▉Il était une fois, car tous les contes commencent ainsi par il était une fois, un jeune Furaiglon roux. Il n’avait pas de nom : les contes n’en donnent que rarement à leurs protagonistes. Un nom ne se mérite que par l’accomplissement d’un grand exploit héroïque, ou n’est que gratifié par le don d’une fée. Le Furaiglon roux, puisqu’il était si jeune, n’avait pas encore pu accomplir quoi que ce soit qui ne lui accorde cet honneur ; s’il n’y avait que l’âge pour le séparer de ses ancêtres, nobles guerriers des cieux, les souvenirs de leurs vols perdurant dans sa mémoire comme perduraient dans la mémoire des Hommes les poèmes de chevaliers. Quant à son Dresseur, il tenait davantage du Cradopaud solitaire que de la fée, et il ne comptait guère sur lui à cet égard.

Reprenons. Il était une fois, un jeune Furaiglon roux, dans une ville que les Hommes nommait Lapis-Cité, cachée sous la terre. Lapis-Cité était un drôle d’endroit — comme c’est ainsi souvent le cas dans les contes, car il n’y avait sans doute rien de plus ironique que des Hommes qui craignaient tant le soleil qu’ils en étaient venus à cultiver leurs propres ombres. Car oui, même cachée sous la terre, Lapis-Cité était divisée en deux : le royaume des nantis cousus-d’or, et le royaume des gueux. C’est dans ce dernier que naissaient les Ombres.

Ces créatures avaient toutes un nom, bien sûr, le genre à vraiment sortir d’un livre démodé — Kū, Fortune, Bingo, le Chuchoteur … Mais le jeune Furaiglon roux n’aurait pas su tous les réciter sans connaître la langue des Hommes. Ensemble, ces derniers les appelaient simplement le culte de Victini. Elles cherchaient ainsi le vieux dieu, l’incarnation de la Volonté — qui, dans sa grande sagacité, n’avait pas attendu le début de l’histoire pour foutre le camp. Elles rôdaient, dans les bas-fonds du royaume des gueux, attendant l’heure de renverser complètement l’ordre établi. Amen.

C’était ces mêmes ombres que le Dresseur du jeune Furaiglon roux cherchait. Vici avait un de ces noms volés qui lui siée aussi bien qu’un crâne de dragon à une Vostourno juvénile. Il aurait pu être une ombre, lui aussi ; car dans les contes, les princes, les chevaliers et autres héros sont parés de belles d’armures d’or et de sourires étincelants, et pas de grimaces mâchées. Et pourtant, il n’aurait plus voulu être une ombre de Lapis-Cité. Rencontrer le Groupe Victini, c’était sa quête. Du moins, il s’en était persuadé, s’y accrochait comme un chevalier à son épée ; après tout, quelle autre quête restait-il, quand le Grand Méchant Lougaroc était déjà mort ?

Après ce long préambule, voilà donc comment commence ce conte : il était une fois, un jeune Furaiglon roux, dans une ville nommée Lapis-Cité, à la recherche non pas d’un trésor, mais d’une ombre du Groupe Victini ; qui rencontra une sorcière.

Depuis sa Poké Ball, il l’avait vu, perchée sur le chapeau d’un Homme qui rôdait dans les ruelles sombres de Lapis-Cité. Dans les contes, les sorcières peuvent autant être des amies que des ennemies ; aussi, sa curiosité fût attisée. Alors, à l’insu de son Dresseur, le jeune Furaiglon roux s’était glissé hors de sa Poké Ball pour se rapprocher discrètement — avec le vol lourd et maladroit d’un griffon ivre — et l’observer, sans se soucier de Vici ou des autres ombres de la ville. Inviter cette Cornèbre à aller explorer la ville, peut-être ?
 

