Cette fois-ci, j'étais prête. Prête à affronter des milieux plus dangereux. Mes pokémons avait bien évolué et progressé et moi aussi. Je pouvais donc affronter plus facilement des zones dises moyennement dangereuse. Il restait encore les zones rouge, celles où les plus expérimentés pouvait accéder sans crainte. Je ne me sentais pas encore à la hauteur de tels environnements. Comme j'étais encore effrayée d'aller à Bedwyr, cette contrée plus évolué en technologie et surtout n'appréciant pas les pokémons autant que moi. Et puis, il y avait encore de nombreuses tensions.

Notre Culte n'adhérait pas trop aux idéologiex de cet état. Et j'avais vécu toute ma vie dans cette idée. Mais peut être un jour, j'irais. Peut être qu'un jour, je pourrais de rencontrer de nouvelles personnes et changer mes idées et mon opinion. Enfin tout cela pour dire, que je partais en zone moyennement dangereuse. Et j'étais attirée par l'arbre Millénaire d'une contrée voisine. Ma première venue en de tels endroits provenait d'une rumeur sur un possible légendaire qui passait par ici. J'y étais retournée une seconde fois pour affronter mes propre démons intérieurs et surtout mes craintes suite au pokémon qui m'avait attaqué.

Aujourd'hui, aucune rumeurs ou ennemis à affronter. Juste une enquête. Je rêvais toujours de rencontrer un légendaire, d'autant plus si celui-ci était notre grand Ho-Oh. Et je me disais que ce lieu presque sacré avec un arbre aussi ancien que le monde était un endroit parfait pour en rencontrer. J'étais venue aux aurores, pour m'assurer être seule et ne pas les faire fuir. Ou parvenir à trouver une preuve, un indice qui pouvait m'amener à eux. Kintaro était toujours à mes côté comme à son habitude. Et d'un simple touché, je me rassurais en comptant les cinq autres balls, où était bien à l'abri mes compagnons de route. Il n'allait rien m'arriver.

C'est déterminée et les yeux brillants que j'arrivais enfin à ma destination, contemplant l'immense arbre à l'horizon.

pour Kalia :


pour Salomon :

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'Chromatique' :

J'étais prête à faire mes recherches. Déterminée et seule au monde. Oui j'étais Kalia Malu prête à affronter le monde et? Et je manquais de perdre l'équilibre quand une voix m'interpela me faisant sursauter. Mon orgueil allait encore en prendre un coup. J'en étais ridicule. Pourtant, lorsque je me retournais pour voir qui m'avait interpellé mes yeux s'illuminèrent de joie.

Mieux encore, je ne réfléchis pas à mes actes et je fonçais telle une furie sur lui en bondissant pour l'attraper dans mes bras. Oui, depuis que j'avais découverte ma liberté, j'étais devenue très, voir trop tactile. Et sur l'instant, je n'avais pas pensé une seule seconde que ceci pouvait le déranger. Par contre, la joie et la surprise de le retrouver se dissipant, je me rendais compte de la situation, s'il ne m'avait pas éviter entre temps. Alors je m'éloignais rapidement, retrouvant une certaines distances. Me frottant l'arrière de la tête, avec un sourire des plus gênée.

-Ha Ah Ha ah, Hum. Je suis désolé, je suis content de te voir ça fait un moment. Je m'attendais pas à voir quelqu'un ici à vrai dire. Ce que je fais ici. Euh, enfin comment dire!

Je savais que je pouvais lui dire la vérité, mais j'avais peur d'être ridicule, alors je détournais le regard quand je m'exprimais:

-Je rêve toujours de rencontrer un légendaire et encore mieux si c'est Ho-Oh. Je me suis dis qu'un lieu pareil et aussi ancien pouvait peut être avoir des indices, pour commencer un début d'enquête. Hum. Et toi?

