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Ce que Pompadour a comprit ? Qu'il a faim, majoritairement. Mais ça ne sera pas pour tout de suite. Une femme a accostée sa dresseuse dans la rue et, maintenant, ils se trouvent dans une boutique pleine de tissus colorés. Assis sur un tabouret, les petites jambes du charpentier se balancent dans le vide alors qu'il s'ennuie fortement. Certes c'est joli et les vêtements qu'il a touchés ont une texture intéressante, mais sans plus. Il ne comprend pas, mais il sait que Blair était toute souriante en entrant ici. C'est tout ce qu'il lui faut pour se faire violence et se montrer plus patient qu'à l'habitude.
La brune sort d'une cabine d'essayage, vêtue de ce qui, pour Pompadour, a tout l'air d'une robe de bain. Certes le tissu est moins épais, et il y a des fleurs brodées dessus, mais qu'est-ce qu'il en sait ? Personne ne lui a jamais expliqué ce qu'était un yukata. Tout ce que lui comprend, dans sa petite tête de pokémon, c'est que Blair rayonne en tournant sur elle-même, guettant la réaction de son petit protégé. Alors il saute sur ses pieds et commence à applaudir pour le plus grand bonheur de son humaine qui, bien sûr, rougit immédiatement. Une courte conversation a alors lieu et le Charpenti en comprend les grandes lignes : c'est son tour à lui.
Blair prend sa place sur le tabouret, laissant le charpentier entrer dans la salle d'essayage à son tour. Il sait se faire assez docile pour laisser la responsable des lieux prendre ses mesures. Il allonge ses petits bras, prend équilibre en plaquant la main dans le miroir lorsqu'elle mesure aussi ses jambes. Ce n'est pas très fun, mais il comprend que c'est nécessaire et, après un peu d'attente, voilà que la dame revient avec un mini-yukata à motifs de magikarpes.
S'il était d'abord sceptique, le déguisement plait presque immédiatement à Pompadour qui, avouons le, a l'habitude des vêtements. Il bombe le torse, se regarde sous tous les angles dans le miroir et, quand la dame rouvre le rideau, l'ouvrier se précipite à l'extérieur pour montrer à Blair le fruit de sa patience. À son tour de tournoyer, d'attendre la réaction de son humaine préférée qui, évidement, se lève d'un bond pour venir lui embrasser ses petites joues et le couvrir de compliments. La vie est si belle.
Plus encore lorsque Blair passe à la caisse pour régler les frais de location et que, enfin, ils retournent dans la rue. Main dans la main, le duo avance à plus petits pas. Ils reçoivent des compliments même si leurs habits trahissent leur statut de touriste. Ou peut-être, justement, à cause de cela. Pas que Pompadour comprenne tout ça. Tout ce que lui sait, c'est que Blair est heureuse et, surtout, qu'ils s'arrêtent devant un petit stand de nourriture pour y prendre des brochettes. Voilà que le Charpenti saute sur place, tout excité.
La jeune femme règle l'addition et, en bonne mère qu'elle est, s'agenouille pour donner sa brochette à son protégé. Elle essaie de lui expliquer qu'il doit faire attention. Ces vêtements ne sont pas les leurs et, à la fin de la journée, ils devront les rendre. Des mots qui entrent d'une oreille et sortent de l'autre. Pompadour n'en a que faire, il mange et c'est tout. Le reste ce n'est plus son problème.
Défi Moyen : Porter un déguisement > Blair et Pompadour louent des yukatas
Défi Difficile : Écrire tout un post rp sans que votre personnage ne prononce un seul mot > Pompadour ne parle pas, c'est un pokémon !
Dernière édition par June Alder le Mer 28 Fév - 3:08, édité 1 fois
Ça faisait un bout de temps que June avait besoin de prendre une journée de congée. Parce que ça faisait aussi un moment qu'elle n'avait pas rendu visite à sa famille, à Heian. Entre les dégâts causés pendant le festival, les dernières décisions gouvernementales, et la panique citoyenne naissante, elle n'avait tout simplement pas eu la moindre seconde pour elle. Longtemps, elle avait hésité à abandonner son poste, tout simplement parce que c'était maintenant que les gens étaient agités qu'ils allaient faire une connerie. Mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de pouvoir souffler un peu, de respirer, de chiller un peu chez les parents. Alors, juste pour cette fois, elle avait pris sa journée.