▉Pour ce qui était de Vici, la soirée n’avait guère grand-chose à voir avec un conte de fées. D’ailleurs, il ne croyait pas vraiment aux contes, si tant est qu’il y eut seulement cru un jour — on avait inventé les histoires, les légendes, pour expliquer aux enfants des choses sur lesquelles ils ne pouvaient encore attacher de mots, un luxe conservateur que l’aride Kalahari ne s’offrait guère, en-dehors peut-être d’Ulterior. Sa recherche des membres du culte de Victini tournait en rond, ou plutôt, il avait dû provisoirement l’oublier, au profit de quêtes bien plus pragmatiques — garder son toit et de la bouffe dans son estomac ; et il aurait été si facile de l’oublier et de profiter de cette liberté mal acquise qu’il avait gagné à Lapis-Cité, loin de ses montagnes de naissance. Profiter, dans son cas, aurait voulu dire rester dans sa chambre d’hôtel toute la soirée à ruminer.

Donc, Vici était sorti. Le Quartier des Ombres grouillait de rumeurs, courant de porte en porte comme d’autant de petits mots perdus sans attache ; encore fallait-il ne pas les croire aveuglément et savoir les trier, car on s’imaginait bien que toutes n’étaient pas tout à fait orphelines. Mais parfois, on n’avait pas le choix. Et il y avait une rumeur, en particulier, qui l’intéressait : apparemment, des personnes influentes au sein du Groupe Victini avaient prévu un coup à Kalahari — à lui qui avait vécu la guerre des clans de Baste-Agate, il ne comprenait que trop bien la signification et l’ampleur réelle d’un coup. Et ils cherchaient des rebelles. Ce n’était guère étonnant, dans ce secteur de la capitale. Aussi, il était allé raser les murs. A cette heure tardive — non pas que cette distinction de tôt et de tard ait de grande importance, dans la ville souterraine — les petits groupes s’agglutinaient dans les ruelles étroites.

Il passa près d’un homme, sans trop lui prêter d’attention, lorsqu’il entendit une voix le rattraper, suivie d’un piaillement aigu. Essayant de chasser … Un piaf ?

Ça aurait été mal approprié que cette voix parle de son Furaiglon, mais par instinct, il chercha quand même à retrouver sa Poké Ball dans son sac ; et sentit un tressaillement parcourir ses membres en se rendant compte de la légèreté de celle-ci. Ah.

Il se retourna, pour constater sans trop de surprise son idiot de poulet, au milieu de la ruelle, sans réaliser le danger — si tant est que l’espèce des Aigles Vaillants eusse connu la définition de danger — ; pointant son petit bec inquisiteur sur un homme qui ne pouvait inspirer qu’une suspicion naturelle, avec ce chapeau de vieux feutre et ce cadavre de cigarette fiché dans la bouche — et croyez bien que le kalaharien saisissait parfaitement l’ironie d’un tel jugement. Vici fit donc un pas en arrière pour rejoindre l’homme. « C’est mon piaf, » lança-t-il, une pointe de défi dans la voix.

Il n’avait pas encore remarqué la Cornèbre, dissimulée derrière la tête de son Dresseur. Mais le Furaiglon, lui, n’avait en vérité d’yeux que pour elle. Il n’aima pas la façon dont elle essaya de se dissimuler de son regard perçant, et quant à son autre œil, il ne pouvait pas la voir tout court ; l’apanage des types Ténèbres. Cerner ses intentions était difficile, et il ne connaissait d’instinct qu’une seule façon de régler le problème. Il fit vibrer ses ailes, étirant son ombre immense sur son adversaire ! Émit un cri puissant, comme un coup de tonnerre sur les montagnes !

… Bref, il ouvrit la poitrine et piailla aussi fort qu’il le put. Ce qui n’était pas très impressionnant, pour quiconque d’extérieur aurait observé la scène, mais le Furaiglon trouvait sa démonstration super. Et elle ne laissait guère d’ambiguïté quant à l’envie de se battre du jeune Pokémon.
 

▉Ah.