J'essayais de rire pour ne pas m'attarder sur la raison de ma venue. Aucun doute que mes raisons étaient stupides. Mais je voulais essayer. Par contre, quelque chose me dérangea un instant, comme une présence différente de d'habitude. Mes yeux devinrent sérieux une fraction de seconde. Kintaro l'avait senti aussi, nos entraînements mutuels se mettaient à payer. Sans un mot Kintaro s'élança pour bousculer un petit oiseau loin de se rendre compte du danger qui rôdait autour de lui.

pour ma part, je me tournais vivement en m'interposant entre la possible menace et Salomon. Je m'étais entraîner dure tout ce temps pour protéger aussi les personnes que j'apprenais à aimer et à qui je tenais. Je n'étais plus la jeune fille effrayée devant le pokemon sauvage qui m'avait attaqué. Alors je restais toujours aussi naïve et effrayée par beaucoup de choses, mais parfois je parvenais à retenir cette crainte en moi.

Kintaro se préparait au danger, alors qu'on regardait dans les ténèbres d'un Bosquet.

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'Superball - Zone II' :

Avant l'interruption étrangère, j'avais été attentive aux commentaires et réponses de Salomon. Il n'avait pas changé, en même temps pour quelles raisons changerait-il? Toujours ce même humour un peu noir, qui me faisait sourire, mais ne cessait de me dire qu'il se rabaissait. Et je n'appréciais pas cela au fond de moi. Je voulais tellement faire pour lui.

Après je m'étais mis à rouler des yeux, lorsqu'il me parlait de comment invoquer des légendaires comme dans les jeux vidéos et les films. Je me permis même une petite boutade, comme quoi nous n'étions ni dans un film ni dans un jeu vidéo, mais bel et bien dans la réalité. Il ne fallait pas croire tout ce qu'on voyait dans la vie virtuelle. Mais je ne pouvais m'empêcher de partir d'un petit rire sous son commentaire.

Puis je fus surprise d'apprendre qu'il avait un petit frère, dans mes souvenirs, il m'avait bien parlé de son amant, et d'une famille plutôt difficile, mais pas un petit frère. Je le trouvais encore plus attendrissant, lui lançant un regard joyeux et ému. J'avais bien envie de le voir un jour avec ceux qui l'aimait. Car je savais déjà qu'il était tendre avec son homme, j'avais bien vu le regard qu'il avait rien qu'en pensant à lui. Et je comprenais aussi qu'il n'arrivait pas à refuser quoique se soit à son petit frère. Il voulait se montrer comme un grand dur, sans cœur, mais il n'en était rien. Je me promettais d'un jour le voir parmi ses proches.

Pourtant, ces belles retrouvailles furent rapidement arrêtées par l'étrange aura qui se dégageait des bosquets. Devant Salomon, je ne percevais pas sa crainte et sa peur, mon attention était focalisé devant moi Bien sûr, je fus surprise de voir le petit Pokemon bondit dans les arbustes, sous le cri de panique de son dresseur. Je ne comprenais pas la réaction des deux. Mais l'acte du Pokemon permit de mettre en évidence l'étrange créature.

Je n'en avais jamais vu de tels. Il était étrange, comme venant d'un autre monde. Une idée me vint en tête, était-ce cela ce qu'on nommait les Paradoxe? Je me détendis légèrement, alors qu'il ne semblait pas plus menaçant que cela envers nous. Peut être même l'avions nous déranger nous même. Mais à peine le temps de me questionner que Salomon ordonna à son compagnon d'attaque le pauvre "gros bébés", sous ma plus grande surprise.

Je lui lançais un regard la bouche ouverte, me rendant enfin compte de sa terreur. Il était blanc comme un linge, prêt à défaillir à tout moment. Je ne comprenais pas pourquoi il réagissait de la sorte. Mais je n'avais pas le temps d'y réfléchir plus pour l'instant, et je devais agir, avant qu'une catastrophe ne survienne. Le pokémon inconnu à mes yeux parvint à esquiver tout juste, mais au lieu de contre-attaquer ou même fuir, il s'écrasa au sol, mettant ses énormes pattes sur la tête comme pour se protéger ou se cacher, tremblant de la tête aux pieds.

Je comprenais aussitôt, qu'il était bien impressionnant et tentait de l'être, mais il n'en était rien. C'était une énorme créature peureuse. Cette faiblesse me fit agir instinctivement, et telle une mère, je m'interposais avec une grande vitesse entre les deux adversaires, avant qu'une autre attaque ne survienne. Kintaro fit pareil, plus pour me protéger moi que le géant derrière nous.