La ville d'Heian était en pleine effervescence. Les rues étaient bondées dans le Quartier des Arts. Ferno était complètement perdu. En temps que ranger - ou du moins partenaire de ranger - , il était carrément plus habitué aux zones sauvages d'Ahovu. C'était alors sans la moindre hésitation qu'il s'était agrippé au dos de June pour esquiver la foule. La simple idée de la perdre de vue l'angoissait tellement que la flamme de sa queue s'était presque éteinte. La jeune femme n'en tint pas rigueur, il était encore jeune, il aurait besoin de temps pour prendre confiance en lui.
Si le quartier était tout ce qu'il y a de plus agréable, ce n'était pas vraiment la destination qu'avait prévu June. À la base, c'était au boulot de sa mère qu'elle comptait se rendre, dans le Quartier des Délices donc. Mais bon, quitte à avoir la journée libre, il n'y avait aucun mal à flâner un peu. Alors la ranger, d'habitude si pressée, avait ralenti l'allure. Elle laissait tout le temps à son ouisticram, perché sur son épaule, de voir et découvrir les rues qu'il n'avait pour habitude que d'apercevoir. Les problèmes de pokémons étaient assez rares en ville, il était plus habitué aux interventions.
C'était détendue que June passait dans les rues, se remémorant quelques souvenirs d'enfance. Elle se souvenait s'être amusée là, avoir cassé un pot de fleur ici, s'être battue là-bas. Et puis, soudainement, la réalisation. Un vide. Une absence. Ferno. Le ouisticram n'était plus sur son épaule. Un peu affolée, la rose tournait sur elle-même dans l'espoir de retrouver sa petite bouille simiesque. Elle allait crier son nom quand elle le remarquait, face à un charpenti habillé d'un yukata. Ce dernier avait une petite friandise, et innocemment, le singe s'était approché dans l'espoir de sympatiser, et peut-être avoir le droit à une petite bouchée, sur un malentendu. Ce fut après un soupir de soulagement que June s'approchait alors des deux pokémons et, elle se doutait vu sa tenue, de la dresseuse du pokémon ouvrier.
Parfois, la vie est si rigolote qu'il arrive de tomber sur exactement le même Pokémon que sa bestie, et du même niveau, en prime !! Un drôle de hasard inexplicable. Quoiqu'il en soit, j'espère que vous appréciez la performance de ces deux Aspicots qui dansent en rythme, car ça n'arrive pas tous les jours
#1 'Chromatique' :
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#2 'Chromatique' :
C'est là que notre nourriture semble attirer l'attention d'un pokémon de passage. C'est un petit singe qui s'approche, lorgnant visiblement la brochette de mon assistant qui, lui, a la panse trop grosse pour accepter de partager. Il lui décoche plutôt un petit regard suspicieux avant de venir se cacher dans mes jupes. Pas très sympa ! Vaut mieux rattraper le coup, me dis-je en me mettant à la hauteur du ouisticram.
Je sais, je ne devrais probablement pas nourrir de pokémon sauvage. Enfin, c'est généralement le conseil qui est donné aux gens, pas vrai ? Je crois. Mais il est si adorable et il fait tellement pitié.... Je me redresse toute fière de moi, ne remarquant que trop tard que la nouvelle silhouette à cheveux roses qui s'approche. J'en sursaute pratiquement, réalisant la taille de la bourde que je viens de commettre : j'ai nourri le pokémon de quelqu'un d'autre sans autorisation. Et s'il avait des contrindications alimentaires ? S'il suivait un régime ?
Et je m'incline en bonne weeb, les mains sur les cuisses, parce que c'est bien la moindre des choses lorsque l'on porte un yukata. Je suis si gênée que j'en rate les aspicots, et heureusement d'ailleurs. Autrement j'aurais peut-être pris la fuite ou, au minimum, c'est moi qui me serait cachée dans ses jupes à elle et là j'aurais vraiment été embarrassée.
