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Vici Noth
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Sam 23 Mar - 10:13
Vici Noth

Un souffle, une odeur de brûlé_

ft. Vanille Gentilly

Un souffle, une odeur de brûlé [FT. Vanille Gentilly] EyZ6JGB
Station Dorémil, quinze minutes d’arrêt.

Vici attendit la fin de la cohue dans l’allée pour s’extraire de la banquette ; sentant chaque muscle de ses membres ployer sous leur propre poids comme s’ils avaient été recouverts d’une flaque de pétrole. Il ignorait si c’était la durée du voyage, l’étroitesse du siège, dans un wagon de seconde classe visiblement plus adapté à tracter un banc de Froussardine, ou si c’était le simple fait de quitter son district natal, son désert et sa chaleur perpétuelle, qui affectait tant son corps. Après tout, c’était la première fois de sa vie qu’il prenait prenait le train pour quitter Kalahari … Si on oubliait cette escapade à Bedwyr. Escapade qu’il aurait préféré, comme d’autres souvenirs qui s’échappaient, pouvoir effacer de sa mémoire.

Il n’avait jamais imaginé quitter le district septentrional. Il n’avait fait que reprendre le rêve de quelqu’un d’autre, et franchement, il ne pensait pas que ça allait vraiment se réaliser ; et surtout pas d’une manière aussi … Triviale. Un ticket, et c’était réglé. S’il l’avait su avant, il serait peut-être parti bien plus tôt.

Station Dorémil—

… C’était un mensonge. Quand bien même c’était facile, Vici n’aurait jamais osé partir de Kalahari de son plein gré. En vérité, il y avait deux raisons à cette fuite. Il devait partir de Lapis-Cité, et de l’influence toxique qu’elle exerçait — ça datait pourtant d’il y a des mois, et pourtant, il ne se souvenait que trop bien de cette colère si familière, presque jouissive, qui avait surgie dans ses veines, juste pour avoir pété le nez d’un sale type — ; et il devait se débarrasser de l’Autre, en espérant qu’elle ne reste là d’où elle était venue. Ou née. Ou peu importe ce que les Tutafeh faisaient.

Pour la première raison, il était bien à Fontaine d’Or, c’était réglé. Mais pour la seconde …

Eh bien, s’il en jugeait par le poids dans sa Poké Ball, Aliu était toujours là.

Vici croyait aux esprits. Difficile de nier leur existence, dans un monde comme celui dans lequel il vivait ! Les Pokémon Spectres n’étaient pas si rares ; et ils l’étaient probablement moins encore qu’avant le Grand Désastre. il savait cependant de son père — et Noth a Noth devait en avoir engendré un paquet, de fantômes, au cours de sa longue vie d’àrd, pour en connaître un rayon — que quand ces esprits errants, cet ohm agtàsm, vous suivait … Eh bien, c’était un mauvais signe. Catégorie pense à ton testament du présage pourri. Ce dogme, comme le reste du Fait, avait été gravé au fer rouge dans son esprit, avant même qu’il n’ait l’âge de s’en souvenir. Peut-être que ce n’était qu’une superstition qui affligeait ces Pokémon, comme tant d’autres … Mais il n’avait pas spécialement envie de le découvrir.

Il aurait, certes, pu demander l’avis de Jīnguó. Sa spécialité à lui, c’était plutôt les dragons, mais c’était un croque-mort ; son aîné devait avoir côtoyé davantage de fantômes dans sa carrière que lui, qui aurait bien été content de garder ce nombre à zéro. Mais …

« Je te l’ai déjà dit, » Vici cracha-t-il, articulant avec lenteur chaque syllabe comme autant de coups portés à la gueule. « Moi et mes relations, ça me regarde. Je ne suis pas un petit projet que tu dois réparer. »

Ouais, non, il ne valait mieux pas.