-Qu'est-ce que tu fais? Pourquoi tu l'attaques sans somation. Tu vois pas qu'il est effrayé, lui aussi?

J'avais aucun doute, que le pokémon de Salomon était très entraîné comparé au monstre qui était très faible. Bien plus que n'importe lequel de mes pokémons aussi.

-Salomon, s'il te plait reprends-toi? Et expliques moi?

J'abaissais mes bras prenant une position plus détendue, faisant dos sans aucune crainte à la créature dans mon dos. Je tentais de rassurer tout le monde et calmer la situation. Qu'est-ce qui se passait, à la fin?

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'Hyperball - Zone II' :

pour Salomon :

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'Chromatique' :

pour Salomon :

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'Chromatique' :

J'essayais de détendre l'atmosphère et de calmer tout le monde. Mais j'allais échouer lamentablement. Je regardais Salomon sans défaillir, et je ne craignais pas le Paradoxe derrière moi. Je l'avais vu, il était totalement terrifié. Pourquoi semblait-il à ce point terrorisé par nous humains. Et plus important encore pourquoi mon ami s'emportait autant. Je l'avais jamais vu perdre son sang froid. Il était plus mature que moi et plus âgé que moi. Alors pourquoi? Je le regardais ma question silencieuse dans les yeux. Mais rien ne se passa comme prévus.

Il me hurla dessus, ce qui me fit sursauter. Allant jusqu'à m'indiquer qu'il allait me tuer. Je me tendis un instant, lançant un regard en direction du paradoxe qui tremblait encore recroquevillé sur lui même. Puis c'est un regard inquiet et triste que je posais sur l'homme devant moi. A cet instant précis, c'était plus lui qui me faisait peur que le pauvre pokémon du futur derrière moi.

Et ceci allait en s'empirant, alors qu'il se dévoila enfin. Il avait été victime de l'attaque des Paradoxe. J'en avais entendu parlé, mais le culte m'avait protégé ou plutôt caché cette vérité. C'est horrifiée que je le regardais lui. J'avais de la peine pour lui et encore une fois, je voulais prendre toute sa peine pour le soulager. Pourtant ses paroles me blessèrent plus que je m'y attendais. Une envie de lui hurler dessus me prit, remplacé rapidement par une nausée fulgurante qui m'obligea à porter mes mains à la bouche.

Oui j'étais coincée dans une grotte, dans une prison dorée. Et je pensais pour une inculte, une personne stupide. Peut être je l'étais. Oui sûrement. Je n'avais pas eu de liberté et je la goutais pour la première fois, en sachant très bien qu'on allait prochainement me l'enlever à nouveau et pour toujours. Pourquoi une étrange panique s'empara de moi à cette pensée. Mon corps se mit à trembler. Non, je ne voulais plus retourner là bas.  Même si cette liberté me montrait de quoi était capable aussi les hommes et les catastrophes qu'avait vécu l'île.

Des larmes se mirent à glisser le long de mon beau visage habituellement toujours rayonnant. Cette étrange inquiétude qui était né en moi s'ajoutait à la peine et la colère de Salomon. Je comprenais que ces mots aussi dure et tranchants que des lames n'étaient mus que par cette panique viscérale. Je voulais lui prendre. Je ne voulais plus l'entendre parler ainsi.

-Je suis désolée!

Un simple soupir sorti de ma bouche. Mais je le pensais réellement. Je restais droite devant lui, les larmes continuant de perler sur mon visage. Pourtant, je me forçais de sourire, il fallait que je prenne sur moi toute la peine de ce monde. J'étais la grande prêtresse du soleil. Je devais brillait come Oh-Ho pour chasser les ténèbres. Peut être avais-je finalement un rôle à jouer en ce monde. Alors je souris, malgré les larmes:

-Oui, je suis stupide. Oui je n'ai aucune connaissance de ce qui s'est passé. Mais je pense réussir à cerner les gens et les pokémons. Il ne me fera aucun mal, comme tu ne lui feras aucun mal. J'aimerais tant récupérer ta souffrance et ta tristesse. Si seulement, je le pouvais. Après tout, je suis bête. Alors j'empêcherais que tout mal te soit fait en ma présence, je souhaite te rassurer de cela... Si tu peux m'attendre, quelques secondes s'il te plait?