Dernière édition par June Alder le Mer 28 Fév - 3:09, édité 1 fois
Des petits applaudissements enjoués, voilà le remerciement que reçu cette inconnue alors qu'elle donnait sa brochette au pokémon feu. Il avait aussi fait une petite révérance. Alors que June était maintenant tout prêt du petit trio, Ferno se tournait vers elle, l'air ravi. Il était si content, avec sa friandise dans les mains! Il s'était posté aux côtés du charpenti, comme un pote de longue date avec qui il partageait simplement un goûter. Et puisque l'autre femme s'affolait un peu, la ranger pris le temps de la rassurer, avec un sourire presque convaincant.
Le ouisticram hôchait la tête. Évidemment, qu'il l'avait remercié! S'il n'était pas encore très fort en combat, il était en revanche très fort en politesse. Plus que sa dresseuse. Qui avait bien dû se faire violence, après avoir inquiété l'autre femme sans le vouloir. La moindre des choses, c'était bien d'être courtoise. Elle contournait le petit groupe pour s'approcher du stand, et commander deux autres brochettes. Une pour rembourser l'autre femme, évidemment, et puis une deuxième pour June elle-même. Elle pouvait bien se faire plaisir, elle aussi.
Rapidement, quelque chose attirait son regard. Deux petites silhouettes qui se tortillaient à l'unisson. Quand ils remarquaient le regard de la rose, l'un d'eux prit la fuite, mais pas le second. Ou plutôt, il tentait de fuir, mais s'était enroulé sur lui-même. Une tactique intéressante, s'il en était. Et sans surprise, June avait fait un pas dans sa direction.
Les nids de guêpes étaient un danger assez commun en cette saison. À cause du froid de l'hiver, les oeufs étaient pondus en ville, pour profiter de la chaleur ambiante relative, souvent dans les serres ou autres bâtiments du style. Vivement l'été. Elle avait déjà dégainé son capstick. L'aspicot n'avait pas l'air d'un grand violent, mais il valait mieux se préparer à agir en cas de problème. Elle en allumait aussi le radar pour vérifier la présence de congénaires. Celui qui dansait avec celui-là, notamment, et qui en ce moment même erre dans les rues bondées.
et tentative de capture sur un des aspicots, merci!
Ce Qulbutoké essaye tant bien que mal de se tartiner la gueule de maquillage, mais il n'est vraiment pas doué, donc il ressemble à un clown qui aurait oublié de se démaquiller après un show. Un clown débraillé et mal soigné, en sommes. Sad.
Histoire de collaborer sa réponse, au cas où il y aurait le moindre doute. La jeune femme s'approche du stand pour y commander à son tour et, curieuse, j'attends. Est-ce que c'est le moment pour moi de partir ? Non, on ne dirait pas. L'inconnue a acheté deux brochettes donc, à part si elle a vraiment faim... Enfin, c'est peut-être le cas. Qui suis-je pour juger finalement ? Peut-être que mon intuition n'est pas la bonne ? Ou peut-être qu'il ne sert absolument à rien de la remettre en question puisque, justement, la seconde brochette est vite tendue en ma direction, accompagnée de présentations.
June.
J'ajoute la fin avec un sourire timide, le rose aux joues. Disons que je n'ai pas l'habitude de flirter comme ça avec des inconnues, mais en même temps c'est un peu sa faute ! Le sourire trop classe, mais un peu mystérieux. La collation offerte, tout ça. Sauf que je m'attends à un retour. À une continuation du flirt peut-être. Mais non. Son attention est attirée ailleurs, par une créature tombée de son nid.