Vici regarda à peine les rues des quartiers commerciaux, le nez rivé sur ce morceau de papier froissé, où il avait griffonné en hâte l’adresse de la Pomme d’Amour. S’il avait choisi Agapé, et pas n’importe quel autre district, c’était sans doute qu’il n’y avait pas vraiment de choix : il y avait un job à prendre. Un restaurateur qui cherchait un commis de cuisine. Ça semblait entrer dans son champ de compétences. Ce qui ne l’empêcha pas, une fois devant la porte de l’établissement, l’encart de la carte, d’être pris d’un doute. Il n’avait pas pu reculer, avant — la seule manière de le faire aurait été de se jeter sous le train en marche, même si l’idée lui avait effleuré l’esprit —, mais à cet instant précis, il sentit un fourmillement de Fermite remonter le long de ses jambes, prêtes à foutre le camp de leur propre chef.

Il ravala sa salive et entra.

« … Bonjour. »

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Vanille Gentilly
Cuisinier | Gérant de « La Pomme d’Amour »
Sam 30 Mar - 22:50
Vanille Gentilly



Un souffle, une odeur de brûlé


Une journée des plus banales – en tout cas, c’est ce que Vanille s’est dit, ce matin-là, avant de se rendre à son restaurant. Eh oui, il avait déjà oublié quelque chose …

Ça, il s’en est rendu compte lorsqu’une silhouette presque inconnue entra dans l’établissement. L’Agapéen, dans le hall principal, accoudé contre le comptoir, en train de discuter avec une de ses serveuses, tourne finalement la tête vers la porte d’entrée. Et tous les regards se dirigent vers ce garçon étrange, comme venu d’un autre monde… ou au moins d’un autre district. Un accueil sans doute pas aussi discret que le Kalaharien l’espérait. Un petit Pokémon jaune, ressemblant à une pâtisserie, viens même à ses pieds, en attente de caresses – ou de nourriture.

La voix du chef des lieux remplis l’espace – sans surprise, il n’a aucun mal à prendre la parole. Il n’a même pas assez de mal à prendre la parole, en règle générale. « Bonjour, c’est la première fois que vous venez ici ? » Il s’approche, se plante de toute sa hauteur devant le jeune homme, un sourire plein de bonnes intentions sur le visage.

Puis, quelques secondes s’écoulent. Puis, sa mémoire se remet en marche ; un peu gêné, il se souvient du CV du jeune homme, rapidement… peut-être que c’est bel et bien la longue marque qui zèbre sa joue qui lui a permis de faire le lien.

« Oh ! Tu es … Vici, n’est-ce pas ? Désolé, je crois que je t’avais un peu oublié ! » Il lui tend une main, reprenant vite son air énergique. Et sans même demander si le tutoiement lui va – de toute façon, c’est déjà un peu tard pour ça. « Je suis Vanille, ton … futur patron, visiblement ! » Un léger éclat de rire conclue sa phrase, et il n’attend pas vraiment avant de reprendre la parole.

« Tu as déjà travaillé en cuisine, ou pas ? » Ca, c’est sûrement écrit sur son CV, mais sa mémoire n’est pas assez fiable pour qu’il s’en souvienne…
Ses yeux le détaillent, quelques instants ; il a l’air prudent, presque craintif. Vanille ne connais pas bien le district de sable, mais … il se doute bien que sa vie n’a jamais dû être très facile, contrairement à celle qu’il vit à Agapé – en tout cas, il se l’imagine. Ses instincts d’ainé lui donne presque envie de lui donner un coup de main, de l’aider, de le protéger … il ne peux pas s’en empêcher, de toute façon, il est trop généreux pour son propre bien.

« En tout cas… n’hésites pas, si tu as des questions … on est plutôt tranquille, ici ! » Il a presque peur de prendre un peu trop des pincettes, il ne veux pas non plus le vexer !  