Je lui lançais un regard compatissant et bienveillant avant de lui tourner le dos, en direction du paradoxe. Je m'approchais de lui avec lenteur et précaution pour ne pas le paniquer encore plus.

-Chut, là ça va aller. Personne ne va te faire de mal. Tout doux!

J'attirais son attention pour ne pas qu'il sursaute à ma venue, mais il fallait croire qu'il avait vécut une véritable torture fait par les hommes, car tel un animal acculé, il se mit à me grogner dessus. Je mis une main en l'air pour ne pas que Salomon intervienne et montrer ainsi que tout allait bien. Malheureusement, je compris bien assez vire, que je ne pourrais pas m'approcher plus. La créature me prévenait, que je dépassais la limite qu'elle autorisait. Une nouvelle larme coula sur mon visage à l'idée de ce qu'on avait pu lui faire. Elle me regardait méfiante et prête à attaquer pour se défendre si le cas se faisait sentir. Je me permis dès lors à lui faire un sourire réconfortant.

De son côté Kintaro s'interposait entre Salomon, son pokémon et moi avec le Paradoxe. Il avait confiance en ma décision et prenait garde au comportement du dresseur. Après tout, il le savait très bien. Tout humain prit par une telle terreur pouvait réagir de la plus mauvaise des façon.

Je regardais tour à tour Salomon et le paradoxe, alors que leur incompréhension et leur peur résonnait l'un en l'autre. Mais je continuais à sourire. Je l'avais dis, je devais prendre toutes ces émotions négatives sur moi.

-Restes ici, je reviens! Tiens, je vais appeler quelques amis pour te tenir compagnie. Mais attention, ce n'est pas des proies! Et ils ne te feront pas de mal. Il resteront à la distance que tu désires

Je bougeais mon doigts dessus comme une mère réprimandant son enfant, avant de sourire à nouveau. Et ainsi, j'appelais Calliope et mon Minidraco Haku. Aussitôt, je revins vers Salomon

-Je ne peux me rendre compte de ce que tu as vécu à cette époque. Mais les pokémon ne sont pas maléfique par nature. Je ne trouverais jamais d'excuses à ce qui s'est passé à ce moment. Et je ne minimise pas ta peine et ta peur. Mais depuis que je découvre le monde et que je peux profiter de ma liberté.  Je peux dire que les Pokémon sont plus primaire. Ils ne sont pas à faire le mal par plaisir ou par désir. A l'inverse des hommes. Je n'aime pas y penser, mais tu me l'as dis toi même, il faut se méfier. J'ai cru comprendre qu'il existait des humains prêt au pire des abominations. Il y a des braconniers, des tueurs, des voleurs, des manipulateurs. Les hommes peuvent plonger dans de véritables ténèbres. J'aime à penser qu'on peut réussir à les faire revenir dans la lumière. Mais sachant tout cela, on ne met pas tous les humains dans le même sac. Alors, je sais que cela sera difficile et peut être impossible pour toi. Mais ne mets pas tous les Pradoxe dans le même sac. Regardes le attentivement!

Je me décalais sur le côté, pour qu'il observe le paradoxe. Ce dernier s'était légèrement redressait, toujours sur ses gardes, méfiant et inquiet. Mais il semblait se détendre légèrement. A quelques mètres de lui Calliope faisait ce qu'elle faisait toujours, danser et chantonner.


-Je ne vois pas une créature sanguinaire. Bien au contraire. Je le vois en toi un peu. Il est aussi effrayé que toi, et il est dans l'incompréhension total. Tu dois le ressentir aussi, il est faible, très faible, et ne pourra rien nous faire, même s'il le voulait. Je pense même qu'il est totalement perdu et a vécu quelque chose d'horrible. Imagine ce qu'on put lui faire certains hommes, justifiant leurs actes car quelques paradoxes ont étrangement mal agit. Ne lui fais pas confiance. Mais essayes de me faire confiance. Je suis stupide, mais tu peux me faire confiance.

Je lui souris en me permettant de poser ma main sur son bras, de manière rassurante. Telle une mère.