Je m'attends à tout, mais en même temps pas tant que ça. Disons que, dans ma tête, le pokémon auquel elle parle a forcément des plumes. Des ailes. Un joli petit bec peut-être. Forcément ça va être un oiseau quoi. Y'a quoi d'autre qui a des nids en hauteur ? Bah des aspicots visiblement. Dès que je le remarque un grand frisson de dégout me parcours, faisant se dresser mes cheveux sur ma nuque. Vachement moins mignon tout d'un coup. Mais la rose, June, ne s'en formalise pas. Elle sort un genre d'appareil de je ne sais trop où, mais ça ne ressemble pas à une pokéball. Alors...Oooh, c'est ça un capstick ? C'est la première fois que j'en vois un en vrai. Ce serait donc une Ranger ? Au moins je sais à présent qu'il serait malvenu de lui suggérer d'écraser la créature d'un coup de soulier bien placé. Et, par conséquent, je sais qu'il ne me sert à rien de trop flirter. Les gens qui aiment les insectes... Voilà. Après bon, ce n'est pas une raison pour carrément prendre la fuite non plus, je suis mieux élevée que ça. Alors quoi ?
Je reste là, droite comme un piquet avec un sourire coincé, franchement mal à l'aise. Pourvu qu'elle l'attrape vite, que la situation soit réglée et qu'on puisse simplement faire connaissance. À contrario j'accepterais même juste qu'elle me dise au revoir, pas de soucis. J'aimerais simplement limiter mon temps d'exposition à cette chenille en fait. Je sais qu'elle n'a rien fait de mal, qu'elle est loin d'être aussi dangereuse que sa forme évoluée, mais c'est plus fort que moi. Je n'aime pas les insectes, c'est tout.
Dernière édition par June Alder le Mer 28 Fév - 3:09, édité 1 fois
Le ousticram avait encore la bouche pleine quand il remarquait la mise en action de sa dresseuse. Rapidement, il essuiyait ses mains, courait jusqu'à une poubelle non loin pour y jeter le batonnet de sa brochette, avant de se frotter les mains. C'était vraiment pas correct, ça. Vite vite, il revint à la hauteur de June pour remplir son rôle de ranger, puisque c'était son job, à lui aussi, pas vrai? Sauf que dans l'immédiat, il pouvait pas faire grand-chose. Pire, s'il s'approchait trop, il risquait d'effrayer l'aspicot et le pousser à fuir. Et clairement, c'était pas le but.
Il avait jeté un coup d'oeil à l'autre femme. Il remarquait à quel point sa peau déjà claire avait pali à la vue de l'insecte. Oh non! La dame aux brochettes était mal en point! Le petit singe s'activait alors à ses pieds pour attirer son attention. June était assez grande pour gérer seule, pas vrai? La ranger avait déjà son capstick en main, en avait détaché la toupie, et s'apprétait à la lancer. Donc ça laissait à Ferno la possibilité de se focaliser sur la civile en détresse.
Et dès qu'il réussit à capter son attention, le singe de feu s'attelait à essayer de la rassurer. De grands gestes, pour expliquer que June était une ranger, et qu'elle était en sécurité. Que lui aussi, était ranger, et qu'il allait la protéger. Qu'elle pouvait continuer de vaquer à ses occupations sans craindre quoi que ce soit de cet aspicot qui ne serait bientôt que de l'histoire ancienne.
Sauf que dans les faits... Ben c'était un ouisticram qui sautait partout en faisant des mouvements erratiques. Dans la tête de Ferno, ses explications étaient limpides. Peut-être qu'il avait même réussi à inquiéter Blair encore plus, maladroit qu'il était. Le pokémon s'angoissait alors, frustré et paniqué à l'idée d'avoir rendu les choses encore pire. Alors à la place, il se contentait d'ouvrir grand les bras. Est-ce qu'un gros calin bien chaud pourrait la rassurer, le temps que la toupie de June fasse son office?
Ce Mimigal entoile tes pieds pour mieux te dévorer, niark niark niark... Elle a oublié que tu étais peut-être un peu trop grande pour sa bouche, mais t'inquiète.
Ferno, lui aussi, entre en mode panique. Au moins une autre âme censée pour désapprouver de ce que fait sa dresseuse. Il gesticule, me demande probablement mon aide pour régler la situation avant qu'il n'arrive malheur à June. Je comprends sa détresse, bien sûr. La rose est sa dresseuse, c'est quelqu'un d'important pour lui. Mais que faire ? Ma main se place devant ma bouche alors que mon regard s'attriste, ne manquant pas une miette de l'affrontement tragique qui fait rage entre la ranger et l'insecte.