Ce fût à peu près tout ce que l’homme lui concéda, en le regardant de bas en haut — en regardant à travers lui, plutôt, le dédaignant pour quelque chose de plus intéressant par-dessus son épaule, mais Vici se moquait bien des autres individus qui quittaient la ruelle.

La chose la plus raisonnable à faire, bien sûr, aurait été de simplement rappeler le Furaiglon dans sa Poké Ball, ou au moins de l’attraper en mains propres pour l’empêcher de bondir sur l’homme ; une envie qui semblait étrangement démanger le petit poulet. Et, croyez-le ou non, mais c’était aussi instinctivement la première chose qui lui vint à l’esprit, c’était sans doute moins une véritable habitude de Dresseur que le plus élémentaire bon sens. Mais au même moment où il commença à tendre une main, il sentit sa mémoire de corps lutter contre lui, et il rabattit les deux bras sur la poitrine.

« … Ça suffit. »

Le Furaiglon tourna la tête, toutes plumes hérissées sur son crâne, piétinant le bitume et se faisant l’air le plus scandalisé dont l’oisillon était capable. Que-wa, il ne voyait pas, son Dresseur, qu’il y avait quelque chose de super louche dans l’attitude de cette Cornèbre ? Un Pokémon de type Ténèbres, de surcroît, qui ne resterait pas derrière son Dresseur — raisonnement imparable des Aigles Vaillants, qui savaient d’instinct aller à la confrontation — si elle n’avait pas quelque chose à dissimuler. En plus, ça se sentait, ça montait et ça courait comme un feu de brousse sur sa peau, Vici n’avait pas l’air d’être en super bons termes avec l’homme au chapeau ; c’était l’occasion rêvée de se battre ! Ou peut-être son Dresseur ne l’avait-il pas remarquée ?

(Il venait de la voir, en vérité, juste l’ombre d’une aile d’oiseau sur son épaule, sans s’en étonner, parce qu’évidemment c’était toujours des oiseaux qui lui attiraient des ennuis.)

Le kalaharien ne répondit rien à l’indignation silencieuse de son partenaire, se contentant de dévisager à son tour le sinistre individu, décomposant chacune de ses gestes : la façon dont il inhalait une dernière bouffée de tabac, frottait le mégot de cigarette sous sa chaussure, le glissait dans un petit sachet plastique comme le plus mauvais des flics stagiaires — et il était tellement simple de détester ce genre de gestes quand ils appartenaient aux autres, plutôt qu’à soi … Jusqu’à ce que l’homme ouvre à nouveau la bouche.

Quand on se sait pas tenir sa bête à plume, on ne la laisse pas sortir hors de sa Ball.

En un instant, la posture de Vici se ferma. Machinalement, il se pencha un peu en avant, dents serrées ; et même le Furaiglon, qui semblait pourtant n’attendre que ça, laissa retomber son plumage menaçant, sans savoir quoi faire.

« Et c’est censé vouloir dire quoi, au juste ? »

 

▉Pendant quelques secondes, le silence s’étira, alors que les deux hommes se dévisageaient ; sans doute que l’inconnu au chapeau melon faisait exactement la même chose que Vici, à savoir jauger de ses intentions. En général — son père aurait dit qu’il y avait ciqaris et ciqàrdis, des scares qu’on portait par fierté et d’autres qui n’étaient que le fruit de l’inexpérience, non pas qu’un as àrd, un étranger à Kalahari, aurait su faire la différence — ; en général, donc, les cicatrices qui marraient sa peau suffisaient à dissuader la plupart des individus de lui chercher des noises. Chose qu’il eut appris depuis longtemps à utiliser, car, contrairement à ce qui aurait semblé évident à un spectateur de la scène, le kalaharien ne voulait pas d’ennuis. Mais ce type, là … Il était illisible. Il regardait, sans vraiment regarder.