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'Superball - Zone II' :

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'Hyperball - Zone II' :

J'écoutais attentivement tout ce qu'il avait à me dire. Tout ce qu'il avait vécu et ce que l'île avait subi. Pourtant, je ne pouvais penser autrement. Si des pokémon s'en prenait carrément à des villes, il y avait une autre raison derrière. C'était impossible à mon sens, qu'il s'organise ainsi pour attaquer et détruire les villes ou attaquer à vue. Il y avait quelques chose derrière tout ça. Et peut être même que le gouvernement actuel savait plus qu'elle ne voulait le faire croire. Mais qui j'étais pour accuser ou supposer ainsi.

Par contre, je voulais le reprendre sur un point, mais le moment n'était pas venu. Depuis ma liberté acquise, j'avais bien compris que toutes personnes n'étaient pas à croire sur parole. Je me souvenais du jeune homme qui m'avait déshabillé pour son plaisir. Ou encore l'étrange homme avec qui je m'étais entraîner au Dojo et avait même tenté de me briser le bras. Alors, oui j'étais toujours naïve et je voulais croire le mieux pour chacun. Mais j'avais aussi appris qu'il y avait des braconniers, des voleurs, etc. J'en apprenais tous les jours un peu plus.

Mais petit à petit, je retrouvais le Salomon que je connaissais. Celui qui utilisait le sarcasme pour se cacher. Mais au moins, il s'inquiétait. Il avait pourtant dit me laisser mourir pour pas prendre de risques, mais je savais que malgré sa terreur, il n'était pas ainsi. Alors, je me rassurais un peu. La crainte qu'il avait fait naître en moi par son comportement se dissipa totalement. Je me permettais de rependre mon sourire habituel.

Mais lorsque, j'étais revenue vers lui, je le sentais légèrement plus détendue, la colère l'avait quitté, même si forcément il gardait à l'œil l'énorme monstre dans mon dos. Je ne m'en inquiétais pas plus que cela, alors que trois de mes compagnons veillaient dans mon dos. Et puis, il était un animal aculé, si nous le poussions pas dans ses retranchements, il n'allait rien tenter par lui même.

Mais la suite de ses paroles me marquèrent. A priori les capturer les rendait aussi plus serrin. Pourquoi? Il n'en savait rien et est-ce que seulement quelqu'un en connaissait la raison. une étrange idée me vint en tête. Et si nous nous rapprochions d'eux pour mieux les connaître et les comprendre. Et si pour cela, il fallait les capturer tous. Sans aucune torture, ou expérience. En étais-je capable? Je ne le savais pas, mais si je voulais que l'île vive en harmonie, ceci pouvait être une étape importante. Mais j'allais y réfléchir plus à même plus tard. Je devais répondre à certaines de ses phrases:

-Ne t'inquiètes pas pour cela, je l'ai bien compris. Je me suis fais attaquer, il y a quelques temps par un Sepiatroce et sans l'intervention de mon mentor, je ne sais pas où je serais. Grâce à cela et à elle, j'ai décidé de devenir plus forte avec mes compagnons. Alors depuis je m'entraîne avec eux. Je pars du principe que je dois être aussi fort qu'eux.

Je le regardais avec une nouvelle détermination qui était tout aussi nouvelle pour moi. Par contre cette lueur disparut bien assez vite, lorsqu'il me posa la question fatidique. J'en avais jamais parlé à personne et j'espérais ne pas le faire. Mais pour le coup, je le savais que tôt ou tard, je n'y manquerais pas. J'espérais juste que son attitude ne changerait pas ensuite. Je poussais donc un long soupir, mon visage se marquant de tristesse et mes épaules s'affaissèrent sous le poids d'un monde.

-Je te dois la vérité. Mais je souhaiterais que tu n'en parles à personne et surtout que ton avis ou ton comportement ne change pas.

Je fermais les yeux, prenant une grande inspiration. Il allait être le premier à qui j'allais avouer ma véritable identité. Et peut être allait-il essayer d'en profiter. Mais peut être que ceci allait me libérer d'un Poids:

-Je m'appelle Kalia Malu. La famille Malu est une très ancienne famille natif de l'île. Comme certains membres diraient une famille de sang pure. Nous faisons parti du culte du Soleil, comme tu l'avais deviné, mais... Mais une branche parallèle et assez secrète. La branche Zenith. Et j'en suis la grande prêtresse. Enfin, je veux dire, je ne l'ai pas choisi on me l'a imposé depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Et dans notre grande maison, je n'avais aucun accès à l'extérieur. Chacune de mes apparitions étaient contrôlées. Interdiction d'avoir des amis.