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Vici Noth
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Lun 1 Avr - 20:07
Vici Noth

Un souffle, une odeur de brûlé_

ft. Vanille Gentilly

Un souffle, une odeur de brûlé [FT. Vanille Gentilly] EyZ6JGB
▉Ça, pour la discrétion, c’était râpé. Il avait vu les têtes des clients se tourner vers lui comme d’une même communion, et il se sentit d’un coup particulièrement conscient des scarres qui traversaient son corps — qui étaient sans doute un symbole de fierté pour les kalahariens, mais pour des agapéens, une armée de drapeaux rouges. Il se voyait scanné de haut en bas, chaque ligne analysée, de la balafre sur son visage aux nœuds brûlés sur son bras droit hérités du Festival de l’Aube. Son cerveau se déchirait entre l’envie de leur brailler d’aller voir ailleurs, avec l’impression d’avoir mis la main dans un panier de Krabby, et celle de prendre ses jambes à son cou, tel une poule à laquelle on aurait coupé la tête ; il choisit finalement de couper la baie Repoi en deux et de rester planté là, en pleine pénitence, dans l’entrée de la Pomme d’Amour. Superbe première impression, ■■■■■■. Bravo.

Vici ne se rendit compte que le propriétaire des lieux s’adressait à lui que lorsque celui-ci se planta littéralement devant lui ; et arrivé à ce stade, il aurait été difficile de l’ignorer. Putain, qu’il était grand. Est-ce qu’il avait déjà rencontré quelqu’un d’aussi grand ? Même pas son père, qui lui avait toujours paru un géant — mais peut-être ses souvenirs déformaient-ils la réalité objective. En revanche, il y avait un … Quelque chose dans son sourire, une sorte de nostalgie, sans qu’il ne puisse réellement mettre le doigt dessus.

Il n’eut pas l’occasion de s’offenser d’avoir été, selon les propres mots du restaurateur, oublié, que ce dernier, Vanille — et il eut assez de jugeote pour ne rien dire à voix haute, lui qui n’avait jamais eu d’affection pour le nom de baptême que sa mère avait emprunté à un premier fils, mais qui appelait son enfant Vanille ? — lui tendit la main. La droite, forcément. Son rire n’eut aucun effet sur Vici, qui examina cette main du regard, de droite à gauche, comme on inspecte un animal mort, avant de finalement la serrer. « C’est moi. Enchanté, » ajouta-t-il d’une voix neutre d’acteur, mal exercé à son acte.

Il n’aurait eu de toute façon pas l’occasion d’ajouter grand-chose d’autre, que Vanille enchaîna immédiatement. S’il avait déjà travaillé en cuisine ? Il chercha prudemment ses mots, sentant à nouveau le regard de l’une ou l’autre personne qui n’avait clairement pas saisi le bon son de cloche.

« … Pas dans un restaurant, » finit-il par éluder. De loin, les restaurants de Lapis-Cité, les vrais, beaux restaurants, étaient de ces endroits dans lesquels il n’espérait pas un jour mettre les pieds — ni le souhaiter vraiment — où mélanger poisson cru, fromage bleu et chocolat, trinité du mauvais goût, ne paraissait pas indécent. « Mais je sais cuisiner. » Bien que toujours laconique, n’excédant pas la dot de quatre mots, il l’affirma cette fois avec un peu plus de force …

… Il savait cuisiner, oui, mais la cuisine traditionnelle de Kalahari ; et la nuance le frappa au moment même où Vanille finit sa phrase. Pas sûr que les habitants d’Agapé, son futur peut-être nouveau patron en tête, apprécient. « Est-ce que … » Pause. Les rouages dans son esprit méritaient un petit peu d’huile pour ne plus grincer. « Quelles seront mes tâches ? »

Après tout, commis de cuisine, c’était assez vague, mais il avait besoin de ce job, c’était sa bénédiction pour s’en aller de Kalahari, il n’allait pas la gâcher. Ou tenter de ne pas la gâcher. Il serait prêt à passer des nuits à éplucher des patates pour ça.

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Vanille Gentilly
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Mer 24 Avr - 22:31
Vanille Gentilly



Un souffle, une odeur de brûlé


Le garçon transpirait de gêne, de stupeur, presque, lorsque Vanille s’approcha enfin de lui – et le cuisinier s’en voulu presque, parce que tout ce qu’il voulait, ce n’était certainement pas le mettre mal à l’aise. Néanmoins, il n’abandonna pas autant son sourire joyeux, son air sans doute trop avenant pour ce pauvre Kalaharien en terres inconnues.

