Madoka observe les arbres colorés de jade et d’émeraude, les quelques fleurs rubis, l’abra zircon qui se téléporte en le voyant arrivé. L’aube se lève à peine sur Ahovu, teintant le ciel de nuances mandarine et écarlate - s’il a voyagé tôt, c’est pour éviter de se faire voir à Oma-Oma. Se déplacer dans ce district est parfois un peu dur, mentalement. Néanmoins, il n’y pense pas et rabat rapidement son regard anis sur son livre ; s’il est là, ce n’est pas pour faire du tourisme.

Il a mis la main sur un ouvrage sur les religions ; de théologie, pourrais on dire. Un vieux livre aux pages ocre, déjà bien abimé par le temps. Ce temple, personne ne sait à quoi il correspond, alors, il s’interroge. Est-ce qu’il est le vestige du peuple vivant là, avant que les colons ne volent l’île ? Il n’en a aucune idée.
Il retient un bâillement, alors qu’il tourne une page. Ses yeux se relèvent vers les alentour. Son insécateur, se distinguant de sa couleur presque indigo fait suffisamment peur aux créatures alentours. Il ne le sort que rarement en public, mais est-ce qu’il y a du public, ici ? Il se moque d’impressionner les petits Rozbouton habitant les lieux.
Ses pas maladroit s’approche d’une stèle gris perle. Sa main sahara la nettoie un peu, avant qu’il ne la prenne en photo. Cette fois, c’est un soupir qu’il retiens. Cet endroit est dans un piteux état.

Le Koyoite s’installe sur une pierre, scrutant les lieux. Une sucette dans la bouche, il précise ses notes, y ajoute des informations. Rien qui, pourtant, ne lui apprend vraiment quelque chose ; Mais il reste là, concentré sur cette tâche, comme si sa vie en dépend.

Un instant, il laisse le bruit de la nature le bercer, avant de revenir sur ses notes. Rien n’avance, mais il ne perd pas patience pour autant. Il essaie de déchiffrer les secrets de cet île, et il continuera, même si ça doit lui prendre des années.
Après de longues minutes, il se lève, voulant se défouler un peu les jambes. L’avantage étant qu’au moins, elles ne peuvent pas être endolori ; Il continue à lire, marchant autour du sanctuaire, laissant derrière un discret sons métalique.
Finalement, lil relève les yeux pour observer son Pokémon. Un rictus sournois étire ses lèvres ; un Quatermac s’est approché de l’insecte, qui tend déjà ses lames-bras. Un peu de divertissement ?
Et finalement, la créature fuit. Madoka soupire, indiquant à son Pokémon de revenir vers lui. Il lui tapote la tête, avant de pointer de la main une direction. « J’ai entendu un Scarhino par là-bas, et tu ne dirais pas non à un peu d’entrainement, n’est-ce pas ? » Du coin de l’œil, il voit l’insecte bleu tenter de faire une embuscade.
Et le dresseur, lui, est très curieux. Empereur ne s’est pas battu depuis longtemps, après tout …

Madoka garde un œil avisé sur l’Insécateur ; ses griffes se déploient, un grognement s’échappe de sa gueule lorsqu’il se rue sur le Scarhino. L’insecte manque encore d’expérience en combat, et surtout de stratégie … mais c’est déjà une bête capable de se défendre sans soucis.
Le dresseur arrête son observation, se doutant bien que son partenaire ne devrait pas se retrouver en situation de faiblesse. Un Natu attire rapidement son attention, et la vision de l’animal lui fait remonter certains souvenirs quasi effacés. Néanmoins, il les chasses rapidement, d’un battement de cil : et en mettant un coup de pieds dans des gravillons, il éloigne ici le volatile.
Madoka fait les cents pas, tout en rédigeant des notes sur son holomontre ; il ne peut s’empêcher de regarder le ciel, puis de soupirer, ne sachant pas vraiment si son expédition est réellement utile.  