Des larmes venaient à mes yeux sans que je m'en rende compte, alors que ma voix se brisait:

-Oh, je n'ai pas à me plaindre, ma famille étant riche, j'avais le droit au meilleur repas, au meilleur professeur privé, sélectionné par ma famille, au meilleurs habits. J'étais protégée en quelque sorte. Et plus le temps passé, plus les membres affluaient. Ma famille a même réussi à manipuler certaines choses pour me faire passer pour l'incarnation même de Ho-Oh, faisant croire que je possédais des pouvoirs de divination. Et le pire, c'est que la coïncidence a voulu que certains faits se produisent réellement. Disons que j'étais dans une prison dorée. Je ne manquais de rien sauf de liberté.

Me rendant compte que je me plaignais, alors que je ne le méritais pas, je tentais de me prendre vite. Et je ne parvenais pas à éteindre le flot de mes paroles, qui s'écoulait comme un flot ininterrompu.

-Enfin, j'étais libre attention, d'une certaine façon. J'ai la responsabilité à présent de notre culte, je dois tenir une certaine prestance et réputation. J'avais Kintaro avec moi, il était mon ami et mon confident. Et puis, je ne sais pourquoi ma famille a étrangement accepté de me donner une année ou peut être plus à parcourir le monde, c'était mon petit caprice. Et ils ont été prêt à l'accepter si à mon retour, je ne me concentrais que sur mon rôle sans m'opposer. Je ne désire pas réfléchir plus à cela. Je voulais juste profiter de ce monde, apprendre à connaitre les gens, un maximum de personne. Toutefois, la famille Kalu ne laisse pas sa "princesse" sans surveillance. Je le sais, il y a toujours un membre du culte qui me surveille ou me suis. Mais c'est pour me protéger au fond, personne ne pense à mal. Je n'ai pas à me plaindre. Je suis désolée si j'en donne l'impression. J'ai bien compris que tu as vécus et perdu tellement, et je suis là à critiquer ma vie dorée... excuses-moi!

Instinctivement, j'essuyais sans m'en rendre compte les larmes de mon visage, me forçant à sourire, comme on me l'avait toujours appris. Tout était question d'image, et j'étais entrée dans le moule.

-Mais oui, comme tu le dis, je ne connais pas vraiment les histories dans les détails. J'ai pu discrètement lire certains articles, de gros titres ou encore des brides de conversations entre membres. Toutefois, même si ce que tu m'apprends m'attriste encore plus. Et j'aimerais tant faire pour tous vous aider. J'aimerais tant avoir les pouvoirs qu'on me prête pour tous vous protéger. Je ne parviens pas à en vouloir ou détester les paradoxes. Il est vrai que je n'ai pas vécu ce que tu as vécu et je ne peux comprendre exactement tes ressentiments. Mais nous ne savons pas tout. Tu le dis toi même peut être leur avons-nous fais du mal en premier lieu. La douleur, la souffrance est un cycle vicieux. Et il faut qu'un jour quelqu'un essaye de le briser au lieu de le faire perdurer. Ils ne nous comprennent pas et nous ne les comprenons pas. Tu dois me prendre encore pour quelqu'un de plus stupide que je ne suis. Croire encore au bien, garder ma confiance en mes croyances, d'autant plus à présent que tu connais mon histoire. Mais j'ai envie de lutter pour que nous vivions dans un monde ou nous nous comprenons Pokemons, Humains et si j'ai la bénédiction de Ho-oh, je veux me battre pour tout cela, pour ce monde possiblement utopiste. Mais si je deviens assez forte, peut être je pourrais suivre cette voie...

Je lui souriais de la plus belle des façons, confiante et étrangement déterminée dans mes paroles. Puis je partais dans un petit rire.

-Tu vois, nous avons presque oublié le Paradoxale et il ne nous a pas étripé. Alors peut être qu'il y a encore une chance!