La neutralité de sa voix ne l’affecte pas spécialement, alors, avec chaleur, il sert la main de ce garçon, ne sentant presque pas le manque d’un de ses doigts – en tout cas, il ne le fait pas remarquer, tout en se demandant intérieurement ce que le jeune homme avait vécu. La vie est si dure que ça, en dehors d’Agapé ? Un instant, il se demande presque s’il a vécu dans un cocon, toute sa vie – s’il connaît vraiment la situation, plus loin dans Ahovu. Mais des gens aussi … abimé, ce n’est tout de même pas tous les jours qu’il en voit.

Patiemment, il attend les réponses – et en est presque surpris. Pas dans un restaurant ? Bon, eh bien, pourquoi pas, mais il a besoin de plus d’informations que ça. Il se maudit presque d’avoir oublié son CV – il se souviens l’avoir lu, mais les mots écrits sur ce dernier sont flous, presque effacés dans son dossier ; Encore une fois, il se maudit pour sa propre mémoire, volatile et fugace.
Enfin, sur le moment, il a tout de même d’autre chose à gérer.
« Pas de soucis ! Enfin, tu as déjà travaillé en cuisine, tout de même, non ? » Il hoche la tête lorsque le brun indique savoir cuisiner – est-ce qu’éplucher des patates et couper des légumes, c’est vraiment de la cuisine, finalement ? Peu-importe, néanmoins, il n’oublie pas un élement essentiel : les diplômes.

« Tu as un diplôme en cuisine, je suppose ? Même si ce n’est qu’une petite formation ! » Il craint un peu la réponse ; parce qu’il ne sais pas s’il peux engager sans, et surtout, il n’a aucune envie de refuser ce garçon abimé, ce gamin des sables, qui visiblement, n’avait pas trouver mieux que son restaurant pour travailler.
Son foutu syndrome du sauveur s’agiter un peu trop dans sa tête ; il a vraiment envie de l’aider, mais pour ça, il lui faut quand même plus d’informations. Comment ça, il ne lui a rien demander ?
Peut-être, mais peut-importe – la bienveillance, ce n’est jamais une mauvaise chose, non ? Et probablement qu’il voit un peu ses sœurs dans ce jeune homme antipathique – même si elles n’ont certainement pas grandi près des déserts et des Pokémons prêts à égorger le premier humain à portée de griffes.

Bref, sans surprise, le rosé c’est encore une fois perdu dans ses pensées ; il cligne des yeux en attendant son interlocuteur reprendre la parole. Et il ne peut s’empêcher de regarder autour de lui, pour se rendre compte que tout le monde est retourné à ses tâches, sans s’occuper vraiment de leur échanges, si ce n’est quelques œillades de temps en temps. De la méfiance, sans doute, craignant probablement que leur chef n’adopte le premier chat errant passant le pas de la porte.

« Euh .. Oui ! Les tâches ! Eh bien… ce seront des choses simples, évidemment ! Couper des légumes, aider à la plonge, et aux ménages aussi … rien qui soit bien très compliqué ! Parfois, un peu d’aide pour gérer les stocks, aussi. Est-ce que … tu as des difficultés dans un domaine en particulier, ou ce genre de choses ? » La question semble sans doute déplacée – mais il ne peut s’empêcher d’imaginer que le Kalaharien a vraiment des soucis physique. Bref. Et plus que ça, il ne veut pas non plus rendre le travail insupportable pour le jeune homme. Il ne souhaite pas devenir ce genre de patron tyrannique !