Idée qui n'aura pas de suite puisqu'on ne laisse pas le temps à Ferno de me répondre. C'est Pompadour qui, déjà plus versé dans le langage pokémon que moi, a bien compris ce que le ouisticram tentait de faire. Alors il s'interpose entre nous deux, menace le pokémon de la ranger avec une petite poutre qu'il sort de je ne sais trop où. Il fait le fier, bombe le torse. Déjà que l'autre a essayé de lui voler sa brochette, maintenant il essaie de protéger sa Blair à sa place ? Ça suffit au bout d'un moment. Il est peut-être petit et un peu con, mais il est capable de faire le taff. Alors c'est son tour de se tourner vers moi, tout confiant, pour s'adresser à moi en petits cris de charpenti courageux. Et moi ? Si je savais arranger les choses ça se saurait.
Sa petite tête toute adorable déchante et, de mon côté, je peine à comprendre. Il devrait pourtant savoir que ce n'est pas comme ça qu'on se fait des amis !
Dernière édition par June Alder le Mer 28 Fév - 23:31, édité 1 fois
Un clic, et la toupie était décrochée. June avait approché un peu plus l'aspicot, qui gigotait de plus belle, comme pour se rendre plus menaçant. Malheureusement pour lui, la stratégie ne marchait pas du tout. La ranger approchait encore, doucement, vers l'insecte. Dans l'immédiat, elle ne faisait plus attention à ce qui se déroulait derrière elle.
Le ouisticram, pourtant déjà en plein milieu d'un conflit, n'avait pas tellement le choix. Il lançait un regard un peu désolé à Blair, qu'il n'avait pas pu aider convenablement, et un autre plus dédaigneux à ce fichu charpenti qui l'avait menacé sans raison. Sauf que dans l'immédiat, il devait se mettre au travail. Et son travail, à Ferno, c'était de maintenir un périphérique de sécurité autour de June pendant qu'elle capturait le pokémon sauvage.
Elle jetait alors la toupie en l'air, au niveau de l'aspicot, avant d'entamer des mouvements circulaires avec son capstick. Un tour, deux tours. La toupie accélère, se rapprochant du point où le pokémon serait capturé temporairement. June n'aurait plus qu'à le ramener aux abords de la ville, pour qu'il puisse vivre tranquillement loin des humains.
D'un coup, l'aspicot sautait pour fuir la toupie. Et merde! June pestait un peu, se préparant à recommencer, quand elle vit l'insecte rouler. Et rouler. Dévaler le toit sur lequel il était perché. Avant de tomber.
Dans les bras de Blair.
C'est, euh... Presque un Evoli, si on est très myope ou très alcoolisé. En tout cas, ce pas-Evoli bave presque en apercevant cet Aspicot que la demoiselle aux cheveux roses tente de capturer. On dirait que c'est la guerre... Qui de vous deux l'aura en premier ? Mystère...
Je baisse les yeux, cligne des paupières alors que l'information se rend jusqu'à mon cerveau, mais que mon corps n'obéit plus. Le temps tourne au ralentit et nous nous fixons. Je vois mon reflet dans le fond de ses iris démoniaques. Je sens ses petites pattes qui s'accrochent aux manches de mon kimono. Son corps bouge, se tortille pour s'échapper de ma prise. Je comprends enfin.
Je commence pratiquement à feuler alors que je tente de le repousser autant que je peux. J'agite les manches, passe mes mains sur mes bras comme pour en arracher quelconque toile ou, pire encore, congénère de mon agresseur. Pompadour, qui comprend bien que ça ne va pas, lève sa poutre et l'agite dans tous les sens pour essayer d'écraser la vile créature qui cause tant de détresse à son humaine préférée parce que, évidemment, c'est hors de question qu'il laisse Ferno s'en occuper à sa place. C'est lui mon pokémon, point ! Si j'étais un tout petit peu moins paniquée je serais désolée pour June. Dans l'immédiat ? Ouais j'ai pas arrêté de danser tel un miaouss en panique.