A présent, que je m'étais ouverte, j'espérais ne pas le regretter. Il était la première personne à qui je me confiais ainsi. Et peut être l'unique avant un long moment....

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'Superball - Zone II' :

Je me sentais vide. Totalement vide après m'être confiée à ce point auprès de quelqu'un. C'était la première fois. Jamais je n'avais parlé, et jamais je  n'avais pu me confié. Après tout, j'étais toujours seul et ma famille contrôlait tous les contacts que j'avais. Je me sentais vide, mais étrangement libérée d'un poids, sans me l'expliquer.

Toutefois, malgré mon sourire, j'avais un doute, un énorme doute par rapport à la réaction de Salomon Il avait bien essayé de me rassurer par son habituel humour. Mais dire une chose et réagir face à une vérité, il pouvait y avoir un véritable gouffre. Je gardais donc mon sourire, mais je commençais à m'arracher inconsciemment la peau autour des ongles. D'habitude, je me mordillais les lèvres, mon corps agissait donc par réflexe d'une autre manière.

Heureusement, mon comparse ne garda pas longtemps le silence et même si mon cœur rate pratiquement un battement lorsque sa voix retentie, je me calmais immédiatement pour l'écouter très attentivement, buvant littéralement ses paroles. Des paroles en soit sensées, mais qui me perturbait au plus haut point. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de répondre parfois plus pour moi même.

-Mais si j'ai compris notre île connait des bouleversements et des tentions importantes et personne ne semble vouloir entendre raison. Et si personne ne tente quoique se soit, qu'adviendra t-il de l'île. Nous vivons sur cette île et tout ce que je découvre me fait de plus en plus aimer notre île et me donne l'envie de la protéger et que tout le monde puisse vivre en paix. Alors si personne ne s'y essaye, nous n'avancerons jamais. Et je ne dis pas que je le ferais seule, peut être que petit à petit d'autres me suivront. Et puis après tout, je n'ai jamais réfléchi à ce que je voulais faire dans la vie. Je... je n'ai jamais penser à moi. Je n'ai jamais réfléchi à ce que je pouvais aimer dans la vie ou même rêver. Ma vie a toujours été tracée... Qu'est-ce que j'ai envie de faire?

Je poussais ma dernière phrase dans un soupir. Avais-je seulement le droit de penser à moi même? Une certaine tristesse brilla dans mes yeux, avant de disparaître. Je me tournais à nouveau vers l'homme face à moi, curieuse:

-Tu veux faire quoi toi dans ta vie. Je veux dire tes rêves? Tes aspirations? Et soit sincère, ne te cache pas derrière tes blagues.

J'avais ris pour son derniers discours. Ainsi sa mère était une croyante et même si lui n'avait pas de croyance religieuse, il le respectait. Je retrouvais le Salomon que j'avais appris à connaître en peu de temps et ça me faisait le plus grand bien. Je parvenais à sourire sincèrement à cet instant. mais l'ombre de mes ténèbres planèrent aussitôt au dessus de moi. Cela semblait si facile de tourner le dos à sa famille et au culte. Mais impossible...

En effet, j'avais remarqué qu'au fond même dans cette liberté, j'étais toujours surveillée à un moment ou un autre. Et puis je savais que ma famille était déterminée et prête à tout. Même du pire. Mais est-ce que je pouvais lui en parler? Au final, je m'étais ouverte totalement, pourquoi m'arrêter là. Peut être pourrait-il comprendre comme jusqu'à présent. C'est avec sérieux que je repris donc la parole.

-Ma famille est assez influente et l'argent ouvre beaucoup de porte. Ils ont accepté cette liberté éphémère pour un temps. Si je les envoyais balader, ou si je refusais ma position, je ne sais pas de quoi il serait capable. Je suis sûr déjà qu'il me ramènerait aussitôt à la maison avant la fin de mon aventure... Comme je te l'ai dis: dès que nous sommes en ville, il y a toujours un œil sur moi, sans même que je m'en aperçoive. Déjà quand nous nous sommes rencontrés, j'ai vu l'un des membres du culte et obéissant aux ordres de mes parents... Je dois juste me faire à cette idée. Je sais que je n'ai jamais eu la liberté de choisir... Mais peut être est-ce mieux ainsi.