« Est-ce que tu as d’autre interrogations ? Ce serait peut-être mieux qu’on aille s’assoir pour parler, non ? Des clients ne vont sans doute pas tarder à arriver ! »
Et puis, une dernière chose lui viens en mémoire :  « Aussi ! Est-ce que tu crains les Pokémons ? On a tendance à laisser certains des nôtres se promener dans le restaurant, ou simplement nous accompagner lors de nos pauses … évidemment, ce ne sont pas de grosses bêtes non plus ! » Un léger rire conclut sa phrase ; « Enfin ! Peut-être que toi aussi, tu es un dresseur ? » Question auquel le jeune homme est libre d’apporter une réponse, ou pas. Après tout, l’Agapéen veux surtout faire la conversation, pour rendre l’échange un peu moins … formel.

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Vici Noth
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Sam 27 Avr - 11:04
Vici Noth

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ft. Vanille Gentilly

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▉Vici ne savait pas combien de temps la poignée de mains entre lui et Vanille dura ; quelques secondes, tout au plus, mais probablement bien plus longtemps que ce qui était la norme … Il n’en savait rien, en fait, mais c’était en tout cas ce dont une voix pernicieuse dans son cerveau l’informa — qui n’appartenait ni à la Spectre, ni à un souvenir paternel, juste une genre d’intuition primitive —, et il avait fini par lâcher l’autre main. Même si ça n’avait pas de lien et n’avait pas coupé le contact avec sa bouche, qui continua de poser nombre de questions face auxquelles le kalaharien se sentait … Inadéquat, et ne se pressa pas de l’interrompre pour répondre.

S’il avait un diplôme ? Une petite formation ? Il répondit d’un laconique « oui » à cette bouée jetée. S’il avait dû être précis, cette petite formation n’avait duré que trois jours, à la nécessité de servir la militaria, après la pluie de cendres, et c’était probablement davantage une formalité administrative, pour s’arranger qu’il n’allait empoisonner personne. Ce n’était pas mentir que d’omettre cette information — même si elle figurait sur son CV, aussi maladroit ce dernier soit-il.

Vanille se mit ensuite à énumérer ses tâches ; il aurait presque pu être offensé qu’elles soient résumées à des choses simples, comme s’il était incapable de mieux, mais trouva plus avisé de fermer sa gueule. Couper des légumes ? Pas de problème. Aider à la plonge et au nettoyage ? Sans doute pas l’activité la plus gratifiante, mais nécessaire. Gérer des stocks ? Il ne l’avait jamais fait, mais cela ne semblait pas très compliqué ; savoir ce qui restait dans les cuisines et ce qui manquait, il l’avait fait chez lui, à son échelle, et cela ne pouvait pas être si différent.

Des difficultés dans un domaine ? Vici ne put s’empêcher de froncer les sourcils, méfiant. « Quoi comme ? » Dans sa bouche, ça avait sonné comme un seul mot, koikom. Il n’était pas très futé, mais il n’était pas idiot non plus, et il n’avait pas manqué les regards détournés des clients de la Pomme d’Amour sur son corps, ni celui de Vanille. Son bras le démangeait. A la longue, la majorité des brûlures du Festival de l’Aube avait complètement disparu, mais il restait cette douleur fantôme qui revenait, lancinante.

Mais avant ça, Vanille lui proposa d’aller s’asseoir. Vici suivit docilement, sans trop être sûr s’il valait mieux dire que rester debout ne le dérangeait absolument pas, m’sieur Gentilly ; mais il n’avait pas vraiment remarqué que le chef cuisinier était peut-être aussi gêné que lui.

Ce qui n’était qu’un prélude à la question fatale.

Est-ce que tu crains les Pokémon ?

Le kalaharien, s’il n’avait pas été en mouvement, aurait pu se figer sur place, tel une statue de givre. Heureusement que Vanille avait ri — comme si une telle idée était absurde en soi — avant même de lui demander s’il était Dresseur. Oui, le chef cuisinier avait quelque chose de … Familier. De rassurant, même. Bien différent de ce qu’il connaîtrait plus tard à Bedwyr. C’était impossible, évidemment ; s’il avait rencontré un agapéen avec un tel physique, à Kalahari, il s’en serait souvenu. N’est-ce pas ?

