort de petits dons financiers, d'aide physique ou de bénévolat au sein des organismes sur le terrain. Il ne rompit pas avec ses origines, et élargit plutôt son cœur et son esprit pour englober tous les Ahoviens, sans exception. Une manière de voir les choses un peu pompeuse il était vrai, mais plein de bonnes intentions et de désir de bien faire. Ce fut ainsi qu'il put entrer en contact avec le Groupe Victini. Fort d'une petite réputation de gars solide, sympa et fiable, il s'y fit quelques relations à divers niveaux, sans oublier d'entretenir celles que son nom lui permettait, au sein de la Haute-Uthyrgham. Tout cela afin d'offrir à son monde, tout son monde, un peu mieux que ce qui se faisait à l'heure actuelle.

Prendre des notes était devenu sa vocation, pour servir le peuple, les Pokémons, sa nation.

Espèce: Caninos
Sexe: Mâle
Talent: Torche
Nature: Surprotecteur
Téracristal: Feu
Niveau: 10

Descriptions: Ce petit Caninos est tout pour Fawks. Il est le dernier cadeau que sa mère lui a fait avant de mourir, un partenaire de vie avec qui continuer malgré le chagrin, malgré le deuil. Très intelligent et loyal comme pas deux, il prend son rôle de protecteur très au sérieux, voire trop parfois. Il juge avec intensité quiconque s'approche de son maître, et n'hésitera jamais à se placer en bouclier face à chaque menace, au péril de sa vie. Ce qui inquiète beaucoup Fawks, il faut le dire. Être courageux, c'est bien. L'être stupidement, c'est dangereux.