Madoka prend encore du temps à effectuer ses recherches (plus ou moins dans le vent) – puis, il entend quelques bruissements d’herbe, le genre qui n’ont rien à voir avec des bruits de Pokémon.
Quelqu’un arrive. Il lève les yeux, voyant que le soleil est déjà bien plus haut dans le ciel.
Alors, il se cache, et laisse son Pokémon, n’ayant pas le temps de le rentrer. Il se débrouille pour monter dans un arbre, et maudit intérieurement le Pijako qui a décidé de se mettre à côté de lui pour chanter. Heureusement, son agilité n’ai plus à prouver, malgré ses membres abimés.

Et il ne reconnaît pas ces visages : d’autres passionnés, comme lui ? Des chercheurs ? Des membres de la Milice ?  Il prie pour que ce ne soit pas cette dernière option. En tout cas, il n’est pas encore repéré – et encore heureux d’ailleurs. De toute façon, son Pokémon n’est pas bien loin.

Il scrute ces visages, sans un bruit, sans un mouvement, sans un bruissement d’herbe. Son regard passe sur son insécateur, non loin de la scène ; le Pokémon a envie de les chasser, ça se voit, c’est même clair comme de l’eau de roche. Pourtant, Madoka ne veux pas créer la zizanie ; au contraire, le groupe commence à parler, à voix basses, et ça l’intéresse tout particulièrement.
Apparemment, il a intercepté un groupe de scientifiques, ou plutôt d’historien, sans trop savoir à quelle faction ils appartiennent. Bref ; il ajoute quelques informations à ses notes, mais la discussion est longue, si longue …
Après de longues minutes, le groupe est parti, et Madoka redescend enfin de son arbre. Finalement, peu de gens semblent avoir d’informations supplémentaires sur les lieux … c’en est presque décevant.  

Il analyse le terrain, et après quelques instants, décide qu’il est prêt à partir … jusqu’à ce que des bruits saisissent de nouveau son attention ; mais cette fois-ci, ce ne sont pas des bruits humains.
Non, ce sont des lourds pas, indiquant la présence d’une créature au moins … impressionnante.
Madoka voit le Torterra apparaître dans son champ de vision, et s’écarte d’un coup pour éviter une attaque plante. Un rictus étire ses lèvres. Forcément, c’est lui qui prend pour les humains qui ont fait le bazar précédemment !
« Empereur ! » Le Pokémon sort des broussailles avant même qu’on l’appelle, les lames tendues comme des épées prêtes à trancher de la chair.
Ces griffes s’abattent sur le Pokémon arbre, qui ne perd pas de sa vivacité. Madoka s’écarte, fait de son mieux pour éviter les attaques, mais les lianes viennent rapidement écorcher ses bras, sa peau. Le défi n’en est que plus intéressant.

La créature ne se laisse pas faire – et l’insécateur commence à faiblir. Ses attaques se multiplient, pourtant, les lames de l’insecte peinent à forcer la défense du géant type plante.
Madoka n’a pas le choix de retourner dans un arbre, de se déplacer en hauteur, pour éviter un peu les attaques. Son visage écorché est déjà marqué de quelques ecchymoses, mais tout cela, ça ne l’importe pas vraiment : il a décidé qu’il veut ce Pokémon, et il ne veux pas l’abandonner aussi facilement. Son corps tremble presque d’envie.
« Maintenant ! » Sa voix s’élève, lorsque le Torterra se dresse, pour une attaque sol. De son peu de forces restantes, Empereur tranche le dessous de la tortue, qui grogne avec colère. Pourtant, la blessure semble déjà l’affaiblir.

Après quelques attaques, le Torterra commence enfin à vraiment faiblir. Quelques POkéballs sont lancés sur la bête – jusqu’à ce que l’un d’entre elle tombe, inerte.
Madoka a quelques secondes d’attention, d’état d’alerte. Avant d’enfin soupirer, et descendre de son perchoir. Une fois les pieds sur le sol, il dépoussière rapidement sa tenue, avant de remarquer que vu les différents trous, il n’allait certainement pas la remettre.
Insécateur de retour dans sa sphère, celle du Torterra dans son autre main, Madoka prend enfin la route pour quitter le district. Le soleil, déjà bien au milieu du ciel, indique qu’il a passé plus de temps que prévu dans les lieux.
Enfin, ce n’est pas très grave – la journée avait été plutôt prolifique.