… Et puis il se détourna, comme si Vici n’était même pas là—

Le Furaiglon aplatit toutes ses plumes lorsque, soudainement, l’attention du compagnon de la sorcière se reporta sur lui. Le courage, fierté de son espèce, se changea en tétanie, en le voyant, de tout son gigantisme d’homme, se baisser à sa hauteur. Il ne comprenait naturellement pas tous les mots qui sortirent de sa bouche — qu’aurait-il répondu, de toute façon, sinon qu’il adorait son Dresseur, avec toute l’adoration aveugle des enfants, et qu’il devait savoir, que les Cornèbre et les Furaiglon partageaient au moins la fidélité à leur famille comme qualité —, mais il n’était pas sûr d’avoir envie de les comprendre ; il pouvait, et cela suffisait, percevoir la perversion qui s’échappait de ses lèvres comme un nuage de fumée. Et lorsque, d’un claquement de doigt, l’homme donna un petit coup à la plume de guerrier sur son front, l’oisillon se réfugia instinctivement du mieux qu’il put au fond de son capuchon.

—alors, oui, Vici le regretterait sans doute plus tard, mais comme on regrette une bonne cuite. On regrette les lendemains douloureux, la tête lourde telle un bloc de ciment et la bouche remplie de sable ; pas les excès sans inhibition, presque jouissifs, ni les absences, ni les mains rouges, sans que l’on puisse se souvenir de pourquoi elles étaient dans un tel état, juste savoir qu’on perpétuait un cycle, vieux comme le monde, ayant survécu à deux ou trois Grands Désastres, et que la prochaine fois — il fallait s’y préparer, parce que, comme il l’avait appris avec la clope, ce genre de mauvaises habitudes ne quitte jamais vraiment un homme —, on serait le destinataire des coups. Il sentit, perceptiblement, le bout de ses doigts se replier contre ses paumes, comme un film mis au ralenti.

« Hé. » Il le savait, en plus : il avait de ces colères — de vraies colères — froides, héritées de son père, et il pouvait presque entendre encore sa voix, le dialecte comme argument d’autorité, avec cette espèce de sagesse pontifiante qu’ils croyaient alors éternelle. Àrd ot as àrd — un homme contre un étranger —, icàndith — frappe — avitaj — pour être en vie. Peut-être n’aurait-il pas dû traîner dans le Quartier des Ombres, où le souvenir guettait à chaque coin de rue, mais il n’avait guère les moyens de s’offrir une promotion sociale.

L’homme se relevait, sans se presser. « On était en train de parler. » Vici n’avait même pas élevé la voix. Il se trouvait, de toute façon, que cela n’aurait pas fait une grande différence. Sitôt que l’inconnu avait tourné la tête vers lui, le poing du kalaharien se rabattit contre son visage.

Ça fit un drôle de bruit. Chla—af. Comme de la ponce mouillée qui s’effrite. Le Cornèbre s’envola hors de portée en braillant ; mais Vici s’en foutait. Dans le brouillard, il garda le bras suspendu en l’air, le poing juste là où il avait percuté le nez de l’homme. « Qu’est-ce que tu veux dire ? »

Le Furaiglon, sous le choc, en bon oisillon, fit ce qui lui semblait le plus logique : essayer de crier plus fort encore.

 

▉Bizarrement, les injures paraissaient beaucoup moins dures, quand la personne qui les lançait se retrouvait le cul par terre, à se presser le nez pour empêcher sa figure d’enfler comme un clafoutis aux prunes. Ou peut-être était-ce juste parce que cette réaction était finalement assez prévisible. Vici avait été suffisamment de fois du mauvais côté d’un poing perdu, ou simple spectateur des batailles de gangs des villages nord de Kalahari, pour le savoir ; on s’enjaille comme on peut, dans ces trous perdus, le paradoxe sandales ou nu-pieds et ferraille dans la bouche. Et il lui semblait avoir assez bien cerné l’odieux personnage en ces quelques minutes pour s’imaginer que c’était son cas également. De toute façon, c’est à peine s’il avait saisi. Oh, il avait bien entendu quelque chose sortir de la bouche de l’homme, mais dans ses oreilles tintaient un sifflement aigu, comme un haut-parleur qui rendait son dernier soupir.