Dernière édition par June Alder le Ven 8 Mar - 17:32, édité 2 fois
La rose n'avait même pas eu le temps de réagir, que la situation était passée de passablement dérangeante à totalement catastrophique. Blair n'aimait visiblement pas avoir un aspicot dans ses mains, à en croire ses cris et ses grands mouvements pour chasser l'insecte. Insecte qui, tout aussi paniqué, gigotait encore plus dans ses bras, dans une veine tentative de ne pas s'écraser lourdement au sol.
Sans réfléchir plus longtemps, June attrapait le corps de la bestiole. Normalement, elle préférait restreindre au maximum les contacts avec les pokémons sauvages pour ne pas trop les habituder à l'Homme, mais là, c'était un cas d'urgence. À se battre comme ça, l'un des deux allait finir par se faire mal. L'aspicot maintenant dans ses propres bras, la ranger fit un pas en arrière, au moins histoire de désamorcer la situation.
Le vers souffrait visiblement d'être ainsi en position de faiblesse. Après s'être débattu un peu plus, il eut recours à sa dernière capacité: évoluer. Son corps devint lumineux pour se changer en un cocon impénétrable. June pestait un peu: dans le cours naturel des choses, ce petit pokémon n'aurait pas dû changer aussi tôt. Au moins, en coconfort, il gesticulait beaucoup moins.
Normalement, la chute n'avait rien pu causer, c'était pas comme si l'insecte était lourd ou était tombé de haut. Mais bon, on sait jamais: dans la panique, il aurait pu s'accrocher, la piquer, ou quoi que ce soit d'autre. Elle baissait la tête vers le charpenti révolté, un sourcil s'arquant au-dessus de son oeil. Il le sortait d'où, son bout de bois? Quoi qu'il en soit, lui aussi, pouvait se calmer. Et arrêter de jeter un regard aussi malveillant à Ferno, par la même occasion. Il s'était passé quoi, pendant qu'elle avait eu le dos tourné?
Un autre aspicot est venu pour danser ! Mais il est en retard, et triste de voir un de ses camarades se faire capturer.
Et si elle a plus de deux neurones fonctionnels elle n'en croira pas une miette. Le rouge aux joues. je m'empresse de replacer mon yukata de location et de m'assurer que ma coiffure ne s'est pas défaite durant mon furieux combat. Mon adversaire, d'ailleurs, semble être confortable dans les bras de la ranger. Preuve étant qu'il... évolue ? Je me fige un instant, bluffée par le côté rare et impressionnant de la chose. C'est que c'est un peu incroyable, quand même, d'assister à un tel moment. C'est beau. C'est puissant. C'est incroyable. Et c'est dangereux ! Maintenant en plus il a une armure pour se protéger dans sa conquête du monde ! Tous des fourbes ces insectes, c'est pour ça qu'il faut les écraser !
Heureusement que Pompadour est plus détendu que moi et que, lorsqu'on lui affirme que tout va bien, il n'hésite pas à laisser tomber sa poutre derrière un stand quelconque. Ni vu ni connu, comme si elle n'avait jamais existé. Maintenant que tout est sous contrôle je peux enfin respirer et retrouver mes airs de douce demoiselle un peu timide qui ne cesse pas de jeter des regards en coin au cocon à cravate.
Je suis un peu triste en le disant, mais c'est un fait, pas vrai ? C'est dommage, mais c'est peut-être simplement le destin. Une rencontre aléatoire, au détour d'un aspicot, qui n'aura pas d'incidence sur nos vies. Oui, c'est très triste. Presque trop.
Je l'ai dit à haute voix !! Je rougis de plus belle, le regard extra fuyant. Moi, j'ai demandé le numéro d'une jolie fille ! Pourvu qu'elle ne pense pas que ce soit platonique sinon... Quoi que ce serait peut-être moins gênant. À voir. Mais bon, je suis si gênée que j'espère presque que June va répondre par la négative et qu'on ne se croisera plus jamais. Mais en même temps.... Erh ! C'est compliqué la vie sociale !
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