Peut être qu'avec un tel statut, je pouvais avoir l'influence de changer les choses, même si je devais sacrifier toute ma vie. Dans tous les cas, j'étais persuadée que toute ma famille pouvait faire appelle à des personnes peu recommandable pour me récupérer et m'enfermer dans notre domaine. Je savais que si je m'opposais complétement à leurs choix, je perdrais encore plus en liberté... Je me détournais, essayant de sécher d'un revers de la main une larme qui menaçait de tomber.  Puis j'affichais à nouveau mon sourire rayonnant, m'éloignant de Salomon pour m'approcher du Paradoxe et de mes compagnons.

-Bon, comme tu l'as dis si les capturer les calme et te rassure, je vais m'en charger, immédiatement.

Sans hésiter, j'envoyais une des sphères de captures sur le géant, celui-ci disparut dans une lumière rouge. La petite ball tourna sur elle même quelques secondes, avant de s'immobiliser. Ceci avait été plus simple que prévus, et je souris de plus belle partant d'un petit rire cristallin:

-C'est un premier pas pour sauver le monde et prendre ta peur! Je suis désolée encore une fois de la tournure de la journée. J'espère que tu pourras me considérer comme une amie. En tout cas, tu l'es pour moi. Et je serais toujours présent si tu as besoin!

Cette rencontre avait été courte mais dès plus intense. Toutefois, je me sentais plus confiante et surtout je renforçais l'objectif que j'avais en tête. Alors je ne pouvais que sourire devant Salomon. Par contre, je fus surprise, lorsqu'il mentionna le groupe Victinis. Je sais que ma mentor m'en avait vaguement parler et j'avais lu quelques informations sur eux dans les informations et autres.

Mais ma mentor et lui en faisait-il parti ou tout du moins les soutenaient-ils. Au vu de ses paroles, il semblait adhérer à leurs idées. Si deux personnes que je considérais comme importantes à mes yeux en faisaient parties, peut être allait-il falloir que je me penche un peu plus sur leur sujet. Mais je savais que c'était aussi choisir un camps. Ce qui voulait dire se faire des ennemis et surtout allait à l'encontre des projets de mes parents, possiblement. Je voulais que tout le monde soit unit, hors si je choisissais un camps, il n'y avait pas d'unité possible. Mais je n'étais pas bête, et toute seule, je n'allais parvenir à rien. Sauf peut être si je devenais assez puissante pour faire entendre tout le monde.

Mais je coupais court à mes réflexion, alors qu'il répondait à ma question sur ses projets, peut être même ses rêves. Et je ne pouvais m'empêcher de sourire avec tendresse à ses paroles. Enfin, ce sourire ne dura pas longtemps quand je compris la tristesse qui le gagnait toujours. J'allais me battre encore une fois pour l'aider je m'en faisais la promesse. Il parlait de guérir, je ne comprenais pas de quoi. Était-il malade? Je le regardais avec cette question visible sur le visage autant que mon inquiétude. Mais s'il ne m'en parlait pas, c'est qu'il voulait encore garder les choses pour lui, et je respectais cela.

Je prenais aussi compte de ses conseils sur ma liberté, mais j'avais moi même des responsabilités. Je ne pouvais malheureusement pas tout plaquer et m'opposer aussi facilement à ma famille. Je ne cessais de penser qu'ils étaient capable du pire pour me récupérer. Ils avaient du pouvoir, de l'influence et des contacts. Porter plaintes ne servirait rien, et pouvait même porter préjudice à ce qui désirait m'écouter ou m'aider. Mais peut être allais-je devoir réfléchir à une solution à l'avenir.

Mais au fil de la conversation, je voyais bien que Salomon fatiguait, pourtant, il me félicita de ma capture malgré sa peur. Et m'invita même à le rejoindre boire un verre. Je souris de plus belle, en fermant les yeux:

-J'irais plus loin même en t'invitant pour ce verre. Et un jour, si tu veux bien, tu me présentera ton cher et tendre, je vous inviterais au restaurant. L'argent n'est pas vraiment un problème comme tu l'as compris.

J'essayais de continuer à plaisanter, malgré qu'à présent il connaisse la vérité...