(Il fallait dire que le piaillement des deux Pokémon n’aidait pas. Chaque croassement, chaque accusation de la Cornèbre ne faisait qu’augmenter la panique indignée et le volume sonore de l’aiglon ; qui, à un certain point, ne se souciait même plus du pourquoi il criait. Lorsque le conte rocambolesque du jeune Furaiglon roux serait écrit, il va de soi de cette embarrassant épisode serait éludée.)

En même temps que l’inconnu tâtait le sol à la recherche de son chapeau melon, le kalaharien se força à desserrer le poing, à baisser le bras, lentement, examinant le mouvement comme si chaque nerf de son corps bataillait contre lui-même ; alors que le temps reprenait le cours normal des choses. Et voilà, ce qu’il avait tant essayé d’éviter son arrivée au Quartier des Ombres, était arrivé. Ça relevait en fait presque de la prophétie : chassez le naturel, il revient comme un parpaing dans la gueule.

Le plus cocasse, c’est que Vici savait pertinemment qu’au-delà de la forme, l’homme avait parfaitement raison. S’il ne parvenait pas à contrôler son Furaiglon — qui, fût-il a noth, n’en restait pas moins un bébé —, l’Organisation ne tarderait pas à montrer le bout de son nez. A l’entendre, la voix pincée, on aurait presque pu croire à un conseil … Non. Peut-être le kalaharien était-il légèrement — légèrement, comme si les vœux de son frère n’étaient pas tout ce qu’il lui restait de son village natal ! Et aussi la cause de tout ce tintouin pour commencer — idéaliste, mais quand son aîné parlait du culte de Victini, il ne pouvait pas s’imaginer des gens comme ce type-là.

La vérité n’était pas aussi absolue que ce que beaucoup de personnes voudraient l’entendre : elle variait selon qui l’entendait … Et qui l’exposait.

Et, parmi la cacophonie des deux oiseaux, on commençait à entendre la manifestation d’éclats de voix venant des ruelles alentours. Vici fouilla dans son sac pour retrouver la Poké Ball du Furaiglon. Cette action lui sembla prendre beaucoup plus de temps qu’elle n’en eut besoin. De simples passants, sans titre, se demandant qui avait eu l’idée incongrue de libérer des Pokémon Vol dans une ville souterraine — avec quelles intentions, il n’était pas assez fier ni aussi idiot pour attendre de le découvrir.

Alors qu’il mit enfin la main sur la Poké Ball, l’inconnu au chapeau melon se fendit d’un petit rire, avant de le dispenser d’une dernière sagesse.

Vici fit claquer sa langue contre son palais. L’hégémonie de Bedwyr et de l’Organisation n’était pas la menace forte que l’homme devait espérer. « Et toi, tu dois être trop vieux pour savoir que Kalahari n’appartient pas à l’Organisation. » Du moins … Pas encore, mais pour certains kalahariens, ça aurait même été considéré comme un défi. De toute façon, qu’est-ce qu’ils pouvaient lui faire, en prison ? Lui remonter le slip ?

Il brandit la Poké Ball en direction du Furaiglon. « On y va. »

Le petit poulet s’arrêta de brailler en entendant son Dresseur. La petite boule pointée dans sa direction, il hésita, les yeux dardant entre lui et la Cornèbre ; mais l’autorité froide dans sa voix — il ne l’avait pourtant jamais entendue, du haut de ses quelques semaines d’existence, qui lui avait apprise ? — ne le fit pas hésiter longtemps.

Le Furaiglon rappelé, Vici ne perdit pas trop de temps à filer en sens inverse de la ruelle. S’il n’était pas sur les lieux du crime, personne ne ferait l’association — du moins oubliera de la faire. Il ne prit même pas la peine de jeter un regard en arrière vers le type toujours assis par terre. Même s’il continuera de ruminer longtemps ses paroles.

[Défi: Implacables_]