« … Ouais. » Il se gratta l’arrière du bras, son regard tombant pile là où le Patâchiot se promenait. L’avoir dans les environs, ok. Il sentait bon — ce qui était une pensée très bizarre pour un Pokémon canidé — mais il n’osa pas tout de suite le caresser. Il s’habituait à peine à toucher Heroh sans sentir son estomac se nouer de révulsion, mais un Pokémon étranger, c’était un peu trop. « C’est récent, » ajouta-t-il, presque comme si ça passait pour une bonne excuse.

Ou n’était-ce pas seulement comment les choses des gens devaient être ?

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Vanille Gentilly
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Jeu 9 Mai - 2:54
Vanille Gentilly



Un souffle, une odeur de brûlé


Vanille, au fils de l’interaction, commence vraiment à se rendre compte que la communication allait être difficile ; et ça doit être assez flagrant, pour que même lui s’en rende compte. Après tout, il n’est pas le plus observateur du monde, loin de là. Pourtant, il n’a pas envie d’agir avec rejet, il est juste … pris sur le dépourvu. Et tente de ne pas trop le montrer.

Viens la question de la formation – un petit oui comme seule réponse, et Vanille le fixe, attendant plus de détails, de noms et d’acronyme compliqué avec plein de lettres et …

Rien. Encore quelques secondes de blancs. Enfin, il reprend la parole, ne supportant pas le bruit du silence. « Comme … Comme quoi, par exemple ? » Son sourire brille toujours sur ses lèvres, et heureusement, d’ailleurs. Il lui laisse à peine le temps de répondre, avant d’enchainer.
« Bon, ce n’est pas très grave ! De toute façon, tu ne feras pas de tâches compliquées ! » Il ne souhaite pas bloquer sur la moindre question – et ne veux pas non plus que l’échange dure des heures. De toute façon, c’est bien écrit sur son CV, non ? Mais qu’est-ce qu’il en a fait, bon sang …

Encore une question. Koikom ? Kwakomme ? C’est un Pokémon, ça ? Le cuisinier cligne des yeux, énumérant presque le dictionnaire dans sa (maigre) boîte crânienne. Avant qu’enfin, les mots fassent sens dans sa tête.
La communication allait vraiment être difficile.

« Eh bien … si tu me poses cette question, c’est que tu n’en a pas …je suppose ! » Il garde ce grand sourire avenant, signe distinctif qui l’accompagne en quasi-permanence, mais dans le fond, il craint un peu que tout ne se passe pas bien – autant pour lui que pour le Kalaharien. Les us et coutumes sont sans doute très différentes, dans son district, non ? Peut-être que c’est ça, qui pose soucis !  En tout cas, c’est ce qu’il se dit, parce que des gens comme lui, il n’en a jamais beaucoup croisé.
Puis, il évite de trop regarder son corps. Ça ne lui ressemble pas – il a toujours détesté les gens craignant la différence, alors, il ne veut certainement pas faire partie de cette catégories de personnes.

Enfin, il vient s’installer avec le jeune homme. La discussion est un peu plus légère, du point de vue de Vanille, au moins. Le cuisiner se fige, en entendant la réponse du plus jeune.
« O-Oh. » Il n’a pas compris, ou alors, il a peur de comprendre ; « Tu es … un nouveau dresseur ? C’est pour ça, ton oui ? » Il semblerait que ce soit ça, oui – mais un instant, il a cru que le garçon en avait peur. Et alors, il s’en serrait tellement voulu de laisser son petit type Fée vagabonder librement.

« En tout cas… » Il essaie de reprendre sa contenance, de paraître normal. « Tu peux le laisser de sortie…enfin, si tu veux ! Et si tu es sûr qu’il ne fera pas de dommage ! Et s’il est plutôt petit, évidemment ! Mais… » Sa phrase reste en suspens, quelques instants ; « Si les miens, ou ceux de quelqu’un d’autre te dérange, n’hésite pas à le dire ! » Pas gêné, son Pâtachiot appuie déjà ses pattes avant sur la jambe du Kalaharien, pour réclamer des caresses – ou de la nourriture.

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